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- Style + Membre : Michel Berger , Michel Berger & France Gall

France GALL - Dancing Disco (1977)
Par WALTERSMOKE le 18 Mai 2013          Consultée 6613 fois

Parmi les types d'albums les plus durs à créer, se trouve indubitablement l'album-concept. C'est facile de trouver une chouette histoire, un postulat narratif de départ, encore faut-il assurer derrière. Dans certains cas, la mission est réussie, mais la plupart du temps, les morceaux dudit album finissent par l'emporter sur le concept, comme sur The Lamb Lies Down on Broadway (pas mal) ou Sgt. Pepper (à fuir). En ce qui concerne Dancing Disco, soit le « deuxième » album de France GALL, l'idée de départ est assez réussie. Les tubes qui en ont été extraits ont essayé, parfois avec succès, de faire oublier cette histoire de serveuse en boite (sans jeu de mots). Fort heureusement, s'ils sont les seuls à être passés à la postérité, ils n'éclipsent pas le concept à l'écoute de l'album.

Dancing Disco, c'est aussi la preuve évidente que France GALL arrive à s'adapter à son temps. Le rock progressif est en train de crever, et comme l'Hexagone n'accepte pas le punk, autant s'investir dans le genre qui marche, à savoir le disco. L'album raconte donc la vie d'une serveuse dans une discothèque, ainsi que ce qui s'y déroule. Il n'y a pas de révélation majeure cependant, pas d'histoire particulière, il s'agit véritablement d'un opus « tranche de vie ». L'ambiance générale de Dancing Disco est d'ailleurs assez sombre, malgré quelques éclats de bonne humeur).
Rien que sur la forme, un gros point négatif est à signaler, c'est la durée de l'album. Non pas qu'elle fait tout, mais dans le cas présent, si 29 minutes suffisent certes à développer l'histoire, on reste néanmoins sur sa faim. Cette esbroufe n'est d'ailleurs un point positif que pour les promoteurs voulant vendre à tout prix leur marchandise. De plus, sans parler de remplissage, la faiblesse de bien des titres se fait évidente, voire criante.

Tout commence pourtant bien avec un "Dancing Disco" qui donne le la. Bien qu'il soit assez facile et surtout long, il remplit son rôle d'ouverture à la perfection. La musique est entraînante, ce qui ici importe plus que tout. Mais dès le deuxième titre, "La chanson de Maggie", la structure de l'album se montre clairement bancale. En effet, il propose une alternance joie-tristesse des plus inintéressantes. Une chute progressive du personnage aurait été bien plus captivante. Heureusement, l'attente perverse de l'amateur de situations sera comblée avec ce final culte qu'est "Si maman si", titre sombre et dépressif, et qui fait partie du patrimoine musical commun depuis.
Il faut faire gaffe à la dualité de Dancing Disco. Les sommets comme les ratés ne se trouvent pas dans un seul camp. Parmi les meilleurs morceaux, outre Si maman si, il apparaît comme une évidence que Le meilleur de soi-même est une excellente chanson, avec un équilibre qualitatif très bon entre le refrain et les couplets. La clarinette basse au pont se pose par contre en parasite de service.
Pour le reste, c'est mi-figue mi-raisin, de manière générale. Les compositions de base ainsi que les paroles sont bonnes, mais l'interprétation laisse à désirer. Ce n'est pas France qu'il faut blâmer, elle chante très bien, mais les musiciens. De terribles erreurs auraient pu être évitées, comme l'usage d'un piano électrique sur "La chanson de Maggie" et "Une nuit à Paris" qui gâche tout sur ce dernier. Il fallait toutefois en faire usage pour être à la page musicale, c'est en quelque sorte un sacrifice. Sur Dancing Disco se cache surtout une infamie abyssale, j'ai nommé "Musique". Bien loin de la futilité de l'italo-disco, cette chanson est quand même affreuse, il est carrément impensable de penser que c'est Berger qui l'a écrite. La reprise d'une certaine émission de téléréalité achèvera de rendre ringarde "Musique".

Inutile de tourner autour du pot, Dancing Disco est un disque typiquement moyen. A part deux bon titres et un troisième nul, il n'y a rien de passionnant, même si le fil conducteur se suit bien. IL aurait également gagné à être un poil plus long. Cependant, un échec commercial aurait été embêtant pour France GALL, qui aurait du recommencer de nouveau sa carrière. Les 500 000 exemplaires écoulés ont définitivement installé France GALL, qui est définitivement devenue une chanteuse incontournable. Quel dommage que ce soit grâce à Dancing Disco.

Note réelle : 2,5/5

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   WALTERSMOKE

 
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- France Gall (chant)
- Michel Berger (piano)
- Georges Rodi (piano électrique)
- Christian Padovan (basse)
- Pascal Arroyo (basse)
- Simon Philipps (batterie)
- André Sitbon (batterie)
- André Ceccarelli (batterie)
- Alan Parker (guitare)
- Gérard Kawczynski (guitare)
- Denys Lable (guitare)
- Marc Péru (guitare)
- Ray Cooper (percussions)
- Marc Chantereau (percussions)
- Claude Germain (cordes)
- Jimmy Horowitz (cordes, cuivres)
- David Katz (cordes, cuivres)
- Gilbert Roussel (accordéon)
- Francis Cournet (clarinette basse)
- Michel Et Georges Costa (choeurs)
- Sue & Sunny (choeurs)
- Johanner Stone (choeurs)


1. Dancing Disco
2. La Chanson De Maggie
3. Une Nuit à Paris
4. Quand On Est Enfant
5. Musique
6. Le Meilleur De Soi-même
7. Ce Garçon Qui Danse
8. Si Maman Si



             



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