Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUES DU MONDE  |  B.O FILM/SERIE

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Harry Nilsson
- Membre : The Beatles , Bert Jansch
- Style + Membre : The Traveling Wilburys

George HARRISON - Wonderwall Music (1968)
Par LONG JOHN SILVER le 5 Avril 2015          Consultée 3420 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Extrait d’une discussion constructive (comme toute conversation Facebook...) entre chroniqueurs sur Forces Parallèles, l’un sage et expérimenté (1), l’autre jeune érudit plein de bonne volonté quoique légèrement présomptueux (2) :
« Wonderwall Music. Pffff…
La B.O d’un film 60’s avec la Jane Birkin d’avant Serge, un truc que tout le monde a oublié. Si au moins il s’était agi de celle de Blow Up, tu sais là ou on aperçoit Jimmy et Jeff avec les YARDBIRDS, je dis pas à la limite, au moins c’était du Michelangelo Antonioni mais là…
- Quoi là ? La première escapade en solo de George, le quiet one, revêt une importance historique dans l’histoire de la pop. Déjà il s’agit du premier effort solo d’un des quatre qui est également le premier disque à paraître sur Apple.
- Bah, on est content pour lui.
- Mais ce n’est pas tout, jeune insolent : Avant tout CE disque est le premier disque de « World/Ambient/Psyché proto-prog ever ».

Et pan ! Dans ta face.
Car George déborde d’inventivité et d’énergie, il compose, co-arrange, produit, dirige et interprète une partition en dix-neufs mouvements enregistrée entre Londres et Bombay, là où sa facette orientale dépasse le stade de simple influence mais le bonhomme va aussi puiser aux sources américaines country blues en y apportant le soin maniaque du à la production pop de haute volée.
Harrison ose même le collage sonore quelques mois avant son compère John.
Pour cette occasion, il s’en va enregistrer des sons des Indes moins courus que le sitar ou les tablas tel le shenai de « Microbes », le mysticisme oriental affiché comme une évidence. La pièce suivante, pop mélancolique et contemplative, ayant pu avoir été captée en rêve par Yan Tiersen. On passe de l’orient à l’occident afin d’illustrer le propos du film soit l’obsession grandissante d’un homme pour sa voisine qu’il observe depuis un trou du mur mitoyen à leurs domiciles (3). La pop la plus loufoque s’invite sur « Drilling A Home » agrémenté d'un piano de bastringue, l’averse fait ruisseler les essences acidulées sur la dorénavant psychedelic London.
Les ambiances vaporeuses s’installent en contrepoint des passages entraînants comme « Ski-ing » au rock lourd halluciné, transpercé de soli et sons triturés de guitares saturées, laquelle s'enchaîne miraculeusement à l’énergique « Gat Kiwani » au solo de sarod flamboyant. « Dream Scene », une pièce fascinante en trois actes, est le seul titre chanté de la bande son. Il commence en Inde mais dérive en grandes pompes vers le jazz, le tango/blues en passant par le rock pour finir dans l’expérimental, c’est le fruit d’un collage habile qui préfigure/inaugure l’utilisation de l’électronique comme matériau de la création pop.
Alors les allers/retours successifs entre l’Inde et Abbey Road peuvent parfois paraître répétitifs, il n’en reste pas moins que le soin apporté à la qualité de l’œuvre prime sur pareille considération. Le thème de « On The Bed » devance, en dépit d’un son garage sur son final, l’emphase dramatique qu’apporteront à leurs futures B.O des gars venus de la pop, eux aussi, comme VANGELIS ou Georgio MORODER. Avec « Wonderwall To Be Here », c’est l’emphase Crimsonienne de In The Court qui est annoncée. Mellotron is my friend. Quant à « Singing Om » mantra autant que jeu de mot, il s’agit bien là d’une petite pièce d’ambient qui vient conclure cette B.O en format musique pop.
Rappelons qu’au moment des séances, Harrison est quelque peu frustré du rôle somme toute restreint qu’il vient de jouer dans la réalisation de Sergent Peppers et de Magical Mystery Tour.
Par ailleurs, il en profite pour mettre en son la bande définitive de ce qui deviendra « The Inner Light », merveilleuse chanson psyché qui sortira en face B de « Lady Madonna ». Mais revenons au mur des merveilles mon jeune et présomptueux ami. Déjà là dessus, Ringo Starr et Eric Clapton, les meilleurs potes sont au casting, de même que Tony Aston, Peter Tork (MONKEES) et une palanquée de musiciens réputés qui jouent sur des tas d’enregistrements hauts de gamme.
Mais ce recueil marque aussi la fin de la « période sitar » de George qui délaissera largement l’instrument juste après. « Wonderwall », c’est également le nom d’une chanson d’OASIS et cela ne tient en rien du hasard.

1) Et d’une humilité sidérante par dessus le marché
2) Devine Kiéki épourkoitan2N
3) Ca c’est pour justifier le bandeau qui s’affiche aussitôt qu’on classe un disque en B.O.

A lire aussi en MUSIQUES DU MONDE :


MASADA
Bar Kokhba Sextet, The Circle Maker : Zevulun (1998)
Kezmer surf exotica




IRFAN
Seraphim (2007)
Flamboyance mystique...


Marquez et partagez





 
   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



Non disponible


1. Microbes
2. Red Lady Too
3. Tabla And Pakavaj
4. In The Park
5. Drilling A Home
6. Guru Vandana
7. Greasy Legs
8. Shi-ing
9. Gat Kiwani
10. Dream Scene
11. Party Seacombe
12. Love Scene
13. Crying
14. Cowby Music
15. Fantasy Sequins
16. On The Bed
17. Glass Box
18. Wonderwall To Be Here
19. Singing Om



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod