Discovery, c'est bien sûr l'album le plus connu de DAFT PUNK. Un disque que des millions (des milliards ?) de personnes sur Terre ont forcément entendu au moins une fois. L'une des plus grandes réussites de la musique française dans l'Histoire.

Discovery n'est évidemment pas exempt de reproches : certains voient en lui la fin du Grand DAFT PUNK des débuts, celui qui oeuvrait à visage découvert dans un style techno/house encore très roots, pour y voir les débuts d'un nouveau DAFT PUNK totalement commercial, ouvertement tourné vers le revival disco et oeuvrant cette fois masqué. C'est un peu vrai par moment, même si le vieux DAFT PUNK de la période Homework ressurgit sur certains titres comme "Short Circuit".

Mais c'est un peu malhonnête quand même : car Discovery, c'est quand même un sacré chef d'oeuvre. Un disque qui vous transporte dans des dimensions inattendues, spatiales et disco, visionnaires et funky. La sortie du film Interstella 5555, réalisé par Leiji Matsumoto et destiné à accompagner visuellement cet album, amplifiera encore plus cet aspect des choses.

Discovery était certes un disque moins risqué d'un point commercial que ne pouvait l'être Homework quelques années plus tôt. Mais on s'accommodera de cela. Car la puissance émotionnelle de cet album est telle que l'on pardonnera à nos deux DJs désormais masqués ces petites facilités, tant le disque est sublime.
À titre personnel, j'aurais beaucoup à dire sur chaque morceau tellement ils m'ont tous fait rêver durant mon adolescence et transporté dans des univers cosmiques infinis... Je me contenterai d'évoquer seulement au passage mon morceau favori, "Voyager", une beauté sidérale comme il n'en existe nulle part ailleurs en ce recoin de la Galaxie. Parfait pour parcourir la Voie Lactée à la recherche de je ne sais quel spécimen de Glapumtien. Dave Brock peut aller se rhabiller.

Discovery ? Le chef d'oeuvre de DAFT PUNK, il n'y a pas à chipoter.