Homework, c'est une relique rare d'une période révolue : un âge d'or durant lequel le duo électro/house français DAFT PUNK oeuvrait encore à visage découvert, ce qui ne manquera sûrement pas de faire écarquiller des yeux à ceux qui les ont uniquement connus masqués.

Homework, c'est le premier album de DAFT PUNK, et à ce titre, c'est donc forcément une oeuvre imparfaite. Mais une oeuvre déjà bien révolutionnaire pour l'époque : une collection de samples de funk lourds, de hip hop enervé et d'autres trucs assez zarb, le tout mélangé avec des basses furieusement méchantes et des beats incroyablement riches. Une oeuvre culte, par un groupe alors déjà culte.

Homework, ce sont déjà des tubes en puissance, "Revolution 909", "Phoenix", "Da Funk", "Fresh", et bien sûr "Around The World", qui portent bel et bien la marque du Grand DAFT PUNK, celui qui fait danser en boîte de nuit sur de la musique de qualité, un sceau de qualité electro "made in France" qui va malheureusement sombrer dans le portnawak au milieu des années 2000 avec d'horribles maquignons tels que David Guetta.

Mais Homework, c'est aussi et surtout un DAFT PUNK plus aventureux, je n'ose pas dire "avant-gardiste", mais c'est presque ça. Un DAFT PUNK qui n'hésitait pas par exemple à nous pondre une deuxième partie d'album beaucoup plus trash et moins évidente, dans la continuité totale des maîtres de la techno européenne des années 1990.

Homework, c'est donc le seul témoignage plutôt authentique de ce DAFT PUNK de la grande époque, qui ne va cesser de grandir, d'évoluer, et pas forcément en bien, dans les années à venir...

À réécouter d'urgence pour se rafraîchir la mémoire.