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- Membre : The Misfits , Danzig, Iggy Pop
 

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SAMHAIN - Final Descent (1990)
Par RED ONE le 14 Juin 2015          Consultée 1452 fois

Malgré sa transformation en DANZIG durant l'année 1987, SAMHAIN n'avait pas encore rendu son dernier soupir. Et pour cause : peu de temps avant que Rick Rubin ne reprenne les choses en main, SAMHAIN bossait déjà sur une ébauche de ce qui devait devenir son quatrième opus. Un album qui, selon les sources, aurait du s'appeler "Samhain Grim" ou bien tout simplement "Samhain IV". Les démos inachevées de cet album avorté finiront évidemment par circuler sous forme de bootleg dès la fin des années 1980. Parmi elles, deux versions embryonnaires de "Twist Of Cain" et "Possession", deux titres qu'on allait retrouver en 1988 sur le premier album de DANZIG. Mais Glenn est du genre tenace. Alors que le groupe DANZIG bosse déjà sur Lucifuge (alias Danzig II), le hurleur du New Jersey décide de finaliser quelques vieilles démos afin de sortir un dernier album de SAMHAIN, baptisé Final Descent.

Mais on aura quand même bien du mal à considérer Final Descent comme un véritable "album". Parler de compilation d'inédits et de remixes serait bien plus honnête. En réalité seuls les 5 premiers titres sont des inédits. Le reste de l'album n'est qu'une version remixée de l'EP Unholy Passion (1985). Remixée, ou plutôt amputée, car Glenn Danzig en a tout bonnement fait disparaître les pistes du guitariste Damien, viré de SAMHAIN en 1986. Nom d'une succube, ça s'annonce pas vraiment folichon tout ça ! Signalons également que les 5 titres inédits ont été finalisés par Glenn durant les sessions d'enregistrement de Danzig II, avec l'aide des musiciens de DANZIG. Toutefois ce n'est guère contestable en termes de légitimité, car rappelons quand même que John Christ et Chuck Biscuits ont été recrutés par Glenn à l'époque où DANZIG s'appelait encore SAMHAIN.

Commençons donc par les 5 premiers titres, seul et unique intérêt de Final Descent. La piste d'introduction, "Night Chill", est une sorte d'étrange bouillasse instrumentale, qui se veut vaguement angoissante. Glenn Danzig y enregistre ici tous les instruments. Le résultat n'est guère convaincant, et se veut même un peu ennuyeux. Allez, osons même dire que c'est nul. Le SAMHAIN "traditionnel" resurgit heureusement sur "Descent", avec ce son glauque et ténébreux que l'on reconnaît immédiatement. Mais la guitare heavy metal de John Christ jure un peu au sein de l'ensemble. Ce n'est en revanche pas le cas sur la superbe "Death... In It's Arms", à laquelle participe cette fois l'intégralité du line-up de DANZIG, puisqu'on retrouve ici Chuck Biscuits à la batterie. Le titre se veut puissamment gothique, noir et sensuel. Toutefois quelque chose finit bien vite par nous déranger... Eh oui, ce titre ne ressemble pas du tout à du SAMHAIN, mais plutôt à du DANZIG ! Quand on sait qui joue ici, on aurait évidemment tort de s'en étonner... On retrouve en revanche un semblant de sonorités post-punk sur la très groovy "Lords Of The Left Hand", excellent moment gothique dans la droite lignée des précédents opus. Il semblerait que la batterie qu'on y entende soit une boîte à rythmes, mais cela confère au titre un côté robotique très particulier, qui n'est pas du tout vilain. Quelques aspects horror punk refont surface sur "The Birthing", avec ces riffs gras et répétitifs... On lorgne ici quelque peu sur le rock industriel, un genre que DANZIG allait aborder un peu plus en détail à partir de la seconde moitié des années 1990.

Le début de l'album contient donc son petit lot de titres intéressants. Néanmoins on peine à y retrouver le SAMHAIN glorieux et rageur de November-Coming-Fire (1986), et malgré toute la bonne volonté de Glenn Danzig, ces titres inédits ressemblent plus à des démos de DANZIG inabouties qu'à autre chose. Quand à la version remixée d'Unholy Passion, que peut-on sérieusement dire de plus à son sujet ? Il est évident que l'on ne saurait cautionner le révisionnisme artistique pratiqué de façon extensive par Glenn Danzig durant les années 1980. Diverses compilations des MISFITS parues depuis 1985 portaient déjà les stigmates d'un charcutage post-mortem quelque peu scandaleux. La version 1990 d'Unholy Passion, amputée de la guitare de Damien, n'y perd pas sensiblement au change, néanmoins on peine à comprendre quel était réellement l'intérêt de l'inclure ici.

En conclusion, on est un peu embarrassé par cet ultime album de SAMHAIN : la première partie, malgré quelques moments intéressants, n'est pas foncièrement convaincante, et la seconde n'est constituée que de remixes inutiles. Pris dans son ensemble, cet album ne se présente donc pas comme formant un tout cohérent. Evidemment, Final Descent n'est pas mauvais, mais on aura un peu du mal à le considérer comme autre chose qu'un disque anecdotique, essentiellement constitué de remplissage.
Une réédition de Final Descent sortie au début des années 2000 changera toutefois quelque peu la donne : le remix d'Unholy Passion sera réédité à part, et sera remplacé par des démos inédites, parmi lesquelles les versions embryonnaires de "Twist Of Cain" et de "Possession". Une réédition probablement plus conforme à ce qu'aurait du être le quatrième opus de SAMHAIN s'il était sorti en 1987.

Malgré cet ultime album censé "clore" sa discographie, ce n'était pas réellement la fin pour SAMHAIN : en 1999, Glenn Danzig convoque Steve Zing et London May afin de reformer le groupe pour une tournée de concerts. Eerie Von, en froid avec Glenn depuis déjà quelques années, n'a pas été convié à cette première reformation. Dans les années 2000, Steve Zing et London May mettront sur pied le groupe SON OF SAM, qui se voulait la continuation spirituelle de SAMHAIN. Deux albums studio virent le jour en 2001 et 2008, et Glenn Danzig y fait d'ailleurs une petite apparition. Par la suite, SAMHAIN se reformera de nouveau dans les années 2010 à l'occasion de la tournée "Danzig Legacy", cependant aucun nouveau matériel studio ne sera enregistré.

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   RED ONE

 
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- Glenn Danzig (chant, guitare, claviers, batterie)
- John Christ (guitare)
- Eerie Von (basse)
- Chuck Biscuits (batterie)
- +
- Steve Zing (batterie)


1. Night Chill
2. Descent'
3. Death...in Its Arms
4. Lords Of The Left Hand
5. The Birthing
6. Unholy Passion
7. All Hell
8. Moribund
9. The Hungry End
10. Misery Tomb
11. I Am Misery

- version 2000 :
1. Twist Of Cain
2. Possession
3. Trouble
4. Lords Of The Left Hand (2nd Version)



             



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