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POP ROCK ELECTRO  |  STUDIO

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MUSE - Simulation Theory (2018)
Par BAKER le 1er Janvier 2019          Consultée 3992 fois

Ca devait arriver, nous sommes en plein dedans. Après avoir fricoté, très peu, avec le dubstep, MUSE devait bien finir par s'acoquiner avec ce mouvement hype qu'est la synthwave. Aussi la pochette de ce Simulation Theory évente la surprise, accumulant les clichés comme d'autres enfilent des perles. Après tout, pourquoi pas. L'écoute du premier titre, qui fait d'ailleurs plus intro de luxe que vraie chanson, rassure : c'est de la pure synthwave, de compet', mais avec le piano CHOPINesque et les harmonies à la QUEEN typiques de Bellamy. Chic, un tournant musical profond. Plongeons dedans, malgré cette pochette qui sent le second degré... Ou le troisième ? Ou...

...non, pas le premier ? Eh oui, ça devait en plein dedans, nous sommes arrivés : pour la première fois de sa carrière, MUSE n'arrivera pas à décider si ses écarts stylistiques sont de la parodie, de l'imitation, de la récupération ou un vrai élan créatif.

Ca faisait plusieurs albums que le groupe commençait à s'étioler, à s'autoparodier, et son mauvais goût assumé (qui n'en est pas pour les fans, soyons-en bien clair et bien conscient !) ne pouvait pas toujours être rattrapé par des atours différents, que ce soit donc du dubstep, un orchestre symphonique ou des chansons écrites par quelqu'un d'autre que le Kaiser en chef. Cette fois, le coup de la synthwave ne passera pas. Pourquoi ? Parce que le premier titre est donc très bon, entre KAVINSKY et RACHMANINOV ; le dernier aussi, synth pure, minimaliste et dark, non "Musée". Mais entre les deux ?

C'est la foire au jambon et la cohésion est totalement aux fraises. Et les fraises au jambon, voilà, je ne vous fais pas un dessin. Les emprunts à la synthwave sont par la suite totalement absents, à l'exception de l'utilisation lourde de quelques rototoms électroniques (Dominic Howard semble avoir beaucoup écouté HAKEN ces temps-ci). Non pas que les styles de production ne soient pas, comme depuis quelques albums, assez variés et fourre-tout : les cuivres très BEYONCE de "Pressure", la guitare slide à la Ry COODER de "Propaganda", le refrain archi-autotuné et le Theremin de "Break it to Me", ainsi que son intro à la guitare-synthé désaccordée qui fait incroyablement... BUCK-TICK ! (là aussi, ce serait une référence cachée que ça ne m'étonnerait pas).

Rigolo tout ça, mais c'est justement le souci : jusqu'où peut-on prendre ce dernier MUSE au sérieux ? On se le demande, sur "Dark Side" très bon single un peu simple mais truffé d'énergie (ces pêches de guitare, cette ferveur dans la voix), sur "Pressure" qui fonctionne malgré de gros soucis, mais "Propaganda" met tout par terre. Cette intro, on dirait moi et mon pote Stéphane sur son Casiotone à 14 ans, conscients de déconner. Ou pire encore : c'est si nul qu'on pourrait confondre avec du CRYSTAL WATERS. Et ce son qui débute "Get up and Fight" ? On dirait du SHAKIRA. D'ailleurs, si l'album dans son ensemble est assez moyen, il faut décerner un prix spécial du jury au trio Get Up / Blockades / Dig Down qui n'apporte rien au groupe, mais rien, mais alors absolument que dalle, avec une stérilité impressionnante. Même sans le recul dit nécessaire, il m'est extrêmement difficile d'imaginer dans quelques années un fan du groupe, n'importe lequel, réclamer un de ces trois titres en concert.

Il y a toujours des éléments qui marchent, et d'ailleurs on se demande comment : "Something Human" est une ballade de MUSE, argh, mais au tempo un poil plus rapide, et les choeurs suaves et dégoulinants font très... variété française des années 70, ce qui est charmant. Avec "Thought Contagion", on est à l'ultime frontière (comme Star Trek V, oui) de la putasserie terminale, mais allez savoir pourquoi, cet hymne de stade de foot finit par se faire accepter. Pourtant, ça y va fort dans la racolade, on croirait entendre la Chorale de l'Armée des Sept Nations.

MUSE souffle sur les braises et ce n'est certainement pas avec cet album qu'il va se réconcilier avec les anti. En revanche, les fans de la première heure pourraient bien commencer à se poser des questions, tant le disque est d'une moyenneté moyenne au milieu du centre. Au bout de 20 ans, l'usure commence à se voir et c'est normal, reste à savoir si le groupe va se sortir de cette ornière. Cette année, il était à l'honneur à l'excellente, variée et respectueuse cérémonie des NRJ Music Awards. Il y a toujours un artiste disons acceptable qui vient s'y glisser. Emmanuel MOIRE y était, et il n'a pas changé. Mylène FARMER y était. Et elle a changé. A MUSE de jouer. De bien jouer. Et de se souvenir que le progressif néo-classique virtuose n'est pas un gros mot.

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- Matthew Bellamy (chant, choeurs, claviers, guitare, prog)
- Chris Wolstenholme (basse, claviers, prog, choeurs)
- Dominic Howard (batterie, percussions, prog)
- Tove Lo (chant)


1. Algorithm
2. The Dark Side
3. Pressure
4. Propaganda
5. Break It To Me
6. Something Human
7. Thought Contagion
8. Get Up And Fight
9. Blockades
10. Dig Down
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