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PERTURBATOR - Dangerous Days (2014)
Par RED ONE le 7 Juillet 2014          Consultée 5588 fois

Ce troisième L.P de PERTURBATOR, on l'a attendu de pied ferme ! Après une flopée de publications en tous genres durant l'année 2012 (deux E.P, deux albums studio), James Kent a pris son temps pour nous pondre la suite de ses méfaits, ne publiant qu'un E.P en 2013, le très rafraîchissant Sexualizer. 2014 était donc attendue comme l'année du grand retour de PERTURBATOR, la bête rétro-futuriste électronique qui ravage Internet depuis maintenant trois ans, à grands coups de synthés vintage et de beats ravageurs.

Power-Glove de Super Famicom fermement attaché au poignet, je m'apprêtais à affronter le Monstre, tout de pixel vêtu, qui allait bientôt se présenter devant moi. Des cyborgs de 3 mètres de haut m'accueillirent à mon arrivée devant le grand palais noir titanesque qui l'abritait. Quelques rayons laser plus loin, une porte monolithique s'ouvrit, et dans un déluge de fumée et de gaz toxiques, il m'apparut soudain, terrifiante créature mi-machine mi-organique. Son œil inquisiteur m'observa longuement. Je dégainais mon katana laser, l'affrontement allait commencer.

Le L.P commence de façon tonitruante avec un "Perturbator's Theme" relativement classique, mais ayant le mérite de se poser en hymne officiel des rues de Nocturne City. "Raw Power" s'éloigne un petit peu des canons vintage qui faisaient le charme des premiers travaux de James Kent, du fait de rythmiques très puissantes et modernes. Les sonorités inspirées de l'âge d'or de Nintendo sont cependant à l'honneur sur ce titre éminemment geek et foncièrement réussi.
"Future Club" se veut plus groovy et festif, idéal pour inviter votre petite amie cyberpunk aux dreadlocks fluo à danser. La fête bat son plein, James Kent vient de nous pondre un nouvel hymne. On en redemande. Et ce n'est déjà que le début de l'album. Fichtre !
"War Against Machines", qu'on devine inspiré par Terminator et Matrix, est un morceau plus planant et assez contemplatif, mais pas moins dark pour autant. L'avancée implacable des légions de sentinelles mécaniques y est admirablement évoquée, à grands coups de beats martiaux.
La voix humaine (enfin), par le biais de la chanteuse Isabella Goloversic, investit "Hard Wired", un brin pop mais toujours aussi sombre et mélancolque. On nage ici dans les évidentes influences cold wave/synth pop que James Kent assume toujours aussi brillamment.
Le single de l'album, "She Is Young, She Is Beautiful, She Is Next", doté d'un clip fort réussi lorgnant également du côté de l'âge d'or des Megadrive et autres Super NES, continue dans la veine des meilleurs moments du second album de 2012, en bien plus massif cependant. Le Monstre est à portée, les boulevards glauques de Nocturne City vont bientôt trembler devant l'affrontement colossal qui se prépare.

"Humans Are Such Easy Prey", glauque à souhait, n'est pas le morceau le plus réussi de l'album, sa fin accélérée se révélant d'ailleurs un poil insupportable, mais qu'importe ! L'ambiance est toujours aussi pesante. "Minuit" retrouve des sonorités plus old school, inspirées de VANGELIS et de sa magnifique B.O de Blade Runner, titre envoûtant sur lequel on retrouve les amis de chez DEAD ASTRONAUTS.
L'ordinateur satanique prend les commandes de "Satanic Rites" qui semble inspiré des meilleurs moments du DAFT PUNK de l'époque Human After All (2005). "Complete Domination" avec son beat saccadé revient à des choses plus contemporaines où l'on sent cependant là encore l'influence du DAFT PUNK de la période Discovery (2001), avec quelques mélodies asiatisantes. On peine à reprendre son souffle. "Last Kiss", douce mélopée électronique, nous y aide quelque peu.
L'album se clôt sur le titre éponyme "Dangerous Days", longue pièce de 12 minutes relativement classique mais qui achève de poser les bases de l'univers onirique de James Kent : Nocturne City, à peine remise de la guerre entre les Humains et les Machines à laquelle nous venons d'assister, continue à nous proposer son atmosphère pesante et sinistre, mais incontestablement envoûtante et mélancolique. Le futur, ce seront indéniablement des jours dangereux pour l'Humanité, commencez déjà à stocker du sucre et de la farine !

Dangerous Days, nouvelle bande originale d'un futur plus post-apocalyptique que jamais, est assurément l'opus le plus noir produit à ce jour par mister Kent, bien que des touches colorées soient incontestablement présentes à plusieurs moments. Placé dans la continuité logique de l'époustouflant I Am The Night de 2012, Dangerous Days qui combine les meilleurs éléments des différents travaux produits par James Kent depuis 2011 nous livre la plus éblouissante synthèse de son oeuvre électronique.

Le chef-d'oeuvre de PERTURBATOR ? Peut être un peu tôt pour le dire, mais on s'en rapproche assurément !

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Martin GORE
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   RED ONE

 
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- James Kent (tout)


1. Welcome Back
2. Perturbator's Theme
3. Raw Power
4. Future Club
5. War Against Machines
6. Hard Wired
7. She Is Young, She Is Beautiful, She Is Next
8. Humans Are Such Easy Prey
9. Minuit
10. Satanic Rites
11. Complete Domination
12. Last Kiss
13. Dangerous Days



             



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