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VENETIAN SNARES - My So-called Life (2010)
Par SASKATCHEWAN le 11 Décembre 2010          Consultée 2704 fois

Ce qui devait arriver arriva. Le gouvernement canadien aura fait ce qu’il a pu, mais la fatalité a fini par l’emporter : VENETIAN SNARES a créé son propre label. Timesig ça s’appelle, et, comme de juste, Aaron FUNK a choisi d’étrenner lui-même sa créature avec un nouvel album, le dix-huitième si je ne me trompe pas. C’est fou comme chaque artiste électro à peu près reconnu ressent le besoin de créer un label. Le problème, c’est que VENETIAN SNARES a choisi de lancer son projet en pleine débâcle artistique, alors même que son dernier album vraiment intéressant date de 2006. N’est pas Mike PARADINAS qui veut…

VENETIAN SNARES tourne en rond, et ça se voit. Autant les deux derniers albums faisaient illusion grâce à un retour opportuniste aux sonorités acid, autant celui-ci est un pot-pourri bien fade de toutes les influences du Canadien. On passe d’un breakcore brut mais déjà vu (« Ultraviolent Junglist ») à une musique électro-orchestrale mollassonne digne des pires moments de My Downfall (« Goodbye9/Hello10 »). On a même droit à un remix déstructuré du « Hajnal » de Rossz Csillag Alatt Született, sans doute pour atteindre le seuil fatidique des dix titres.

Pire, VENETIAN SNARES régresse. « Sound Burglar » et son ambiance faussement menaçante rappellent les approximations d’un Printf("shiver in eternal darkness/n"); sorti il y a tout juste dix ans. On se surprend à espérer sur « Who Wants Cake », avec ses emprunts au PRODIGY nouveau agrémentés de rythmiques torturées… jusqu’à ce qu’une horrible voix gonflée à l’hélium vienne tout gâcher. Ok, c’est chouette l’eurodance, ça rappelle de bons souvenirs… mais à quoi bon sortir SCOOTER de son cercueil ?! Idem pour les voix ragga : à quoi bon ? Sans doute au nom de la sacro-sainte authenticité jungle…

Le tableau ne serait pas complet sans l’évocation de la lubie favorite d’Aaron FUNK : l’auto-plagiat. On pourrait trouver des clones du morceau « Cadaverous » un peu partout dans la discographie du Canadien ; le dernier en date doit se trouver sur Detrimentalist. On sauvera quand même le motif au synthé de « Posers and Camera Phones », assez entêtant, ainsi que le dernier morceau, un gri-gri orchestral bien exécuté. Positionner ce morceau en fin d’album constitue le summum du cliché snarien (cf. « Miss Balaton » sur Detrimentalist toujours), mais bon, on n’est plus à ça près.

My So Called-Life ne fait que confirmer la lente décrépitude d’un DJ autrefois innovant. Monument à la propre gloire de son géniteur, il a été très justement négligé par l’immense majorité des fans d’électro expérimentale. Pour être tout à fait honnête, les rares avis que j’ai lus sur ce disque étaient plutôt élogieux, alors je ne sais pas, peut-être que je ne sais plus apprécier l’autodérision glauque de VENETIAN SNARES comme avant. Toujours est-il que j’y réfléchirai à deux fois avant d’acheter le prochain album du Canadien, qui devrait pointer le bout de son nez en 2011.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Venetian Snares (arrangements électroniques)
- Killer (choeurs insupportables)


1. Posers And Camera Phones
2. Cadaverous
3. Aaron 2
4. Who Wants Cake?
5. Welfare Wednesday
6. Ultraviolent Junglist
7. Goodbye9/hello10
8. Sound Burglar
9. Hajnal 2
10. My So-called Life



             



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