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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  LIVE

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GOLDMAN JEAN-JACQUES - Traces (1989)
Par MARCO STIVELL le 31 Mars 2017          Consultée 3987 fois

Traces porte bien son nom. Contrairement à En Public, premier disque live de Jean-Jacques GOLDMAN, il est proposé au format simple CD (double vinyle), ce qui réduit un peu la capacité mais la durée reste quand même importante, avec plus de quatre-vingts minutes au compteur, donc adaptée au format CD, le nouveau standard. En outre, la sélection est prélevée entre mars et septembre 1988, sur plusieurs dates différentes de cette tournée marathon, en France (Lille, Orange, Nîmes), en Belgique (Bruxelles) et même en Afrique (Brazzaville, Kinshasa).

Ce live me pose problème, je ne l'ai jamais aimé. La note est donc très personnelle, mais un amateur de GOLDMAN normalement constitué ne peut qu'être heureux d'entendre son idole au faîte de sa popularité. Après tout, et par opposition à En public, l'artiste vient de faire paraître sa première grande oeuvre, l'album Entre gris clair et gris foncé, un bijou de diversité naturellement à l'honneur ici. On peut alors s'interroger sur la pertinence de nous remettre le medley de 86 (même s'il comprend "Envole-moi" et "Il suffira d'un signe"), "Famille" et une version courte de "Long is the Road (Américain)".

Quand on publie un live par tournée, le fait de ne pas retrouver systématiquement les grands tubes ne dérange pas, et une sélection exclusivement consacrée au nouvel album, avec une ou deux autres surprises, aurait été plus appréciable. Par exemple, "Reprendre c'est voler" est une chanson courte à l'origine et jouée dans un esprit acoustique, très 'smooth', restitué ici avec Michael Jones au dobro. Elle est développée par un instrumental inattendu et très intense où Prof Pinpin mouille son saxo, c'est l'un des meilleurs moments du live, un des seuls appréciés par votre serviteur ! Eh bien, sur certaines dates, à la place, le groupe jouait "Brouillard". En voilà une surprise ! Quel dommage de l'avoir escamotée sur disque, cela aurait permis au premier album de vivre un peu plus longtemps, en dehors de son morceau-phare.

Il y a d'autres éléments qui chiffonnent avec ce live, du côté du groupe d'abord. Il accueille un nouveau claviériste en la présence du sympathique et talentueux Jacky Mascarel, excellent chanteur également mais ça on ne le sait pas encore (et lui non plus sans doute). D'autre part, et c'est la spécificité de cette tournée, il y a un deuxième batteur, Jean-Claude Givone, que GOLDMAN engage pour doubler Jean-François Gauthier. Tour à tour à la batterie et aux percussions, les deux musiciens tentent de restituer le son riche de Jo Hammer en studio, mais sans avoir recours aux séquenceurs sur scène, car le chanteur refuse de suivre la mode, et ça c'est admirable !

Néanmoins, du point de vue qualitatif, les parties batterie de ce live ne se défendent pas beaucoup. Avec les dates africaines, le groupe se nourrit un peu d'influences tribales, chose que l'on peut entendre pendant le solo de saxophone de "Entre gris clair et gris foncé".
D'ailleurs, en parlant de sax, le problème c'est aussi que Prof Pinpin est partout, tout le temps ! Sur "Elle a fait un bébé toute seule", il laisse le ténor et prend le soprano. Certes, c'est sa dernière tournée avec le groupe, mais cela ne justifie pas tout. Même sur la nouvelle version pourtant géniale de "Peur de rien blues", le final blues-rock rapide paraît incongru. Comme pour le live précédent (et le suivant), l'aspect live de GOLDMAN n'égale pas le studio, malgré quelques moments appréciables, désolé amis fans !

Quant à la pochette avec notre artiste en train de bailler, elle le montre habillé tel Bogart époque Casablanca et compagnie, endimanché sous le soleil africain, car c'est bien le cas dans l'espèce de *truc* qui accompagne ce live. Le documentaire Traces qui reprend des éléments vidéo des concerts de 88 (et fait l'affront de couper "Peur de rien blues" juste avant le solo de guitare, grrr !) propose un scénario inédit, un GOLDMAN soi-disant perdu on-ne-sait-où, sachant que l'intéressé joue dedans et enquête donc sur lui-même ! Il faut le voir pour le croire, mais juste une fois hein ? Comme ça, pour le fun, pour entendre la voix-off du grand Michel Elias et GOLDMAN parler avec un accent africain bien dégueulasse. Un film complètement délirant et de ce fait drôle mais aussi bien nanardesque et hallucinant. On le trouve dans le coffret DVD Souvenirs de tournée.

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   MARCO STIVELL

 
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- Jean-Jacques Goldman (chant, guitare, claviers)
- Michael Jones (guitares, chant)
- Claude Le Péron (basse, choeurs)
- Prof Pinpin (saxophone, choeurs)
- Jean-François Gauthier (batterie, percussions, choeurs)
- Jean-Claude Givone (batterie, percussions)
- Jacky Mascarel (claviers, choeurs)
- Philippe Grandvoinet (claviers, choeurs)
- Carole Fredericks (choriste)
- Janiece Janison (choriste)


1. Famille
2. Entre Gris Clair Et Gris Foncé
3. C'est Ta Chance
4. Reprendre C'est Voler
5. Elle A Fait Un Bébé Toute Seule
6. Peur De Rien Blues
7. À Quoi Tu Sers ? (intro)
8. Doux
9. Long Is The Road (américain) (gospel)
10. Il Changeait La Vie
11. Medley
12. Puisque Tu Pars



             



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