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Bill WITHERS - 'justments (1974)
Par ERWIN le 17 Septembre 2013          Consultée 1634 fois

En guise d’introduction du troisième album de Bill WITHERS, voilà le message inscrit sur la pochette. Concerné, notre artiste l’est assurément, et peu se sont penchés avec une telle acuité sur les problèmes sociaux en ces mid seventies. Nous sommes en 1974 et Bill est déjà une pointure de la soul. En citoyen avisé il prend donc le pari risqué de positionner son album sur des données sociales et non artistiques.

« La vie, comme tous les biens les plus précieux, nous oblige à certaines responsabilité. Il nous est confié la responsabilité d’arranger nos espaces privés pour aider au mieux à la coexistence. Nous avons le choix de croire dans des choses aussi diverses que Dieu, l’amitié, le mariage ou l’amour, le luxe et toute une multitude de choses simples et complexes à la fois. Nous ferons des erreurs dans nos jugements comme dans nos actes. Nous aiderons parfois et ferons du mal d’autres fois. Nous aiderons et ferons souffrir des gens, et serons face à nous même pour vivre avec tout ceci. Aussi devons nous faire des ajustements, ou comme le disent les anciens au pays, +JUSTMENTS. »

Cela a le mérite de poser les problématiques de Bill. Il faut dire que nombreux l’attendent au tournant après les méga succès de "Ain’t no sunshine", de "Use me" et de "Lean on me". Un homme aussi avisé va certainement négocier avec talent le tournant du troisième album. Et cela démarre très fort avec la superbe rythmique funky smooth du premier single extrait de l’album : "The same love that made me laugh", assurément une de ses plus belles chansons. Je dirais que l’équilibre personnel de Bill ressort par tous les aspects de cette chanson qui n’a pas pris une ride. Plus pêchue, "You" semble taillée pour les dance floors, mais perd en mélodie ce qu’elle gagne en puissance. Malgré une certaine ressemblance avec "Use me" elle ne grimpera pas les billboards comme sa sœur aînée, puisqu’elle ne rentrera pas même dans le top 100. Enfin le 3eme et dernier single tiré de l’album sera "Heartbreak road", au ton résolument soul; malgré une belle orchestration, le titre ne me paraît pas habité par le feu sacré.

Mais il y a du vrai Withers sur cet album, ainsi, la douceur de "Stories" et son piano charmeur ne vous laisseront pas de marbre. On reconnait la guitare de Jose FELICIANO sur "Can we pretend" qui donne à cette magnifique ode un son typiquement latino. On retrouve le compositeur Espagnol aux congas sur "Railroad man", longue compo de plus de 6 minutes que je peine à apprécier, je la trouve plutôt datée. Le son très typé seventies de "Green grass" reste tout à fait écoutable pour des oreilles de 40 ans plus tard, certes un brin répétitive mais diablement efficace. Le grain de sa voix parlée est à l’honneur sur l’intro de "Liza ".

En définitive, il semble bien que les énormes tournées effectuées par Bill et son groupe depuis deux ans aient eu raison de son énergie car même si plusieurs compositions sortent du lot, il n’en demeure pas moins vrai que la qualité par rapport aux deux premiers albums est moindre. Attention, cela reste de la bonne came, ainsi "the same love that made me laugh" est vraiment excellente, mais il manque un petit quelque chose pour faire de cette livraison sinon un album de légende, du moins un classique de l'artiste.

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Non disponible


1. You
2. The Same Love That Made Me Laugh
3. Stories
4. Green Grass
5. Ruby Lee
6. Heartbreak Road
7. Can We Pretend
8. Liza
9. Make A Smile For Me
10. Railroad Man



             



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