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GENTLE GIANT - Civilian (1980)
Par JOVIAL le 3 Juin 2012          Consultée 3243 fois

Que peut-on attendre de GENTLE GIANT en 1980 ? Depuis cinq ans, le groupe anglais n’a de cesse de s’enfoncer en produisant des albums tous plus infâmes les uns que les autres. Bien qu’Interview puisse être considéré comme une relative exception, Free Hand et surtout les imbuvables The Missing Piece et Giant For A Day ont vu une formation autrefois majeure du rock progressif s’effondrer au son des mélodies faciles et sans saveur, des compositions plates et conventionnelles. J’ai pourtant toujours apprécié ces cinq musiciens, et pas seulement pour leur fabuleux travail, mais aussi parce qu’ils ont toujours su rester simples, dans leur monde, et ne cherchant pas, au départ, à courir après l’argent et le succès. Qu’est-ce qui les a poussés à en arriver là ? Je ne sais pas, la pression exercée par Vertigo n’explique à mon avis pas tout. Peut-être ont-ils tout simplement perdu leur inspiration ? C’est possible, mais ils ont perdu avec leur dignité. Et vous vous en doutez, ce n’est pas Civilian qui va rattraper le coup.

Je tiens à prévenir les lecteurs, cette chronique ne se différencie pas des deux précédentes, et pour ceux qui auraient autre chose à faire, et je les comprends, que de s’emmerder à lire le même ramassis de critiques acerbes et répétitives pour un album que l’on sait dès le départ affreux, je peux en faire un court résumé :
Civilian très mauvais. Rien à voir. Stop. Rassurez-vous, c’était le dernier. Stop. Ne gaspillez pas votre temps. Terminé.

Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus, je me suis quand même fendu, dans mon immense bonté, de leur écrire un petit paragraphe, pas trop long non plus parce qu’il ne faut tout de même pas déconner :

Bon, voilà, c’est bien simple, Civilian qui s’inscrit dans la même veine que ses deux prédécesseurs ne fait preuve d’aucune amélioration. Si le style est résolument plus rock, pour ne pas dire presque hard-rock, on retrouve cette même prédisposition au morceau vite torché, aux chants infâmes, aux claviers qui ne servent à rien et à une structure couplet/refrain/couplet des plus basiques, sans digression aucune. Avec "Convenience" et "All Through The Night", GENTLE GIANT se lance dans des compositions plus rythmées et plus mordantes, mais le résultat n’est malheureusement pas là : c’est tellement bateau et naze que l’on préfère rapidement les zapper. Enfin zapper pour aller où ? Le reste du disque est soit interminablement cucul ("Shadows In The Street"), soit terriblement poussif ("Heroes No More"), soit mélodiquement saoulant ("Underground", "I’m A Camera"), soit cruellement risible ("Inside Out") voire absolument raté ("It’s Not Imagination"), en somme choisissons gaiement notre mort. Globalement, et c’est un plus par rapport à Giant For A Day, nos cinq lurons assurent grave, hormis encore parfois Derek Shulman au chant, mais ne se foulent pas pour autant dans la composition : il n’y a jamais rien de bien original, pas même dans les soli, ni même dans les paroles. Pour un groupe qui s’inspirait auparavant de Rabelais, se retrouver avec des ritournelles du genre à la fin tous les jours se terminent et la nuit est toujours là, je peux vous dire que ça calme. Et ne venez pas ajouter qu’un sens métaphorique se cache là-dessous, je doute que le gars Derek avait le temps de se prendre pour Apollinaire à l’époque.

C’est tellement désolant de voir GENTLE GIANT finir ainsi. On aurait préféré que ces trois derniers albums ne sortent jamais ou que toute cette histoire s’achève au moins sur une note positive. Nos Anglais n’ont simplement pas su quand s’arrêter à temps, ou du moins le faire d’une manière plus décente pour leurs admirateurs. Adios mon Doux Géant.

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- Derek Shulman (chant)
- Kerry Minnear (claviers)
- Ray Shulman (basse)
- Gary Green (guitare)
- John Weathers (batterie)


1. Convenience (clean And Easy)
2. All Through The Night
3. Shadows On The Street
4. Number One
5. Underground
6. I Am A Camera
7. Inside Out
8. It's Not Imagination
9. Heroes No More



             



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