Le 10 Juin 2004 par AMJAN

Ecrire une chronique 30 ans après la sortie d'un disque n'est pas chose facile, c est vrai que cet album a pris un sacre coup de vieux... néanmoins on retrouve par moment (le titre éponyme est magnifique mais n'oublions pas la superbe chanson "de temps en temps") ce qui fait la magie de "ange"... des textes enflammés et poétiques décrivant un univers de rêves étranges et une musique, au diapason du chant, diffusant une ambiance lourde, presque malsaine même par endroit ....
une petite anecdote, pour finir, assez revelatrice des 30 ans passés: sur les vinyls de l'époque la maison de production, craignant des plaintes de "gens bien pensant", avait fait inscrire, sur ce disque et sur "caricature", la mention : "Les titres n'engagent que leurs auteurs...."

Le 10 Juin 2004 par AMJAN

Avec "Echoes", le titre phare de "Meedle", qui reste de l'avis de beaucoup une des meilleures compositions de la scène progressive des années 70, nous replongeons à nouveau dans les méandres sombres des compositions floydienne (comme avec certains morceaux d'ummagumma)....ou plus tard dans le très sombre "Animals"...
toute l'inspiration de nos 4 musiciens transparait dans cette suite de plus de 20 mn, ce titre vaut à lui seul l'achat de l"album meme si le reste est en dessous (encore que les "one of these days" et "fearless" valent quand meme le détour et n'ont rien de réellement commerciales)...

Le 08 Juin 2004 par JANéTHEFUCKINJURIST

Ce disque est intemporel. Le son est d'époque, mais ça rajoute une charme typique, authentique à un album que je qualifierais de champêtre. On se sent comme transporté dans un paysage vierge, où le temps serait resté en suspens, où l'homme ayant perdu tout sens de la réalité se mettrait à parler au vent, au gré des rêves et des illusions, dans un 21ème siècle imaginaire gouverné par un Roi pourpre...

Le premier King Crimson c'est tout ça, sur fond d'instrumentalisations débridées, de douces ballades, ou de moments plus puissants, pleins de majesté, remplis d'un souffle épique et d'une émotion toujours palpable.

On est soufflés par la force du premier morceau ("21st Century Schizoid man"), la technicité des parties instrumentales, hésitant entre le jazz et le rock, laissant place à un solo dément au sens premier du terme, complètement schizoïde, avant de terminer sur le riff quasiment heavy metal du début de la chanson...
"I Talk to the Wind" est une ôde à la beauté triste de la nature, une sorte de cri desespéré d'un homme ne sachant plus où se situer dans son monde, comme perdu face aux éléments.
Avec "Epitaph", on rentre dans le domaine du tragique, telle une complainte contant la peur du lendemain, superbement illustrée par la voix envoûtante de Greg Lake.
"Moonchild" est quant à elle une sorte de ballade intimiste au début, légère, aérienne, qui disparaît peu à peu pour laisser place à l'immensité d'un désert interstellaire, illustré par les claviers de Ian Mc Donald, minimalistes. On est ici dans une sorte d'expérimentation proche de la musique contemporaine, où le fond sonore s'apparente plus à des bruits perçus qu'à une musique rythmée. Avec un peu d'imagination, on arrive à percevoir le scintillement des étoiles, ou comme suggéré par les paroles, des oiseaux de nuit, des fleurs dans un jardin, un homme dormant sur les marches d'une fontaine...10 minutes d'intemporalité totale...
Avant que cette symphonie moderne qu'est "The Court of the Crimson King" ne nous réveille brutalement de cette léthargie paisible. Sur ce dernier titre, on a affaire à un refrain grandiloquent, porté par des choeurs mystérieux, une orchestration majestueuse s'effaçant sur les couplets pour laisser place à des arpèges cristallins merveilleux dont seul Robert Fripp a le secret. Dans un de ces moments de calme, on est charmés par la flûte traversière, la légèreté du jeu de Michael Giles sur les cymbales et le charisme de Greg Lake, assurément un des meilleurs chanteurs de sa génération au niveau de la force émotionnelle. Et lorsque l'on croit cet album terminé, les cymbales s'effaçant peu à peu après le crash final, ce sont les instruments à vent qui relancent la machine pour un final reprenant l'orchestration présente sur le refrain, mais sans les paroles, remplacées par lignes de clavier, encore une fois mystérieuses, avant que tout ne retombe d'un seul coup, comme si toute vie venait enfin de disparaître...
Un disque culte, extraordinaire dans son intensité, avant-gardiste dans la façon d'aborder les parties intrumentales, un disque que beaucoup considèrent comme le fondement du rock progressif (on est en 1969). Mais "In the Court of the Crimson King" est bien plus que ça, c'est avant tout une oeuvre magique, d'une beauté rare, et qui fait date dans la musique populaire du XXème siècle.

