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1974 Samtvogel
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- Style : Manuel GÖttsching
- Membre : Arbeit Schickert Schneider

Günter SCHICKERT - Samtvogel (1974)
Par WALTERSMOKE le 31 Octobre 2013          Consultée 1648 fois

Si 1969 est le début de la musique électronique moderne, 1974 est celle où elle explose littéralement. C'est avec l'apparition des séquenceurs que certaines pièces maîtresses de la musique, tous genres confondus, sont créées. Il convient bien sûr d'écouter Autobahn, Zuckerzeit, Musik von Harmonia ou encore Phaedra pour s'en rendre compte. J'aimerais ajouter Blackdance de Klaus Schulze, mais cet album échoue hélas à quelques longueurs seulement de ce panthéon. A côté de cela, il y a bien sûr ceux qui ont échoué et offert des horreurs que tout le monde ou presque a oublié. Tant pis pour eux.
Et puis il y a Günter SCHICKERT. Ce trompettiste de formation, devenu guitariste de free-jazz, a tenté sa chance et enregistré son premier album, nommé Samtvogel, en 1974. Il faudra attendre les années 2010 pour s'en souvenir et découvrir un album qui aurait gagné à être connu et reconnu en son temps.

Samtvogel est un album complètement fait à la maison. Pas d'aide extérieure ou d'ami producteur, SCHICKERT a tout fait de A à Z, y compris la distribution des 500 premiers exemplaires de l'album et la pochette, assez particulière. D'un côté, ce n'est pas si difficile que ça lorsqu'il s'agit de musique électronique basée uniquement sur les guitares. Ce qui amène inévitablement à parler d'un autre album conçu sur ce principe, et qui a par contre marqué les esprits. Quiconque connait la musique allemande aura immédiatement pensé à Manuel Göttsching et son fameux Inventions for Electric Guitar. Le fait que ce dernier est sorti en 1975 pourrait dès lors montrer une injustice flagrante en faveur de l'ex-Ash Ra Tempel. Sauf que Samtvogel et Inventions ont été enregistrés à la même période – l'été 1974 – et constituent ainsi un exemple, voire un cas d'école, de convergence musicale.

Pour en revenir à Günter SCHICKERT, son premier album est tout à fait remarquable, bien que trop imparfait pour être une référence du genre. En effet, si la qualité formelle de son oeuvre n'a rien à envier à ses célèbres contemporains, le fond n'est pas des plus géniaux. Pour être honnête, le premier morceau, "Apricot Brandy", aurait pu être remarquable sans la voix de SCHICKERT par-dessus. En règle générale, le chant pourtant approximatif n'est pas une tare dans le krautrock et la musique électronique, mais il est ici bien facultatif. Le constat est le même sur "Kriegmaschinen, Fahrt Zur Hölle", sauf que ce dernier propose pour compenser des séquences et des overdubs remarquables. Le côté répétitif et surtout bruitiste empêche toutefois de crier au génie.
La véritable raison d'écouter et d'aimer Samtvogel se trouve en fait sur la face B, et s'appelle "Wald". L'overdub est cette fois mieux dosée, ainsi que la répétition des thèmes musicaux. Mais ce qui fait de "Wald" plus qu'un "Kriegmaschinen, Fahrt Zur Hölle" augmenté, c'est sa partie centrale. Accompagnée de temps à autre d'une mélodie cristalline, SCHICKERT se lance dans une composition rythmique des plus appréciables. La maitrise de l'instrument pour en tirer de belles choses est évidente, à tel point que SCHICKERT peut en être fier.

Malgré d'indéniables qualités, Samtvogel a subi les affres de l'oubli. Pourtant, Klaus Schulze, qui engagera le guitariste comme roadie, avait réussi à convaincre le label Brain de distribuer l'album de manière plus large en 1975. C'est à la fois inexplicable et dommage, car si Samtvogel n'est pas un album essentiel de la musique électronique, nul doute qu'il aurait pu avoir une influence certaine s'il avait réussi à percer.

PS : tout n'est pas perdu pour autant. Pas plus tard qu'en avril 2013, Important Records a réédité Samtvogel, et si niveau influence c'est mort, au moins l'album ne sombrera pas définitivement dans l'oubli.

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- Günter Schickert (guitares, effets sonores)


1. Apricot Brandy
2. Kriegmaschinen, Fahrt Zur Hölle
3. Wald



             



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