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ROCK / FOLK  |  B.O FILM/SERIE

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2011 Ukulele Songs
 

- Membre : Temple Of The Dog, Pearl Jam
- Style + Membre : Glen Hansard

Eddie VEDDER - Into The Wild (2007)
Par SUNTORY TIME le 29 Mai 2011          Consultée 5863 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Le retour à la Vie Sauvage est un fantasme souvent rêvé par nombre d’idéalistes qui rejettent la société de consommation et tout le tralala. Se détacher de la vie matérielle, c’est une chose, mais arriver à tenir le coup, c’en est une autre. Et puis, franchement, pourriez-vous vous passer d’un lecteur CD et d’une bonne tripaille de disques ? Moi non, d’office. Je ne prends pas de risques, et de toute façon la vie sauvage n’a jamais été mon truc, petit consommateur manipulé que je suis.

La Vie Sauvage donc, a été magnifiée par le film de Sean Penn, Into the Wild. Ce film raconte l’histoire vraie du parcours tragique de Chris McCandless, un idéaliste justement, qui rêvait de vivre dans la nature la plus sauvage et la plus extrême, en Alaska. Après un parcours des plus tortueux dans les contrées arides et désertes des USA, notre héros débarquera sur sa Terre Promise, l’Alaska, dont il ne reviendra pas.

A grand film, il faut une Bande Originale digne de ce nom. Et c’est Eddie VEDDER, le puissant vocaliste du groupe grunge Pearl Jam qui se charge de sa réalisation. Loin des guitares saturées de PEARL JAM, VEDDER nous livre en quelque sorte son premier album solo, dans une veine Rock/Folk inattendue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est réussi. La voie rauque de VEDDER prend des accents springsteeniens qui collent parfaitement à l’ambiance, et il n’y a pas que sa voix qui fait penser au Boss ; les arrangements sont parfois proches des ballades style Devils & Dust, en plus électrique cependant. Entre chansons enjouées et ballades plus douces et murmurées, VEDDER donne une force et une émotion communicatives à ses mélodies (l’enthousiame des quatre premiers morceaux, la gravité délicate de « Long Nights » ou « Society », les envolées épiques de « Hard Sun »).

Que du bon alors, mais je ne peux mettre 5/5 à ce disque, car il possède un gros défaut : sa trop courte durée. Une petite demi-heure pour onze morceaux, c’est peu. La frustration est grande dès les deux premiers titres, « Setting Forth » et « No Celling ». Ces morceaux sont très bons, énergiques, de vraies bonnes chansons, mais qui ne durent qu’à peine plus d’une minute trente ! Pourquoi Eddie VEDDER ne profite-t-il pas du potentiel de ses compos pour en faire des morceaux complets d’au moins trois minutes ? Même problème pour « Far Behind », c’est frustrant et on voudrait en profiter davantage. Que des ballades à la guitare ou au banjo comme « Rise », la superbe « Long Nights », « Tuolumne » ou « Guaranteed » soient courtes ne dérange pas par contre, elles ne semblent pas tronquées, ce qui les rend plus fortes. Restent des morceaux plus originaux comme l’ambiant « The Wolf » dans lequel VEDDER démontre toute l’étendue de ses capacités vocales, et « End of the Road » et son final à la guitare électrique oppressant.

Entre les compositions de VEDDER, se trouvent deux autres titres qui sont, pour moi du moins, le sommet du disque. « Society » est une magnifique ballade folk composée par Jerry Hannan, un acteur et chanteur américain, qui fait les chœurs sur la chanson. Quant à l’autre merveille de l’album, il s’agit de « Hard Sun », composée par Indio (alias Gordon Peterson), folk-singer qui n’a sorti qu’un seul album, Big Harvest, dans les années 80. VEDDER eu quelques ennuis juridiques pour avoir repris cette chanson. Mais quelle montée en puissance, quel refrain ravageur, et ces guitares folk puis électriques qui se déchaînent dans un pur moment de grâce ! La voie de Monsieur Pearl Jam atteint des sommets d’intensité dans ce titre qui clôt le film.

Une superbe BO donc, mais qui souffre de sa trop courte durée. Il n’empêche que Eddie VEDDER démontre un talent de composition formidable, et on espère que le bonhomme ne s’arrêtera pas en si bon chemin, avec PEARL JAM (où il est une référence du rock) ou en solo avec des musiques plus personnelles comme sur Into the Wild. Paradoxal pour de la musique de film…

Pas besoin de vivre en autarcie pour profiter des merveilles que la Nature nous offre. Il suffit d’ouvrir les yeux, et d’admirer autour de soi. Et je ne sais pas pour vous, mais j’ai toujours une musique en tête dans ce genre de moment…

« It’s a big, à big Hard Sun
Beating on the big people
In the big hard world !”
(Hard Sun)

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   (3 chroniques)



- Eddie Vedder (tout)
- Jerry Hannan (guitare et chœurs sur “society”)
- Corin Tucker (chœurs sur « hard sun »)


1. Setting Forth
2. No Celling
3. Far Behind
4. Rise
5. Long Tonights
6. Tuolumne
7. Hard Sun
8. Society
9. The Wolf
10. End On The Road
11. Guaranteed / Guaranteed (humming Vocal)



             



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