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BREAKCORE  |  E.P

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VENETIAN SNARES - Greg Hates Car Culture (1999)
Par SASKATCHEWAN le 2 Novembre 2014          Consultée 1304 fois

Le breakcore est né dans une rave, les pieds dans la boue ou dans la rouille, quelque part au milieu des années 1990. Mégapoles industrielles américaines, vieilles villes tranquilles du nord de l’Europe : les enfants perdus de la techno se sont emparés des anciennes citadelles du rock ravagées par l’ennui pour y bâtir une musique nouvelle. Pourtant, le Breakcore n’a jamais conquis le monde, n’est jamais devenu un référent culturel pour toute une génération et n’a jamais aidé à vendre des t-shirts. Ce sous-genre méconnu, germe de la techno hardcore qui a mal tourné, n’intéressera qu’une part infime de la population. On aurait bien voulu profiter de cet état de fait pour se draper dans un élitisme confortable, mais il se trouve que le breakcore est aussi une musique délicieusement régressive.

Alors que la genèse du genre est plutôt à aller chercher du côté de Rotterdam, de Londres ou de Rennes, Aaron FUNK, celui qui allait devenir le grand manitou du breakcore sous le nom de VENETIAN SNARES, vient de Winnipeg au Canada. Vu l’imagination et les obsessions du bonhomme, on se dit que les longs mois d’hiver dans le coin doivent être particulièrement soporifiques. Les premiers travaux du Funk, fortement influencés par la hardcore, ont uniquement été distribués en cassettes. La première véritable sortie officielle de VENETIAN SNARES est donc l’EP Greg Hates Car Culture, édité par le label américain History of the Future en 1999.

A l’époque, les rythmiques véloces de VENETIAN SNARES n’ont déjà plus rien de révolutionnaire. Les raves proposent de la musique toujours plus radicales, tandis que les rejetons des labels Warp et Rephlex rivalisent de créativité dans leurs expérimentations. Pour l’heure, le Canadien est juste un DJ parmi tant d’autres, un drôle d’oiseau qui mâtine ses envolées bruitistes de références geeks et d’emprunts à la culture alternative américaine (le sample tiré de The Big Lebowski sur « Fuck a Stranger in the Ass », par exemple).

Reste une inépuisable science du break, sur laquelle VENETIAN SNARES bâtira sa future carrière. De la grosse artillerie de « Fuck a Stranger in the Ass » aux délires vidéo-ludiques de « Point Blank », chaque assaut sonore est diaboliquement pensé et construit. La palme revient sans aucun doute à « Boiled Angel », avec son labyrinthe de boucles, de superpositions, d’accélérations et de reprises. Héritage hardcore oblige, l’EP s’avère très dansant.

Le vinyle se conclut sur « AQAP », qui introduit le premier sample de cordes de la discographie du Canadien… une lubie qui aura une grande postérité ! Le morceau sera d’ailleurs repris sur le premier long format de VENETIAN SNARES, Shiver in Eternal Darkness. En attendant des œuvres plus fouillées, Greg Hates Car Culture est un premier essai plutôt bien réalisé, avec des morceaux entraînants et des samples décalés. A découvrir.

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- Aaron 'venetian Snares' Funk (tout)


1. Personal Discourse
2. Like A Tooth Decay
3. Fuck A Stranger In The Ass
4. Point Blank
5. Boiled Angel
6. Cricket Spine Bin
7. Aqap



             



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