Le 08 Juin 2004 par DAVID

Je n'ai jamais écouter en entier un vieux disque de Santana, mais effectivement, l'interprétation de Soul Sacrifice à Woodstock reste un grand souvenir pour moi (non non j'étais même pas né mais bon, pour l'avoir vu en vidéo bien sur ;o)). Rien à voir avec ce que Santana fait maintenant. A creuser donc.

Le 08 Juin 2004 par DAVID

Bof bof, un peu de la soupe ce disque... mais non, je plaisante !!!!
J'ai toujours trouvé 21st Century Schizoid Man un peu en décallage par rapport au reste du disque, beaucoup plus calme... ben oui faut bien trouver un "défaut" quoi !!!

Le 07 Juin 2004 par DARK SCHNEIDER

Un album de légende certes, mais quel dommage qu'il soit en partie gaché par le morceau "moonchild"! Ce morceau contient en effet près de 10 minutes d'expérimentations, ou plutôt de bruits, qui ne vont absolument nul part, qui ne peuvent qu'avoir un effet soporifique, bref mieux vaut zapper ça et passer directement au fabuleux title track. Le reste c'est du bon!

Le 05 Juin 2004 par CHIPSTOUILLE

Je lève la main, je crois que je dois faire partie de la catégorie dont parlait Ziggy!

En effet, pour moi Atom Heart Mother Suite est un monument musical, une référence pour moi, un must qu'il vous faut absolument écouter! (d'ailleurs...ce n'est pas vraiment de la ..."pop"..C'est plutot une pièce neo-classique de mon point de vue...agrémentée ça et là de sons tous plus bizarres les uns que les autres, mais le tout donne quelque chose de très cohérent...

Par contre, en effet, le reste de l'album jongle entre bien ('If') et pas génial (La première partie au piano de 'Alan's psychedelic breakfast')...Donc rien que pour ça , cet album ne peut pas avoir la note maximale...

Le 24 Mai 2004 par FUCKLALIFE

ecoutez-moi çà ! on dirait que le pauvre il va pleurer, ho qu'il est malheureux, le pauvre petit chanteur de rock tourmenté à l'émotion forcée et a la voix aussi poussive qu' un bertrand cantat chantant du blues en français, qu' il est malheureux !! c'est décidement le genre d'artiste qui me fait bien pitié, loin derrière un radiohead ou un anathema, muse est juste une daube commerciale formatée pour les ondes et voué à faire mouiller les petites anglaises à la recherche du prince charmant.

Le 22 Mai 2004 par ZIGGY

Planant comme tout, avec une ambiance aussi belle que la pochette... Rien à redire sur Echoes, titre culte s'il en est. Le reste est n'est effectivement pas du même niveau d'excellence mais ça reste tout à fait bon, rien à voir avec de la soupe (et rien à voir avec Clapton ou Sprinsteen au fait): c'est bien à la musique d'un grand groupe qu'on a affaire, pas à des chansons de variété...

Le 22 Mai 2004 par ZIGGY

Grand groupe, grand live. Plus long que le classique “Recorded Live” et avec un rendu sonore excellent, ces deux cd donnent à entendre un concert exceptionnel mêlant rock et inspiration bluesy le tout orchestré par une guitare unique. Un plaisir à l’écoute, même sans connaître plus que ça Ten Years After…

Le 20 Mai 2004 par STEF

salut,
avant de réagir, je voudrais replacer cette chronique dans son contexte. Elle a été ecrite il y a plus de deux ans , pour une autre site musical dans lequel on choississait un seul album par artiste.
Voilà pourquoi j'explique au début de la chronique "avoir choisi un best-of".

