Love & Money est le neuvième album de Katie MELUA.
Et on ne peut pas vraiment dire que son évolution musicale soit radicale depuis ses débuts il y a deux décennies.
On retrouve ici à peu près le même mélange doucereux de Jazz, de Pop et de Folk, au travers de petites ritournelles assez légères.
Ce neuvième album a été enregistré aux Real World Studios de Peter Gabriel durant l’été 2022, alors que la chanteuse était enceinte de son premier enfant. Elle apparait d’ailleurs enceinte sur la pochette de l’album.
Toutes les chansons sont dans un registre plutôt très calme et assez homogène.
Nous avons des chansons très fluides et lumineuses à l’image de "Darling Star". Et d’autres plus mélancoliques et trainantes, comme cela peut être le cas avec "Reefs" ou bien avec la plus Folk "Love & Money".
Avec "Those Sweet Days" on retrouve les légères influences Jazz traditionnelles chez MELUA.
Mais l’ensemble sonne de manière très homogène et se laisse écouter très agréablement, mais sans susciter d’émotions très marquées. Cela est notamment dû à une orchestration assez sommaire qui fait la part belle à un piano doux, des harmonies vocales suaves et discrètes, une batterie tout aussi discrète qui assure un accompagnement débonnaire. Puis des guitares, acoustiques ou très légèrement électriques qui interviennent de manière parcimonieuse. A cela vient s’ajouter une voix agréable et charmeuse, mais qui peut manquer d’un peu de relief et de corps à la longue. On peut toutefois noter sa diction parfaite.
Encore une fois, c’est très agréable à écouter, mais pas déstabilisant pour un sou.
Et, même si les ambiances varient un peu d’un titre à l’autre, il est bien difficile de faire ressortir un morceau du lot.
Si j’avais toutefois à le faire, je pencherais pour les titres les plus lumineux de l’album. A savoir "Darling Star" et "Golden Record". Deux morceaux qui donnent le plaisant sentiment d’être confronté à une immensité éblouissante, à un paysage d’une profondeur sans fin. Ainsi que pour le très suave "Reefs" qui rappelle fortement les meilleurs moments de ses débuts.
Un album très sympathique, très professionnel, avec un petit côté « feel good record », mais pas d’une originalité folle.