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SOFT CELL - This Last Night In Sodom (1984)
Par WALTERSMOKE le 14 Octobre 2013          Consultée 3251 fois

SOFT CELL était-il destiné à vivre longtemps ? Pour être franc, non. Avec son statut de one-hit-wonder doublé d'une mésentente grandissante, le duo de new-wave allait forcément exploser à un moment ou à un autre. Peu importe si Marc Almond se donne un peu d'air avec le projet parallèle Marc and the Mambas, SOFT CELL était condamné. Mais plutôt que de forcer la machine et de finir – au pire – dans un bain de sang et d'ecstasy, Almond et Ball décident de rompre à l'amiable, et c'est ainsi qu'en 1984, SOFT CELL meurt. Au niveau du public, bien peu pleurent cette disparition pourtant des plus tragiques. Pas question pour autant de dire au revoir et de s'en aller comme ça. Si le départ a été prévu depuis 1983, SOFT CELL a quand même enregistré un nouvel album studio. Sorti en avril 1984, soit un mois après la fin du groupe, This Last Night in Sodom est donc l'album posthume du groupe responsable de l'interprétation la plus connue de "Tainted Love".

Si The Last Night in Sodom n'était pas alors le dernier album de SOFT CELL, il passerait aisément pour un album de transition. La direction donnée par Non-Stop Erotic Cabaret et The Art of Falling Apart n'est plus suivie. Almond et Ball présentent une palette musicale des plus éclectiques, ne gardant comme lien avec ses prédécesseurs que le côté dansant. L'influence de divers genres quais-traditionnels se fait même sentir sur certaines pistes. Le duo de new-wave veut évoluer, c'est une évidence. Un choix intelligent quelque part.
Sur microsillons, c'est une autre histoire. La première écoute de This Last Night in Sodom est forcément décevante, à plus forte raison si l'on connait déjà SOFT CELL. Alors que la plupart des chansons, même moins bonnes que les autres, s'ancraient dans le cerveau, il faut vraiment redoubler d'effort pour ne pas les oublier ici un fois l'écoute finie. Le côté catchy s'est donc perdu, un véritable drame pour un projet pop. Les chansons s'alignent les unes à la suite des autres, sans se bousculer ni bousculer l'auditeur, à quelques exceptions près. Certains d'entre elles montrent même une chute de niveau qui laisse perplexe. Des titres comme "Mr.Self Destruct" et "Soul Inside" sont révélateurs d'un groupe qui veut jouer la carte du changement et obtient finalement une récolte bien faible. D'autres, en revanche, se démarquent nettement de cette direction. Il y a en premier lieu "Meet Murder My Angel", suffisamment troublant au chant pour ne pas insister sur la musique, mais aussi "When Was Your Heart", angoissante conclusion d'album, mais aussi de carrière.

Dans le monde de la new-wave, bien des groupes ont été des étoiles filantes, traversant le ciel pour finalement s'y consumer – les Buggles, Men at Work et j'en passe. SOFT CELL était plus gros que ça, et a pourtant connu le même sort. D'un côté, il le savait déjà, ne serait-ce qu'en écoutant "The Art of Falling Apart". Au vu du potentiel exposé, la fin est triste, mais au moins elle n'aura pas été tragique, Marc Almond et David Ball continuant leur chemin chacun de leur côté.

Note réelle : 2,5/5

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   WALTERSMOKE

 
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- Marc Almond (chant, guitare)
- David Ball (claviers, basse, guitare, percussions)
- Gary Barnacle (saxophone)
- Gini Ball (chant)


1. Mr.self Destruct
2. Slave To This
3. Little Rough Rhinestone
4. Meet Murder My Angel
5. The Best Way To Kill
6. L'esqualita
7. Down In The Subway
8. Surrender To A Stranger
9. Soul Inside
10. Where Was Your Heart (when You Needed It Most)



             



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