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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Olivia RUIZ - La Femme Chocolat (2005)
Par RAMON PEREZ le 6 Février 2023          Consultée 583 fois

Je n’ai pas regardé la Starac à l’époque. J’avais pourtant tout à fait l’âge, mais j’avais aussi compris depuis longtemps que globalement TF1 était une sacrée productrice de merde et qu’il n’y avait rien de bon à attendre de ce programme. Du coup, je suis passé complètement à côté des premiers pas d’Olivia ainsi que du contexte de son premier album, explicité dans un documentaire intéressant montrant comment la maison de disque a essayé de se dépatouiller entre ses volontés commerciales et les aspirations plus alternatives de sa jeune chanteuse. Le résultat, intéressant mais bancal, manquait tout de même un peu de personnalité. Il y en avait toutefois suffisamment pour me faire lever une oreille en la voyant interpréter le titre éponyme signé JULIETTE un soir d’émission, en mode diva punkoïde. Je n’étais pas allé plus loin à ce moment-là, mais je l’avais notée dans un coin de ma tête.

Quelques temps après, est arrivée la déferlante, avec son deuxième album ; en deux temps. D’abord, cette chanson à la brise rafraîchissante, ouvrant le disque en évoquant des souvenirs d’enfance qui m’ont interpellé, entre autres parce que nous venons plus ou moins du même coin, ou disons de la même culture occitane. Plus tard, ce fut la chanson-titre qui débarquait sur les ondes, particulièrement bien foutue, avec cette reprise incroyable dans sa dernière partie. De la Chanson solide avec une certaine ambition musicale ; j’avais un a priori de plus en plus favorable qui a grandi encore un peu plus lorsque je l’ai vue apparaître auprès d’un certain nombre d’artistes que je suivais. Notamment TETES RAIDES, que j’écoutais tout particulièrement à cette époque. On avait des origines communes, des goûts similaires et j’avais entendu trois morceaux intéressants. Il fallait bien que je finisse par écouter ses disques, en particulier celui-ci qui connaissait un vrai succès.

En général, je ne suis pas du tout en phase avec ce qui marche. Alors, ça me fait toujours un peu bizarre lorsque cela m’arrive. C’est mon côté méfiant. Je n’étais pas tout à fait enclin à me laisser emporter aux premières écoutes. Il a fallu m’habituer à son timbre de voix si particulier, son côté aigre-doux. Mais ça a fini par le faire et je peux dire depuis que La femme chocolat, au-delà du succès rencontré, est un album franchement bien foutu. Avec, justement, une personnalité bien plus affirmée. Il y a pourtant beaucoup de personnes qui ont tenu le stylo et la partition, mais Olivia RUIZ a mieux réussi à agglomérer tout ça pour trouver son style. Un style tout à la fois délicat et explosif, soutenu par des orchestrations très bien senties.

Il y a quelques chansons délicieuses dans la veine délicate, notamment l’évocation de son père ("Cabaret Blanc"). Et il y a du franchement efficace sur l’explosif, en grande partie constitué des titres écrits par son compagnon à cette époque (à savoir Mathias Malzieu, de DIONYSOS, qui a grandement participé à sa construction artistique). Constitué aussi en partie par les siens, puisqu’elle a bien davantage participé à l’écriture autant qu’à la composition du disque, avec entre autres deux chansons entièrement de sa main bien révélateurs de la dualité dont je parle (la délicate "La petite valse de Narbonne-Plage" puis l’explosive "Quijote").
Le disque bénéficie d’une production très consistante, avec un côté électrique puissant, aux couleurs souvent rehaussées de cuivres vifs. On y trouve aussi un côté plus acoustique, avec des instruments aux sonorités particulières (banjo, ukulele, mandoline). C’est, entre autres, l’apport de son ami Frank Marty (de La VARDA) qui amène une saveur sur ce disque qui manquait clairement au précédent.

La femme chocolat est une vraie réussite à de nombreux égards, qui mérite largement que l’on dépasse les éventuelles réticences initiales.

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   RAMON PEREZ

 
   (2 chroniques)



- Olivia Ruiz (chant)
- Denis Charolles (batterie)
- François Pierron (contrebasse)
- Olivier Daviaud (piano, claviers)
- Thierry Garcia (guitares)
- Cécile Marquès (accordéon)
- Sylvain Daniel (basse)


1. J’traîne Des Pieds
2. La Femme Chocolat
3. I Need A Child
4. Non-dits (en Duo Avec Christian Olivier)
5. Thérapie De Groupe
6. La Petite Valse De Narbonne Plage
7. Quijote
8. Cabaret Blanc
9. Goûtez-moi (re Mmm…)
10. Vitrier
11. La Petite Voleuse
12. La Fille Du Vent
13. De Toi A Moi Ii
14. La Molinera (en Duo Avec Didier Blanc)



             



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