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1995 Live à L'Olympia
 

- Style : Tamino
- Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Jeff BUCKLEY - Live à L'olympia (1995)
Par MR. AMEFORGÉE le 13 Août 2005          Consultée 8843 fois

D’après le livret qui accompagne ce concert donné en juillet 1995 et sorti opportunément des cartons en 2001, le mythe de Jeff Buckley serait bâti sur l’image fausse d’un jeune homme à fleur de peau, mélancolique, et évidemment marqué par le poids de la fatalité, bref, une sorte de stéréotype du « poète maudit », le verre d’alcool en moins. Et toujours selon le livret, ce live doit nous convaincre qu’il s’agit d’une image d’Epinal, qu’en fait ce bon vieux Jeff était quelqu’un de simple, d’absolument charmant, aimant la vie et sachant se marrer. En gros, une autre image d’Epinal : celle du « bon vivant », qui ne détruit en rien le mythe, mais qui, en fait, en modifie les modalités. A peine : on ne casse pas un mythe, ce n’est pas bon pour le marketing, et Jeff sait qu’il y en a eu sur son dos, du marketing, lui qui n’a sorti en fin de compte qu’un seul album...

Alors oublions ce baratin de marchand du temple pour nous concentrer sur ce qui nous intéresse, ce qui ne ment pas : le concert en lui-même. Parce que finalement, si je suis entré dedans avec un a priori défavorable, je dois reconnaître que j’ai fini par l’apprécier, ce Live à l’Olympia. Alors que dire ? Jeff Buckley est ici accompagné des musiciens qui l’ont entouré lors de l’enregistrement de Grace, six titres sur les dix du concert sont tirés de Grace, les autres étant des reprises, du MC5, de Nina Simone et de Piaf (en oubliant le cours intermède de Led Zep, qui est plus une boutade qu’autre chose).

Notons d’abord que le son est correct, mais pas exceptionnel : on devine aisément que l’artiste n’avait pas prévu de sortir un disque de cette performance scénique. A ce titre, le public se devine plus qu’il ne s’entend, sauf lorsqu’il se tord de rire au cabotinage de Jeff Buckley.
On commence tout doucement avec du rêve en barre, « Lover, You Should Have Come Over », « Dream Brother », pour ensuite atteindre un pic, presque inattendu si je puis dire, de rock énergique et abrasif, avec une version écorchée d’« Eternal Life » puis la reprise puissante et accrocheuse, tout bonnement excellente, de « Kick Out the Jams ». Moi qui pensais que l’on ne pouvait pas headbanguer sur du Buckley, j’ai dû changer mon opinion. :-)
Ensuite, on redescend paisiblement dans un paysage de velours et de coton avec le magnifique « Lilac Wine ». Jeff Buckley retrouve sa voix douce et vibrante avec un naturel presque impertinent (vu qu’il s’est époumoné quelques minutes plus tôt).
On soulignera encore les morceaux « That’s All I Ask », originellement interprété par Nina Simone, et « Je n’en connais pas la fin », interprété par Piaf, qui constituent des temps forts, lumineux, du concert.

L’ambiance est plutôt bon enfant, comme je l’ai suggéré, Jeff Buckley discute avec le public et plaisante (« Pariiis, manger beaucoup le fromaaaage ! »...). Cela s’entend sur le court délire inspiré de « Kashmir » et aussi sur « Hallelujah » qui clôt la prestation, qu’il chante d’un ton presque badin (le morceau en perd de son intensité d’ailleurs, mais on ne remplace pas un mythe par un autre sans casser des oeufs...). Les musiciens qui entourent l’artiste assurent plutôt bien (le batteur se démerde pas mal sur les titres énergiques). Assurément, le chant de Buckley reste le point fort de la prestation, même si il n’est pas aussi précis qu’en studio, ni forcément hallucinant. Juste appréciable.

En conclusion, il s’agit d’un live fort agréable, où l’on n’entend nullement une figure mythique qui transformerait les oreilles des auditeurs en bouquets de rose, mais juste un être humain, aussi imparfait qu’intéressant, qui nous livre une interprétation très sympathique, et malheureusement pour nous, prometteuse, trop prometteuse, car vouée à nous laisser sur notre faim. Et c’est pour cette raison qu’on en a fait un mythe.

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Jeff Buckley (chant, guitare)
- Michael Tighe (guitare)
- Matt Johnson (percussions)
- Mick Grondahl (basse)


1. Lover, You Should Have Come Over
2. Dream Brother
3. Eternal Life
4. Kick Out The Jams
5. Lilac Wine
6. Grace
7. That's All I Ask
8. Kashmir
9. Je N'en Connais Pas La Fin
10. Hallelujah
11. What Will You Say



             



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