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A FLOCK OF SEAGULLS - A Flock Of Seagulls (1982)
Par FROMAGE_ENRAGE le 17 Novembre 2011          Consultée 1771 fois

Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par ERWIN

La capitale du Kenya est Nairobi. Le tournesol fleurit en été. Le médaka est le premier vertébré à s’être reproduit dans l’espace, en 1994, lors d’une mission de quinze jours. Si on compte en langue anglaise, il faut attendre mille ("thousand") pour trouver la lettre "a". La ville de Paris compte 37 ponts. L'ornithorynque est le seul mammifère ovipare, et... oh et puis MEEEEEEEEEEEEEERDE. Je craque. J'ai essayé de gagner du temps, de tourner autour du pot. De reculer pour mieux sauter. Mais là, j'en peux plus. Alors j'en viens directement à ce que j'essayais de retarder, et que tout le monde attend en fait :

OUI, c'est bien sur cet album que figure le méga-tube "I Ran (So Far Away)", que vous avez sûrement déjà entendu dans GTA Vice City. Voilà. J'ai lâché le morceau. Z'êtes contents ? J'suis sûr que vous avez fébrilement cliqué sur la chronique dans le seul espoir de lire ça. Eh bien c'est fait. Je me sens... comme libéré d'un poids, en fait. A présent, peut-être vais-je pouvoir vous parler de l'album dans son ensemble.

Nous sommes en 1979 dans la ville des Beatles quand deux frères fondent un groupe de new wave / synthpop dont le nom provient d'une chanson des Stranglers. Le premier album, éponyme, sort en 1982, et rencontre un assez joli succès, notamment grâce à ce fameux "I Ran". Voyons ça en détails.

Ah, avant que nous commencions, je tiens à dire que la tracklist de ma version de l'album est différente de l'originale, et comprend un onzième titre : "Tokyo."
Ainsi, au lieu de commencer par le tube mentionné, ma version s'ouvre avec "Modern Love Is Automatic", qui, dans ses gimmicks, dans ses vocaux froids et désincarnés, me rappellerait presque Kraftwerk. Transition réussie avec "Messages" qui dégage une réelle sensation d'urgence ; les synthés répondent sans répit au chant sur un tempo bien soutenu, et on a même le droit à quelques chœurs sur les dernières secondes. Un des meilleurs titres de l'album, en dépit de sa courte durée.
Ce n'est qu'en 3e place qu'arrive enfin le single mentionné plusieurs fois un peu plus haut. On fait pas mieux niveau accroche. Lignes de guitare furtives mais léchées, refrain imparable, break bien mené... ce n'est pas le tube pour rien.
Je pourrai continuer comme ça, titre après titre, mais le track by track n'est pas une pratique je j'apprécie particulièrement.

Pour aborder le disque de manière un peu plus globale, je dirais que nous avons donc affaire à un bon album de synthpop bien typique, bien produit, bien chanté, et assez digeste (car homogène et court : 41 minutes pour la version 11 titres, moins de 40 pour celle qui en comporte 10). Et malgré des titres qui coulent dans l'oreille sans faire trop de vagues ("You Can Run", "Telecommunication" : mélodies un peu trop faciles, où le chant vient se calquer sur les synthés ; "Man Made", conclusion traînante), l'album se réserve quelques moments de fraîcheur fort bienvenus. Je citerais volontiers "Standing in the Doorway", l'occasion pour la six-cordes de se risquer à quelques hardiesses. En effet, ce n'est clairement pas Paul Reynolds, le guitariste, que l'on entend le plus au sein de l'album, celui-ci faisant la part belle au trio chant-batterie-synthés. "DNA", titre instrumental, se révèle vachement plaisant aussi : ce morceau serait parfait comme générique d'une série de SF kitsch, à mon avis. Et puisque vous vous demandez à quoi ressemble la bonus track "Tokyo", eh bien elle ne fait pas partie des moins bons titres, avec ses quelques effets asiatiques (très discrets cependant !) et son coup de gong final.

Ainsi, on se retrouve avec un petit album sans prétention, où les titres les plus urgents, les plus immédiats, côtoient quelques-uns plus lourdauds. Les mordus de synthpop bien kitschouille 80's devraient adorer, les autres passeront leur chemin gentiment. Après tout, chacun est juge.

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   ERWIN

 
   FROMAGE_ENRAGE

 
   (2 chroniques)



- Mike Score (chant, synthés, guitare rythmique additionnelle)
- Paul Reynolds (guitare, chœurs)
- Frank Maudsley (basse, chœurs)
- Ali Score (batterie, percussions)


1. Modern Love Is Automatic
2. Messages
3. I Ran (so Far Away)
4. Space Age Love Song
5. You Can Run
6. Telecommunication
7. Standing In The Doorway
8. Don't Ask Me
9. D.n.a
10. Tokyo
11. Man Made



             



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