Il fallait s'y attendre. Quelques mois après la sortie de Life in a Day, voilà que les SIMPLE MINDS, en plus de sortir un nouvel album, s'améliorent, et pas qu'un peu. Certes, ils sont jeunes, et comme dit dans la chronique de Arp2600, ils testent, expérimentent, quitte à faire grincer des dents, mais il faut avouer que cela paie.

La face A est ainsi anti-commerciale, ou du moins ne l'est que difficilement, mais n'en reste pas moins accrocheuse. La bande à Kerr offre un éventail de morceaux tous plus intéressants les uns que les autres. Ce n'est ensuite qu'une affaire de goûts, mais il faut également reconnaître que des chansons comme la mélodieuse "Real to Real" ou la boufonne "Carnival (Shelter in a Suitcase)" sont plus à même de capter l'oreille de l'auditeur.
En ce qui concerne le contenu de la face B, il troque son expérimentation contre une efficience pop qui est bienvenue. Mieux, les SIMPLE MINDS signent leur première chanson réellement incontournable, j'ai nommé "Calling Your Name". L'emphase épique et les synthés de Michael McNeil en sont les principaux responsables, en plus d'un Jim Kerr au sommet de sa forme. En vérité, le seul élément vraiment négatif serait "Premonition", et encore, son seul problème est un manque de concision.

Real to Real Cacophony souffre de manière générale, comme son prédécesseur, d'une production qui ne lui rend pas hommage. Ceci étant, elle ne fait que relativiser la qualité des morceaux, et ne les plombe pas. La machine était lancée, maintenant elle accélère.