Peut-on réellement parler de musique lorsque l'on évoque NIRVANA ? Encore considéré comme le symbole d'une génération pour certains, le propos et l'attitude pourtant nihiliste du groupe et de son leader Kurt Cobain continue de fasciner les foules (les ados ?).

Ce serait oublier que NIRVANA est avant tout un groupe de musique, auteur de trois albums studio de qualité inégale, deux d'entre eux ayant sombré dans l'oubli, contrairement à ce Nevermind, adulé comme le témoignage ultime d'une idole victime d'un succès non désiré et invivable. Bon, remettons les pieds sur terre : Nevermind, c'est du grunge, mais aussi et surtout une musique de mauvaise qualité. Doté d'un son étouffé et mal produit, l'album ne fait que présenter à la face du monde un chanteur blondinet à la voix râpeuse et aux talents de musicien inexistants.

Bien sûr, qui ne s'est pas défoulé en surboum sur le légendaire "Smells like teen spirit", exutoire pour ados boutonneux en manque de rébellion ? Et puis, il faut reconnaître un certain charme à "Come as you are" (pourtant pompe honteuse d'un titre de Killing Joke), "Polly" et la torturée "Something in the way" qui clôture l'album. Mais plus que la réelle qualité de ces morceaux, c'est bien leur matraquage et leur association à des moments de liberté naïve qui les rend encore aujourd'hui attachants. Car objectivement, Nevermind est seulement n'est malheureusement qu'un album mal produit, mal composé et mal exécuté, qui n'aurait jamais du sortir NIRVANA de l'anonymat dont était tant nostalgique son leader... Un succès démesuré et un statut d'icône résolument usurpé...