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ROCK/SPOKEN WORD  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1967 2 The Doors
1 Strange Days
1968 Waiting For The Sun
1969 2 The Soft Parade
1970 2 Morrison Hotel
1971 L.A. Woman
Other Voices
1972 Full Circle
1978 An American Prayer

ALBUMS LIVE

1991 In Concert

COMPILATIONS

1995 Greatest Hits

The DOORS - An American Prayer (1978)
Par WALTERSMOKE le 24 Juin 2016          Consultée 3194 fois

Fondé en 1965, le groupe étasunien The Doors a vite fait de marquer les esprits. En quelques années, le quatuor mené par le charismatique (euphémisme) Jim Morrison a su s'imposer à travers six albums presque tous remarquables, mais aussi grâce à une réputation de bande sulfureuse en live, en témoignent les nombreux incidents provoqués par le Roi Lézard. En 1971 cependant, l'aventure devient légende avec la mort de Morrison, qui sert cependant de prétexte à ses compagnons pour tenter de faire vivre le nom Doors le temps de deux albums qui ne convaincront personne. Et jusqu'à nos jours encore, nombreux sont les compilations et autres lives qui jonchent les bacs/sites de streaming, rappelant ad nauseam le génie des Doors [1].

Et puis il y a le cas particulier de An American Prayer. Sorti en 1978, il s'agirait à première vue d'une énième compile, à oublier très certainement. Sauf que ce n'est pas entièrement vrai. En effet, l'album a été conçu de manière spéciale par Ray Manzarek, Robbie Krieger et John Densmore. Des extraits de Morrison récitant ses textes, et enregistrés entre 1969 et 1970, ont été repris et édités, avec de la musique additionnelle. Un odieux montage, diront certains, résultant de la volonté des musiciens de se faire du fric facilement en exploitant le nom de leur ancien groupe et de leur camarade. On ne va pas se mentir, la démarche n'a vraiment pas des allures de philanthropie. Mais lorsque même Paul Rotchild, producteur historique des Doors, parle de « viol », et que Morrison prévoyait de son vivant d'en faire sans doute tout à fait autre chose, on est alors en droit de boycotter le disque.

Fatalement, il y a de quoi se dire « ce serait pas étonnant si l'album était mauvais ». Et effectivement, An American Prayer n'est pas bon. Encore faut-il comprendre pourquoi, et sous quel angle. Moralement, c'est indéniable. Musicalement, on est en droit d'approfondir la réflexion. En effet, l'album contient ce qu'on pourrait appeler le dernier classique des Doors, "The Ghost Song". La rythmique clairement funky n'est cependant pas impertinente, et grâce aux synthés de Manzarek, un petit côté « suite de Riders of the Storm » se dégage. Quant à Morrison, il crée un décalage intéressant avec sa récitation plutôt monocorde de son texte, assez intéressant d'ailleurs. C'est l'une des forces de An American Prayer : on se rend une fois de plus compte que le chanteur était une fine plume, loin du cliché du chanteur qui écrit des textes aussi bas que son regard sur les groupies. Psychédélisme, mysticisme, philosophie... rien que pour ce point-là, écouter Morrison s'avère au moins intéressant, au plus jouissif.

Sans être le seul point positif, la poésie de Morrison est le seul qui soit constant. Côté accompagnement, ses anciens compagnons de route livrent une musique parfois complètement oubliable, qu'on peut même qualifier de fade par moments. Pire, l'album se conclut sur "A Feast of Friends", un atroce moment de soft rock qui sabote tout le reste du disque, et offre une sortie pourrie, là où "Riders of the Storm" avait de la gueule sur L.A. Woman (1971). Tout de même, en plus de "The Ghost Song", An American Prayer contient quelques moments d'éclats, tels "Newborn Awakening" ou cette version live de "Roadhouse Blues", brûlante à souhait. Par contre, les extraits d'albums antérieurs disséminés ça et là ("To Come of Age", "The Hitchhiker"), hum...

Si l'on considère An American Prayer comme le véritable dernier album studio des Doors, force est de constater que le groupe offre là un véritable ovni qui ne séduira vraiment que les fans absolus de Jim Morrison. Drôle de sortie donc, mais qui mérite un coup d'oeil de curieux.

[1] : À titre indicatif, je signale que parmi la ribambelle de disques post-carrière des Doors, la compile The Best of the Doors (1985) vaut le coup pour un premier coup d'oeil, ainsi que Legacy : The Absolute Best (2003) qui contient la suite "Celebration of the Lizard" dans son intégralité. Les fans doivent également sauter sur le In Live de 1991, et tout le reste est inutile.

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The DOORS
In Concert (1991)
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   WALTERSMOKE

 
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- Jim Morrison (spoken word)
- +
- Ray Manzarek (claviers, piano basse)
- Robby Krieger (guitare)
- John Densmore (batterie)
- +
- Arthur Barrow (synthé sur 10)
- Reinol Andino (percussions)
- Bob Glaub (basse sur 17)
- Jerry Scheff (basse)


- awake
1. Ghost Song
2. Dawn's Highway
3. Newborn Awakening
- to Come Of Age
4. Black Polished Chrome
5. Latino Chrome
6. Angels And Sailors
7. Stoned Immaculate
- the Poets Dream
8. The Movie
9. Curses, Invocations
- world On Fire
10. American Night
11. Roadhouse Blues
12. Lament
13. The Hitchhiker
- an American Prayer
14. An American Prayer'
15. Hour For Magic
16. Freedom Exists
17. A Feast Of Friends



             



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