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MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

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1974 Aqua
1975 Epsilon In Malaysian Pale
1976 Macula Transfer
1978 Ages
1979 Stuntman
1983 Pinnacles
2005 Dalinetopia

B.O FILMS/SERIES

1982 Kamikaze 1989
 

- Style : Peter Baumann , Manuel GÖttsching , Ashra, Dennis Young
- Style + Membre : Tangerine Dream

Edgar FROESE - Pinnacles (1983)
Par ARP2600 le 5 Janvier 2014          Consultée 1747 fois

Quatre ans après le superbe Stuntman, Edgar FROESE a publié un dernier vrai album solo avant longtemps, le froid Pinnacles. Dans l'intervalle, il n'a guère été actif hors de TANGERINE DREAM, ce qui confirmerait que le groupe connaissait avec la période Schmoelling une bien meilleure synergie que pendant les années 70. Notons quand même en 82 la bande originale de Kamikaze'89, une série de miniatures assez éloignées de l'ordinaire de T.D. Quant à la suite des événements, ma foi, il est assez évident que FROESE était devenu le seul créatif du groupe à la fin des années 80 et n'avait aucune raison de publier sous son nom, d'autant que ce n'était pas très porteur commercialement.

Alors, pourquoi ce Pinnacles ? On pourra consulter la chronique d'Hyperborea de T.D, son album frère, pour avoir des détails supplémentaires. En 1983, le matériel électronique a connu de sérieuses évolutions, avec l'apparition de la synthèse FM et l'arrivée progressive des échantillonneurs dans les mœurs. Sur Logos, ces derniers avaient déjà fait une timide apparition mais n'étaient pas encore vraiment intégrés au mélange. À l'instar d'Aqua pour les premières techniques de séquençage et de Stuntman pour les premiers synthés numériques, Pinnacles est un album de démonstration. FROESE se fait manifestement la main sans compromettre le groupe, avec un certain succès artistique mais avec bien moins de génie que sur Stuntman.

Pinnacles est un album hybride, reposant beaucoup sur le son numérique bien maîtrisé mais explorant les nouvelles technologies. Les sons sont fort beaux, la production très pure, mais tout est aussi froid et mécanique. Un sentiment ambigu vraiment. Plus que dans les autres albums solo, en tout cas, on ressent qu'Edgar FROESE avait quelques difficultés à travailler seul. La comparaison avec Hyperborea, enregistré seulement trois mois plus tard, est sans appel : celui-ci est incroyablement plus vivant et riche de petits détails qui rendent cette musique plus agréable, malgré une composition musicale et une panoplie sonore proches.

Le résultat n'est pas mauvais non plus car ce disque est cohérent et son ambiance est particulière du fait précisément de ses défauts. Un amateur du TANGERINE DREAM mélodique de cette époque devrait aimer Pinnacles, qui possède ce séquençage hypnotique typique du travail d'Edgar FROESE, ainsi que quelques mélodies cristallines inspirées. Les quatre plages se valent sensiblement. Les deux premières, "Specific Gravity of Smile" et "The Light Cone" (1) sont sans doute les meilleures, tandis que "Walkabout" est un peu vide. La suite "Pinnacles", qu'on peut subdiviser en trois séquences d'environ sept minutes, est de qualité intermédiaire, son segment central étant le plus anecdotique mais son final fantomatique offrant une digne conclusion à l'album.

Pinnacles est donc un bon disque, un peu desservi par la qualité du son comme l'étaient avant lui Macula Transfer et Ages. Il est un troisième choix crédible dans la discographie de FROESE, après les intouchables Epsilon... et Stuntman, et constitue un complément intéressant à la période Schmoelling de TANGERINE DREAM. Par la suite, à part le piètre Dalinetopia, Edgar FROESE a surtout remixé, réenregistré, remanié ses propres œuvres et a mélangé le résultat avec des inédits dans ce qu'on peut appeler des semi-compilations, un casse-tête pour chroniqueur en perspective, qui n'incitera en rien à la clémence, j'en ai bien peur.

(1) L'album n'a pas de concept précis mais ces deux premiers morceaux partagent un thème physique. Le premier est un jeu de mots utilisant le double sens du mot 'gravité' tandis que le deuxième fait référence à un concept de la théorie de la relativité restreinte, 'le cône de lumière', au nom certes fort poétique.

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1. Specific Gravity Of Smile
2. The Light Cone
3. Walkabout
4. Pinnacles



             



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