Jamiroquai revient un an seulement après Emergency On Planet Earth avec The Return of The Space Cowboy qui est sans doute l'album le moins connu du groupe, mais non le moins intéressant.

A partir de cet album, on peut vraiment parler de Jamiroquai en tant que groupe à part entière, avec un line-up qui restera plus ou moins stable. Toby Smith et Stuart Zender sont toujours là, et on note l'arrivée de Simon Katz à la guitare et de Derrick McKenzie à la batterie, qui va se faire un nom au sein grâce à ce groupe.
Mais qu'en est-il de l'album, me direz-vous?

Tout d'abord, l'orientation musicale est beaucoup plus jazz que funk par rapport à Emergency On Planet Earth, et on constate que le groupe a muri et progressé niveau compositions, qui se trouvent plus travaillées et plus variées.
On retrouve en commun avec le précédent opus une touche latine en plus de l'acid jazz, sur "Half The Man" et "Stillness In Time" (avec son joli solo très bossa nova) des morceaux très funks, tous trois à la suite, qui dynamisent le milieu de l'album ("The Kids", "Mr Moon" où Zender montre encore l'étendue de son talent, "Scam" avec sa deuxième moitié terriblement efficace à l'image de la ligne de claviers), prenant une toute autre dimension en live, et le désormais traditionnel morceau au didgeridoo ("Journey To Arnhemland").
L'ambience générale est tout de même plus calme, on trouve des morceaux à tempo lent (sans pour autant être des ballades) d'une grande beauté ("Half The Man", "Manifest Destiny", sublimée par le magnifique jeu de Zender) largement puisés dans le jazz comme la majorité des morceaux.

Bref, avec toutes ces compositions qui font mouche rapidement, Jamiroquai a donc réussi a nous pondre un second très bon album du même niveau que Emergency On Planet Earth, tout en lui étant différent. Cela n'augure que du bon pour la suite de leur carrière, qui n'a cessée d'évoluer.