Travelling Without Moving est l'album qui a placé définitivement Jamiroquai sur le devant de la scène. En effet, la bande à Jay Kay délivre içi son oeuvre la plus aboutie et la plus facile d'accès, ce qui explique l'énorme succès qu'a connu cet album.

Pour ne pas se répéter, Jamiroquai a encore quelque peu changé de style, le côté jazz de leur musique a été mis en retrait au profit du funk, comme le témoignent "Alright", "High Times", "You Are My Love", ou le bonus track (excellent au demeurant) "Funktion".

Mais malgré cette orientation funk, on retrouve la variété des albums précédents, mais cette fois-çi encore plus accrue. On passe du disco ("Cosmic Girl") au reggae ("Drifting Along", que ne renieraient pas les groupes du genre) en passant par des ballades (pour satisfaire le grand public?) non moins réussies ("Spend A Lifetime", "Everyday"), de la samba ("Use The Force", hommage à Gorges Lucas?) au traditionnel didgeridoo, qui est le pilier de deux morceaux, "Didjerama", très ambiante,où le didgeridoo est seulement accompagné de percussion et où les bruitages (orage, animaux) collent parfaitement à l'ambience créée, et "Didjital Vibrations", plus structuré, avec tous les autres instruments, mais avec toujours la même atmosphère.
Les tubes ne sont pas en reste sur cet album, avec "Alright", "Cosmic Girl" ou "Virtual Insanity", qui est tout simplement l'un des meilleurs morceaux et le plus gros succès du groupe.

Cet album ne comporte donc aucun titre faible, tout est parfaitement maitrisé, l'émotion ou la puissance (tout est relatif) sont judicieusement placés, chaque instrument a sa place et joue ce qu'il le faut quand il le faut.
Bref, une référence du genre, qui marque la fin d'une période, et le dernier bon album du groupe selon une partie des fans.