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1972 Paul Simon
1986 Graceland
2016 Stranger To Stranger
 

- Style + Membre : Simon & Garfunkel

Paul SIMON - Paul Simon (1972)
Par COWBOY BEBOP le 23 Juin 2016          Consultée 2305 fois

En 1970 sort l'ultime album du duo le plus connu des amateurs de folk américain : SIMON & GARFUNKEL, deux noms rentrés dans la culture populaire comme une seule entité, aussi inséparables que Laurel et Hardy ou Tom et Jerry – qui était d'ailleurs le premier nom choisi par le duo ! Après leur séparation, Paul SIMON commence à enregistrer dès 1971 en prévision d'un album solo qui sera son premier à sortir aux États-Unis – The Paul Simon's Songbook étant alors encore quasi-inédit aux USA.

Cet album éponyme est comme une synthèse de sa carrière passée : on y trouve des chansons très pop aux influences world-music, un intérêt récurrent de SIMON qui avait déjà fait son apparition notamment sur Bridge Over Troubled Water, alternant avec des pièces intimistes fortement évocatrices des premiers albums du duo.

L'album s'ouvre sur un désir de nouveauté et de réinvention : « Mother And Child Reunion » est un reggae dans la pure tradition du genre. Poursuivant son intérêt pour la world-music, SIMON est même allé jusqu'à effectuer le déplacement en Jamaïque pour enregistrer avec des musiciens locaux. Le contraste entre le spleen affligé des paroles et l'euphorie de la musique est typique de son style où mélancolie et joie de vivre se mêlent jusqu'à se confondre. La superbe mélodie du refrain achève d'inscrire le titre dans la liste des classiques du baladin new-yorkais. Deuxième single de l'album, « Me And Julio Down By The Schoolyard » est également un autre incontournable de sa carrière solo. On y retrouve, dans la lignée de « Cecilia », les influences latino qui participent à l'exploration stylistique effectuée par SIMON.

Nous revenons en terrain familier avec « Duncan », dernier héritier en date de la lignée des pauvres hères malchanceux qui traversent ses textes, débutée avec « Wednesday Morning, 3 A.M. » et comptant dans ses rangs l'illustre « The Boxer ». Un texte ironique, des arpèges immédiatement familièrs, une mélodie mémorable, et voilà une ballade folk comme seul SIMON sait en faire. La présence de flûtes péruviennes sur le refrain est toutefois notable, démontrant la part croissante de métissage dans la musique de SIMON, qui, loin de se reposer sur ses lauriers, cherche déjà à se renouveler. Le swing paisible et feutré de « Run That Body Down », aux influences très jazzy, ainsi que la slide nerveuse de « Paranoia Blues », et ses accents de Chicago blues rappelant le style de John Lee HOOKER, viennent ajouter leurs notes plaisantes au cocktail varié composé par l'album.

Tel le plomb d'un vitrail, entre ces morceaux à l'identité marquée et aux couleurs vivaces, viennent s'intercaler de petites ballades folk tantôt mélancoliques, tantôt vagabondes, mais toujours d'une sophistication subtile, et qui pourraient sortir tout droit du Paul Simon's Songbook. La douce nostalgie de « Peace Like A River » rappelle CSNY et le folk new-age, tandis que « Everything We Put Together Falls Apart » divague et semble se perdre, pour mieux retrouver ses pas. Éclipsées, lors du premier contact avec l'album, par les morceaux plus accrocheurs, les qualités de ces pièces intermédiaires se font plus visibles à chaque écoute, et bientôt on se rend compte qu'elles constituent le liant indispensable du disque.

Ceux qui craignaient d'avoir perdu l'un des plus grands virtuose du folk américain sont désormais rassurés : Paul SIMON n'a rien perdu de son talent. Avec ce premier album solo, le musicien touche à des sujets plus personnels, toujours avec humour et délicatesse : sa relation difficile avec sa femme Peggy (« Run That Body Down », « Congratulations ») ou son appréhension quant à l'avenir (« Paranoia Blues »). Loin de l'handicaper, sa séparation avec Art GARFUNKEL lui a permis de grandir et de se développer en tant qu'artiste, en allant explorer des horizons inédits ; et dans ce sens, ce premier album éponyme préfigure déjà la création du chef-d’œuvre que sera Graceland.

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   COWBOY BEBOP

 
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- Paul Simon (guitare acoustique, chant, percussions)
- Hal Blaine (batterie)
- Huks Brown (guitare lead)
- Ron Carter (basse)
- Russel George (basse)
- Stéphane Grappelli (violon)
- Winston Grennan (batterie)
- Stefan Grossman (bottleneck)
- Jerry Hahn (guitare électrique)
- Neville Hinds (orgue)
- Jackie Jackson (basse)
- Larry Knechtel (piano, harmonium, orgue)
- Denzil Laing (percussions)
- Fred Lipsius (cuivres)
- Los Incas (flûte, charango, percussions)
- Charlie Mccoy (harmonica)
- Victor Montanez (batterie)
- Airto Moreira (percussions)
- Joe Osborn (basse)
- John Schroer (cuivres)
- David Spinozza (guitare acoustique)
- Steven Turre (cuivres)
- Wallace Wilson (guitare rythmique)


1. Mother And Child Reunion
2. Duncan
3. Everything Put Together Falls Apart
4. Run That Body Down
5. Armistice Day
6. Me And Julio Down By The Schoolyard
7. Peace Like A River
8. Papa Hobo
9. Hobo's Blues
10. Paranoia Blues
11. Congratulations



             



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