"Louxor J'adore", "100% VIP" et à la rigueur "Le 20-04-2005" et puis c'est tout ?

Non, bien sûr que non. Bien que je n'ai jamais vraiment été fanatique du gars KATERINE et de ses extravagances, il faut bien reconnaître que ce Robots Après Tout reste un des meilleurs albums d'electro/variété à être sorti en France. Si je trouve la comparaison avec Gainsbourg beaucoup trop flatteuse pour KATERINE qui est très loin d'atteindre le niveau de l'homme à la tête de chou, j'avoue lui trouver un certain talent d'écriture. On pourra trouver ses textes kitchs, bobos, niais ou presque trop simples, je n'en trouve aucun qui ne nous fasse pas réagir, et ce bien sûr de façon plus ou moins sérieuse. Car ici la critique du Front National côtoie le faux romantisme, la monotonie de l'habitude transformée en un événement grandiose, lorsque qu'il ne s'agit pas de nous rappeler un certain 11 septembre. Voilà ce que j'admire dans ce disque, ce sont ces textes. Pas de la poésie, pas du Molière, non KATERINE se contente d'aligner ses petites phrases qui touchent, intéressent l'auditeur.

Mais bon, vous savez aussi bien que moi que cet album ne repose pas uniquement sur des mots. Il nous faut parler de la musique qui enrobe le tout. Nettement orientée electro, c'est bien elle qui me dérange. Non pas que je déteste l'electro (ho encore que ...) mais bien qu'ici il n'y ait pas de grande subtilité de composition et l'ensemble, tout de même, semble très formaté pour la radio. Rajoutons à tout cela, une voix qui ne varie pas souvent, et vous avez un album qui tourne très vite en rond. Et c'est justement là que je trouve que parler de Gainsbourg ici est limite indécent, car la musique de ce dernier sera toujours beaucoup plus intéressante en terme de qualité que celle de monsieur Philippe Katerine.

Après les goûts et les couleurs bien sûr ... 2,5/5