Recherche avancée       Liste groupes



      
VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

Questions / Réponses (1 / 3)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style + Membre : Michel Berger , Michel Berger & France Gall

France GALL - Paris, France (1980)
Par WALTERSMOKE le 8 Juin 2013          Consultée 6816 fois

Vous ai-je déjà dit que je déteste les singles ? Bien évidemment, il paraît débile de ne pas se ruer sur les inédits sortis en 45 tours, il ne faut pas exagérer. Non, je parle des singles promotionnels, ceux qu'on retrouve déjà sur les 33 tours. Comme exemple flagrant et historique, Paris, France se pose en véritable cas d'école. Contrairement à bien des disques ne contenant qu'une seule chanson potable, le « troisième » album de France GALL est rempli de titres tous aussi formidables les uns que les autres, mais le public n'en a retenu qu'une seule.

Cette chanson, tout le monde la connait. Tube parmi les tubes, chanson culte mais aussi objet de rejets massifs, je parle bien évidemment de "Il jouait du piano debout". Avec la place de n°1 décrochée en août 1980, nul doute que GALL a marqué un grand coup. Un tel succès se comprend aisément, avec la thématique de la tolérance et de l'acceptation des différences. Dommage que l'hommage originel ait été déformé. En effet, "Il jouait du piano debout" est dédié à...Jerry Lee Lewis ! Hé oui, Michel Berger a écrit ce titre en pensant au Killer, que l'on ne présente plus. Il faut d'ailleurs mettre un terme à la légende liant cette chanson à Elton John. En revanche, elle motivera le chanteur angliche à quémander un duo avec GALL, ce qui aboutira au single "Les aveux" (au secours). Dans le fond, "Il jouait du piano" debout n'a clairement pas volé son succès. L'efficacité pop liée à la haute qualité de l'écriture (Michel Berger was here) donne comme résultat un superbe tube. Malheureusement, son matraquage (euphémisme) l'a desservi, au point de passer pour un symbole de la ringardise française. Dieu que c'est triste.

La principale conséquence du succès de cette chanson, c'est l'oubli de l'album dont elle est tirée. Il est aisé de se rendre compte qu'il ne s'agissait que de la partie émergée de l'iceberg. L'album montre une évolution des plus intéressantes dans la carrière de France GALL. L'ambiance générale est moins joyeuse, un parfum de tristesse l'embaume. Il n'y a certes aucune piste réellement neurasthénique ou lacrymogène, mais prétendre le contraire est faux.
Parmi les pépites qui n'ont jamais été extraites, il est impossible de ne pas parler de "La Chanteuse qui a tout donné". Penser que cette chanson s'est retrouvée en face B rend aisément perplexe, tellement elle est superbe. Le constat est le même pour "Plus d'été", où France dépeint un noir tableau du futur, avec même l'évocation du nucléaire. "Ma vieille Europe" se présente comme un très bonne chanson avec une prise de position assez intéressante. Il est également impossible de parler de Paris, France sans évoquer "Plus haut", extraordinaire de beauté et doucement subtile.
A la rigueur, la seule qui fait pencher la balance vers le négatif serait "Parler, parler", qui sonne trop Michel Berger. Vous me direz que c'est normal, mais non. Même s'il a écrit toutes les chansons, il arrive d'ordinaire à les différencier de son propre répertoire, mais pas ici. Elle est toutefois assez bonne, sans pour autant atteindre le même niveau que les autres.

Paris, France est vraiment un bon opus de France GALL. Rattrapant largement le médiocre Dancing Disco, il contient suffisamment de grandes chansons pour ne pas s'arrêter à "Il jouait du piano debout". Fort heureusement (?), pour le prochain album, le public se mettra à rendre culte non pas une, mais plusieurs chansons.

Note réelle : 4,5/5

A lire aussi en VARIÉTÉ FRANÇAISE par WALTERSMOKE :


STELLA VANDER
Stella (2015)
M E T A




Françoise HARDY
Soleil (1970)
Les nouvelles aventures de Françoise


Marquez et partagez





 
   WALTERSMOKE

 
  N/A



- France Gall (chant, choeurs)
- Michel Berger (piano, claviers)
- Georges Rodi (claviers)
- Jannick Top (basse)
- Slim Pezin (guitare)
- Simon Phillips (batterie)
- Marc Chantereau (percussions)
- Patrick Bourgoin (saxophone, clarinette, flûte)
- Bernard Ilous (choeurs)


1. Il Jouait Du Piano Debout
2. La Chanteuse Qui A Tout Donné
3. Trop Grand Pour Moi
4. Plus D'été
5. Les Moments Où J'aime Tout Le Monde
6. Bébé, Comme La Vie
7. La Mort Douce
8. Parler, Parler
9. Plus Haut
10. Ma Vieille Europe



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod