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FUNK HOUSE  |  STUDIO

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DAFT PUNK - Discovery (2001)
Par CHIPSTOUILLE le 9 Juin 2005          Consultée 11270 fois

Quelques années ont passé depuis la sortie du mythique "Homework", et les punks idiots ont quelques ventes au compteur désormais. Passé le trip Transformers dopé au Gloubiboulga d’Homework, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo sont repartis pour de nouvelles aventures plus spaciales, mais toujours aussi juvéniles…Leur second album se nomme Discovery et aura eu à peu près autant d’impact que le premier, même s'il reçut des avis plus partagés.

Parallèlement à ce projet fut réalisé un long métrage animé par Leiji Matsumoto connu en France pour avoir conçu notamment les deux séries Albator et Galaxy Express 999. Discovery est donc un concept album relatant une histoire dans un contexte similaire aux deux animés susmentionnés, extra-terrestres, voyages stellaires et superhéros sont donc au programme, dans un registre plus musical, le tout étant mis en image dans le DVD "Interstella 5555". Attention cependant, on peut difficilement reprocher à cet album d’avoir l’air d’une bande sonore, Discovery sonne bel et bien comme une œuvre musicale à part entière, détachée de tout support visuel.

Celui-ci s’inscrit dans un registre plus funk, et moins disco, on avance donc d’une décennie musicale (le tout reste bien évidemment dans un registre purement House, tout comme Homework). L’accent est plus porté sur le chant, on retrouve donc quelques 6 véritables chansons, conférant ainsi un aspect beaucoup plus pop et accessible à cette nouvelle offrande des français. La patte, autrement baptisée "french touch" des deux parisiens est toujours identifiable, on retrouve les sonorités Daft Punk, bien que cet album n’ait pratiquement plus aucun rapport avec le précédent.

Discovery est beaucoup plus facile d’accès, plus "grand public", le premier single « One more time » ne m’avait d’ailleurs pas du tout choqué au demeurant, s’inscrivant parfaitement dans la logique des tubes dance des années 90. C’est d’ailleurs un des points que l’on pourra reprocher à quelques uns des titres qui jalonnent ce CD: question innovation, Discovery n’est pas comparable à son prédécesseur. Mais le point de l’accessibilité n’est pas complètement noir, puisqu’elle est essentiellement due à une variété beaucoup plus grande dans les morceaux. On déplorera tout de même quelques répétitions comme sur le titre « High Life », le plus faible de l’album pour cette même raison, « Too long » le talonnant de près.

La plus grande qualité de ce Discovery, c'est qu'on y retrouve entre autre beaucoup de ce que l’on pourrait appeler des ‘solos’ (d'instruments filtrés divers, des guitares électriques notamment) les plans se succèdent mais ne se ressemblent pas. Le meilleur exemple est sans doute « Aerodynamic », gros clin d’œil à ACDC (les sons de cloche à la « Hell’s bells » ainsi que le « riff » à la Thunderstruck) combiné avec du funk dopé sous amphétamines…On retrouve des nappes de clavier en conclusion, le tout étant filtré comme à l’accoutumée pour donner LE son « Daft Punk ».

Dans un registre plus indus, on retrouve un « Harder, Better, Faster, Stronger » qui doit sa rythmique au titre « Cola Bottle Baby » d’Edwin Birdsong (c’est d’ailleurs loin d’être le seul titre qui emprunte une idée ailleurs… On retrouve le titre « I love you more » de George Duke samplé sur « Digital Love » ) Celui-ci ayant été accéléré et sur lequel vient s’ajouter un chant robotique pour le moins étonnant. « Daft Punk » utilise ici de toutes ses ficelles en filtrant le chant de manière à lui donner toutes les tournures nécessaires à créer un fil conducteur bluffant, le feeling ici est pratiquement palpable.

Le trip « japoniaiseries » est décelable sur la continuité de l’album, mais c’est sur le titre « Superheroes » que celui-ci est le plus flagrant. Ne vous attendez pas à un remix du générique de Capitaine Flam, on en est encore loin, le titre étant principalement axé techno. On retrouve pourtant le même style d’ambiance, notamment par l’utilisation de divers bruitages (style tirs laser et fulguropoing) ainsi que des nappes de claviers crescendo rappellant irrémédiablement l’aspect facile et immédiat qu’étaient tout du moins censé avoir les génériques de Goldorak et autres Cobra. Musicalement parlant, le plus amusant est que tous ces génériques sources d’inspirations, sont exclusivement de composition sinon française tout du moins européenne, les génériques originaux japonais n’étaient généralement pas conservé lors de la concoction de leurs versions françaises…On retrouve donc surtout des influences de Pop-Rock et New Wave (Supertramp n’est pas loin), quelques sons cheap de synthé et quelques effets empruntés à Hollywood pour l’occasion, mais le résultat obtenu est bluffant.

Une dernière petite note à propos de l’instrumentale Veridis Quo, dans un registre plus sombre et moins flashy que le reste de l’album, elle a le don de m’envoûter à chaque écoute. Elle est pourtant d’une simplicité déconcertante, et est presque répétitive sous un certain aspect. Je lui trouve des airs de Jean-Michel Jarre (allez-y, jettez-moi des pierres) par moments, le tout dans un trip Dark goa : hypnotique et infaillible.

Malgré quelques ratés donc, et à quelques millénaires de leur premier album, Daft Punk persiste et signe, on aurait même pu croire que le filon ne s’arrêterai jamais. Discovery est moins amusant et moins farfelu que son prédécesseur, mais il reste pour moi une référence en matière de musique électronique. On y revient avec énormément de plaisir, l’aspect « moins répétitif mais aussi jouissif » étant un argument de poids. Si vous n'avez pas aimé le premier, vous pouvez donc peut-être à nouveau tenter votre chance sur celui-ci.

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   CHIPSTOUILLE

 
   RED ONE

 
   (2 chroniques)



- Thomas Bangalter
- Guy-manuel De Homem-christo


1. One More Time
2. Aerodynamic
3. Digital Love
4. Harder, Better, Faster, Stronger
5. Crescendolls
6. Nightvision
7. Superheroes
8. High Life
9. Something About Us
10. Voyager
11. Veridis Quo
12. Short Circuit
13. Face To Face
14. Too Long



             



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