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ELECTRO POP  |  STUDIO

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2014 St. Vincent
2017 Masseduction
 

- Style + Membre : David Byrne & St.vincent

ST. VINCENT - Masseduction (2017)
Par WALTERSMOKE le 12 Décembre 2017          Consultée 1501 fois

Avant de commencer cette chronique, une pensée pour tous les graphistes qui auraient pu faire une très belle pochette pour Masseduction et qui se sont faits moucher par le gus qui a pondu ÇA.



2017 marque donc la sortie du nouvel album d'Annie Clark alias St. Vincent. Elle avait quitté son public en 2014 avec un album « sans titre » excellent en bien des points, et c'est tout logiquement qu'on s'attend à un nouvel opus tout aussi bon en tous points. Ce n'est pas encore interdit d'espérer de bonnes choses musicales à notre époque, même si les déceptions sont bien plus nombreuses que les joies. Et là, arrive Masseduction – et sa pochette immonde, donc, mais il doit y avoir un sens caché, toussa.

Masseduction, album loué par les hipsters de tous bords (lisez donc la kro de Pitchfork pour rire un coup), est pour être franc... un album de hipster. Comprenez par là que tout au long de l'album suinte une certaine prétention musicale typique, avec une intellectualisation du propos digne d'un client de Starbucks fan de New York (tiens, y'a même une chanson qui s'appelle "New York"). Et ce n'est pas incompatible avec la direction plus pop et dance, dans le sens où ça fait « transgression osée huhuhu ». Mais après tout, n'est-ce pas ainsi qu'on peut décrire TOUT St. Vincent ?

Et... oh puis merde, on s'en fout : Masseduction est un excellent album de pop. Point. À force de se palucher sur les étiquettes, on en oublie d'apprécier la musique. Et l'apprécier ici, ce n'est pas peu dire. La chanteuse étasunienne maîtrise l'art de la pop et l'exploite à merveille sur un album qui a le très bon goût de ne pas s'éterniser car durant 41 minutes. Alors oui, c'est calibré par moments ("Masseduction", "Pills"), c'est parfois racoleur ("Sugarboy"), mais ça marche. Et en jouant en plus sur une électro pop parfois bien vénère, voire bruitiste par moments, ce qui n'est pas facile. Et grâce à la production de Jack Antonoff, on a un son à la fois dans l'air du temps et très solide, fort susceptible de ne pas vieillir, ou alors plutôt bien – on verra dans une dizaine d'années, tiens.

Typiquement, c'est ce genre de pop qu'on aimerait entendre plus souvent sur les ondes. Une pop travaillée, intelligente, parfois prétentieuse et un peu pouet-pouet, mais crédible pour autant. La joyeuse ironie de la première moitié de "Pills" en constitue un chouette exemple, et il est dur de se contenter de taper du pied sur "Sugarboy". Pour tout dire, même si l'on sent une influence dubstep/brostep sur "Fear the Future", ça n'en reste pas moins jouissif à écouter.

Mais si Masseduction n'atteint pas la note maximale, c'est à cause des moments où la cadence baisse et où St. Vincent se dit « tiens je vais être tendre ». Autrement dit : les mid-tempos sont chiants. Alors oui, un album totalement up-tempo serait particulièrement fatigant, mais doit-on en contrepartie baîller à l'écoute de "Happy Birthday, Johnny" ? Et ce n'est pas "Smoking Section" qui fera chavirer les cœurs en fin d'album. Ceci étant, il y a "New York", dont l'ambiance poignante touche en plein dans le mille malgré quelques facilités (ouh la ballade au piano) et un final diabétique.

En dehors du manque de ballades lumineuses à la "I Prefer your Love", Masseduction reste quand même un album magistral, témoignant du talent toujours brillant de St. Vincent. Il y a de quoi applaudir des deux mains, féliciter une artiste qui comprend la popn, même si l'on regrette une posture qui se ressent jusqu'au fondement des morceaux.

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   WALTERSMOKE

 
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- St. Vincent (chant, guitares)
- Jack Antonoff (claviers, synthés, etc.)
- Thomas Bartlett (piano, synthés)
- Mike Elizondo (basse)
- Evan Smith (saxophone)
- Kamasi Washington (saxophone)
- Daniel Mintseris (synthés)
- Jenny Lewis (choeurs)
- Kid Monkey (choeurs)
- Toko Yasuda (chant sur 3)
- Tuck Andress (guitares)
- Greg Leisz (pedal steel guitar)
- Patti Andress (choeurs)
- Pino Palladino (basse)
- Bobby Sparks (claviers)
- Philip A. Peterson (violoncelle)
- Timothy Garland (violon)
- Rich Hinman (pedal steel guitar)
- Margot (cordes)


1. Hang On Me
2. Pills
3. Masseduction
4. Sugarboy
5. Los Ageless
6. Happy Birthday, Johnny
7. Savior
8. New York
9. Fear The Future
10. Young Lover
11. Dancing With A Ghost
12. Slow Disco
13. Smoking Section



             



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