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The SMASHING PUMPKINS - Oceania (2012)
Par MR. AMEFORGÉE le 1er Octobre 2012          Consultée 4068 fois

Après avoir diffusé une série de morceaux gratuitement sur le Net, le groupe de Billy Corgan revient avec un album régulier. Oceania s’inscrit cependant dans la continuité desdits morceaux, ne serait-ce que parce qu’il appartient au même cycle, Teargarden by Kaleidyscope inspiré par la tarologie. Ce qui porte à vingt-trois sur quarante-quatre le nombre de morceaux parus du cycle.

Ceux qui ont suivi l’histoire savent que les essais précédents étaient quelque peu mitigés. Oceania est stylistiquement proche, mélange de gros son rock, de folk, de pop, avec un soupçon d’arrangements psyché et électro, le tout servant d’écrin à des textes mystiques quoique simples (ou l’inverse), mais, heureusement pour nous, si le résultat, d’une cinquantaine de minutes, est inégal, il s’avère tout de même relativement solide.

Si le leader à tête de Nosferatu n’a plus le mordant de sa jeunesse, s’il démontre un goût plus prononcé pour les ambiances suaves et bucoliques, il nous épargne les minauderies infectes du premier E.P. de Teargarden. L’équilibre est enfin trouvé. Oceania fleure bon les seventies, quelque chose comme du Pink Sabbath ou du Black Floyd, en quelque sorte. Le parfum de la forêt, l’odeur de la poussière (et par-delà les vallons, l’océan ?). Artémis Hippie à la chasse au sanglier. Quand les guitares crachent, vibrionnent, c’est sans venin, mais avec ardeur : exercice sportif plutôt que guerrier. Dans le lit du fleuve mélodique, on se laisse emporter comme dans une rêverie au fil de l’eau, au milieu des pétales de fleurs et des plumes de gibiers abattus. Entre électricité et déploiement acoustique. La section rythmique pourchasse des biches à grandes foulées, leur défonce gentiment le thorax. Oceania ne retrouve pas l’intensité des meilleurs Smashing Pumpkins, mais l’ouvrage distille malgré tout suffisamment de poésie rock pour séduire. C’est brut mais doux. Ou l’inverse. Pas le meilleur cru, mais une bonne cuvée.

« Quasar » ouvre Oceania de manière musculeuse, nous rappelant « Cherub Rock » ou l’album Zeitgeist ; « The Chimera » plus tard ressuscitera à son tour le crépitant de Siamese Dream. Comme souvent chez les Pumpkins, le ton s’adoucira au fil de l’album, malgré des soubresauts, jusqu’au paisible et tendre « Wildflower ». « Pinwheels » est une belle ballade folk, qui se développe après une longue introduction robotique qui n’est pas sans évoquer Kraftwerk. Le morceau qui donne son nom à l’album se développe sur neuf minutes et fait figure de synthèse, tour à tour pop zen, rock oldschool, folk champêtre, toujours avec ces accents psychédéliques qui colorent l’ensemble ; une sorte de version apaisée du titre-fleuve de Zeitgeist « United States » peut-être. « My Love Is Winter » accroche avec sa mélodie power-pop. Moins défendable sans doute, la new-wave sucrée de « One Diamond, One Heart ». Cela dit, le morceau qui sort vraiment du lot, c’est « The Celestials » : mélodique et accrocheur, il présente un air de fausse ballade, avant que les guitares et la batterie n’envoient la sauce qui va bien. La recette est éprouvée depuis des siècles, mais fonctionne toujours à merveille.

Il est admis que cela fait longtemps que les heures de gloire des Smashing Pumpkins sont passées. Inutile d’espérer une révélation digne de Mellon Colie, une spontanéité digne de Siamese Dream ou une noirceur digne d’Adore. Mais contrairement à ce que laissaient présager les premiers titres de Teargarden, la bande à Billy possède encore de la ressource. Ni un chef-d’œuvre, ni un ratage, simplement un bon disque qui offre de bons moments.

Un 3/5 qui tire vers le haut.

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Billy Corgan (chant, guitares, claviers)
- Jeff Schroeder (guitares)
- Nicole Florentino (basse, chant)
- Mike Byrne (batterie, chant)


1. Quasar
2. Panopticon
3. The Celestials
4. Violet Rays
5. My Love Is Winter
6. One Diamond, One Heart
7. Pinwheels
8. Oceania
9. Pale Horse
10. The Chimera
11. Glissandra
12. Inkless
13. Wildflower



             



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