Il y a trois manières d’aborder la compilation Chosen Lords d’AFX :

- Vous possédez les 11 vinyles, alors posséder dix titres sur un CD enveloppé dans une boîte en carton, ça vous fait une belle jambe. Mais bon, la collec’, toujours la collec’…
- Vous ne possédez aucun des 11 vinyles, mais vous comptiez sur une intégrale des Analords en CD. Vous l’avez dans l’os…
- Vous êtes un amateur occasionnel d’APHEX TWIN, vous achetez volontiers les albums studios, sans pour autant en faire une lubie. Chosen Lords a des chances de vous plaire.

En effet, Chosen Lords est par nature une compilation incomplète, un bref recueil destiné à ceux qui ne suivent pas assidument les sorties du label Rephlex (et ils sont nombreux). Les 10 titres choisis reflètent tout à fait l’esprit de la série dans son ensemble, et constituent même un album plutôt homogène, fait rare chez l’artiste. On regrettera l’absence de certains Analords, le 01, le 09 et le 11, essentiellement ; tandis que l’accent mis sur les Analords 05 et 10 pourra surprendre.

Musicalement, Chosen Lords se résume en deux mots, comme la série toute entière d’ailleurs : Acid House. Une Acid House passée à travers le filtre d’une musique électronique plus moderne, plus expérimentale, moins dansante, mais de l’Acid House quand même. La compilation intègre tout de même quelques uns des titres les plus expérimentaux de la série, tels que « Reunion 2 » et « Fenix Funk 5 ».

Chosen Lords est un album plaisant qui aurait sans doute gagné à être plus complet. Son existence nous rappelle malheureusement que depuis 2001, Richard D. JAMES n’a pas sorti un seul album studio (bon aller, on compte Rushup Edge ?).