NIRVANA est un groupe surestimé, c’est un fait. Mais ! Il reste malgré tout, un des groupes les plus marquants des années 1990. Comment ça je me contredis ? On peut très bien faire une musique bonne ou mauvaise et laisser un souvenir impérissable. Ce fut le cas de Kurt Cobain et de ses deux potes.
Comme les SEX PISTOLS en 1977, NIRVANA donna un coup de pied dans la fourmilière en 1991 et ce fut une bonne chose pour nous tous. La différence entre ces deux formations c’est que le second était bon en plus d’être sincère.

Bien sûr, on trouvera toujours des râleurs qui s’amusent à les descendre en avançant toujours les mêmes arguments comme les carences techniques de Kurt Cobain,. Ben voyons, comme si on avait besoin d’avoir pris des cours de guitare avec JOE SATRIANI pour faire de la bonne musique. Pas de solo interminable ici, juste du Rock. Du Rock avec un grand R car efficace, bien écrit et sans fautes de goût.

D’un autre côté, la popularité de Nevermind est gonflante. Ben ouais, c’est quoi cette production délavée ? Quitte à faire du crade, autant y aller à fond (et cela sera fait avec In Utero). Il y a aussi quelques titres qu’on a trop entendu (« Smells Like Teen Spirit ») et d’autres qu’on fait passer pour des chef d’œuvres alors qu’il n’y pas de quoi s’emballer (« In Bloom »).
Dommage qu’on ne parle jamais de « On A Plain », du furieux « Stay Away » et de « Endless Nameless » (même si pour celle-ci, c’est nettement plus compréhensible). Ah oui, il y a « Come As You Are » aussi. Là par contre, je me prosterne et peu importe que son riff soit le plagiat de celui de la chanson « Eighties » de KILLING JOKE (qui était déjà pompé sur celui de « Life Goes » des DAMNED), cela n’empêche pas ce morceau de tuer.

Nevermind n’est donc pas un chef d’œuvre mais un bon disque, avec ses qualités et ses défauts. Il est arrivé au bon moment et a permis de réveiller quelques uns qui dormaient un peu trop sur leurs lauriers. L’histoire ne serait sûrement pas la même s’il n’était pas sorti et rien que pour ça, difficile de lui taper dessus malgré son succès démesuré.