Effectivement, la carrière des doors compte 6 albums studio.
The doors
Strange days
Waiting for the sun
the soft parade
morrisson hotel
LA Woman


A mon sens, les 2 premiers et le dernier sont les plus importants.
Dans le double best-of (ma chronique porte sur un simple best-of) , il y a 36 titres soit plus de la moitié des titres du répertoire des Doors.
La plupart des titre de "the doors", "strange days" et "L.a Woman" y sont d'ailleurs présents plus les plus marquants des autres "Hello I love you","spanish caravan" ou "Road house blues" entre autres.


Voilà pourquoi dans le cas des doors , le double best-of me semble être un bon achat.

Pour ceux qui peuvent s'offrir tout les albums, il est bien entendu toujours mieux d'avoir tous les albums d'un groupe mythique comme les Doors.

Le 20 Mai 2004 par ZIGGY

Il vaut toujours mieux s'interesser aux albums originaux qu'aux compiles qui dispersent aux quatre vents les compos. Cela dit il y'a un best-of deux cd un peu meilleur que celui là concernant les Doors... Pour ceux qui vraiment ne veulent pas s'investir plus que çà dans la découverte du groupe.

Le 19 Mai 2004 par FUCKLALIFE

un best of des doors...bon, je veux bien, mais ne vaudrais t-il pas se procurer plutot leur discographie entière étant donnée la qualité de leurs albums ?

Le 17 Mai 2004 par ZIGGY

Que dire… C’est un album auquel je n’ai jamais accroché, mais il faut tout de même lui reconnaître pas mal de qualités. D’abord la folie qu’il dégage (il fallait oser certaines choses), ainsi que le soucis de composition qui à mon avis dépasse tout au long du disque ce qu’on attendrais du terme de pop, et finalement le jeu du groupe qui a ici un style assez unique dans leur discographie. Reste que c’est au final assez creux malgré un abord agréable.
Atom Earth Mother mérite sans doute de dépasser la moyenne (2.5) pour quiconque apprécie le genre, mais pas pour moi. Attention tout de même, on parle du Pink Floyd donc c’est diablement plus intéressant que la plus grande partie de la production psyché moderniste de l’époque.

Le 17 Mai 2004 par ZIGGY

En effet, un bon album des Pink Floyd bien que dans une catégorie mineure de leur production. Pas forcément accessible du fait qu’il lui manque les images du film La Vallée de Barbet Schroeder, Obscured By Clouds est tout de même composé de pas mal de bonnes choses. Musicalement plus indépendant que la B.O. de More (de Schroeder également), c’est sans doute ce qu’il y’a de mieux à mi chemin entre la folie des début et l’age d’or du Floyd.

Le 11 Mai 2004 par GROK

Un excellent album mais tout de même en dessous de Black sunday et Temple of boom.

La pochette qui est affichée là est d'ailleurs celle de la version censurée uniquement sortie aux US.

Le 09 Mai 2004 par ELISA

les textes de "For Your Pleasure" sont souvent d'une poésie pure. un album qui se greffe sur la mémoire! Excellente chronique, Ziggy!

Le 02 Mai 2004 par DAVID

Ziggy a tout dit, ce disque tue !!!

Le 02 Mai 2004 par ZIGGY

White Light/White Heat est totalement insipide ?
Pour moi c'est le contraire, le meilleur morceau de l'album avec Sister Ray, une merveille de rock répétitif comme le fais si bien le Velvet. Et je crois même qu'on peux dire que pour l'inspiration de générations de rockeurs ce titre est plus important que le reste du disque, à commencé par David Bowie dont la reprise de ce morceau en concert a été imortalisée sur le Ziggy Stardust Live.
Pour le reste, un trés bon album du Velvet avec des morceaux un peu moins prenants que sur le premier album. Mais ce monolithe sonore reste grand. Le rock de Lou Reed réussit moins que les essais batards (au sens noble du terme, si l'on peut dire) de John Cale, mais ce dernier a quand meme de beaux passages pour s'exprimer.
Pour finir: la production est voulue, c'est un style. Les petits jeunes devraient apprendre à écouter de vieux albums sans croire que le vieux c'est tout pourri et mal produit. Je plaisante mais dans le fond c'est vrai que c'est dommage de voir l'interprétations de l'univers musicale créé ainsi dans la Factory de Warhol. Dans 99% des cas réduire un disque à la date de sa sortie est casse gueule (d'un autre coté ne pas le faire est aussi dangereux, vive les paradoxes) ;-)