Ce troisième album de SOUSBOCK à la pochette cette fois complètement ratée (ce qui n'était pas le cas des deux précédentes) nous est présenté comme le premier qui ne soit pas une remise à plat d'anciennes démos enregistrées avant l'année 2007. Certes, pourquoi pas ? Mais dans ce cas j'aimerais bien savoir où se situe la nouveauté. En effet, malheureusement, Parenthèses ressemble fortement à un album de chutes de studio des deux précédents, tant au niveau des arrangements que des paroles...

Le côté demo non finie est encore beaucoup trop présent, et on ne peut que le regretter. Parenthèses recèle encore trop de répétition dans les textes et dans les paroles, et franchement je commence à en avoir marre d'entendre Sébastien Bournier se plaindre de petits bobos divers et avariés. Et vas-y qu'il a mal, et vas-y qu'il doit cicatriser sa haine dans son sang glacé, qu'il ne sait pas où aller, et ceci et celà... Brrrr.

J'aimerais quand même un peu plus de fraîcheur, que diable, là on se croirait dans un hôpital psychiatrique ! La chanson "Un moment d'égarement" est d'ailleurs assez ironique, puisqu'il évoque justement ce besoin d'arrêter les frais en terme d'évocation de mal-être. "Si seulement", avec son petit catalogue léger et naïf, sombre dans la guimauve et n'est absolument pas sauvée par la qualité de l'enregistrement qui, disons le honnêtement, est ici déplorable.

Parenthèses ne ressemble malheureusement pas à un vrai album studio digne de ce nom, mais plutôt à une compilation de maquettes inachevées. Des bouts d'idées agencés de bric et de broc, et qui au final forment un magma musical assez inconsistent. Parenthèses recèle pourtant bien un ou deux bons moments, tels ce solo de guitare sympa sur "Si seulement" ou bien l'instrumentale de clavier "La Nuit, La Lune, La Pluie", de même que la ligne de basse jazzy assez classe de la chanson "Un mirage". Le reste n'est malheureusement pas très bien équilibré et sombre dans la soupe la plupart du temps.