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MUSE - The Resistance (2009)
Par LULUBELLEIII le 24 Septembre 2009          Consultée 13303 fois

C'était sans aucun doute l'album le plus attendu de l'année. Des mois et des mois avant sa sortie, de nombreuses informations ont percé ici et là, nous offrant la plupart du temps une alléchante perspective sur la teneur du futur album. On nous promettait un album ambitieux, certains osant même la comparaison avec The Dark Side Of The Moon des Floyd, qui aurait mélangé les genres et aurait inclu la participation d'un orchestre avec des cuivres, des trompettes…
Mais surtout, ce que l'on pourrait nommer le syndrome de fascination pré-sortie se cristallisait dans une annonce de Matthew Bellamy : la présence d'une symphonie de 15 minutes en trois parties, sur laquelle il travaillait sporadiquement depuis quelques années, refusant de faire appel à un arrangeur et réalisant donc seul la totalité des arrangements.
Toutes ces annonces alléchantes auront été à double tranchant. D'un côté elles ont suscité un intérêt certain quant à l'album (les places pour The Resistance Tour se sont écoulées en un temps record), et d'un autre côté, elles ont fait naître de tels espoirs et placé la barre tellement haute que des déceptions à l'écoute étaient à prévoir.
Alors, maintenant qu'il est bel et bien sorti, que pouvons-nous dire sur cet album?

Même si la pochette est très colorée, les inspirations de Matthew Bellamy ne sont pas très gaies. On le savait un peu paranoïaque et porté sur la théorie du complot, ici le roman d'anticipation de George Orwell 1984 a servi de base à bon nombre de paroles et ambiances. Par exemple, les paroles de la chanson "Resistance" contiennent une allusion à la police de la pensée (the thought police), police totalitaire fictive présente dans 1984, et le titre « MK Ultra » fait référence à un programme de contrôle des esprits par des drogues mené par la CIA à partir des années 50.
Mais ces influences sombres ne font pas de The Resistance un album totalement sombre pour autant, Matthew Bellamy ayant avoué s'être, je cite, « davantage laissé prendre par l'histoire d'amour entre Juliette et Wiston ». Et en effet, les plus belles chansons de cet album parlent d'amour, à commencer par "Resistance" qui contient un très poignant « looove is our resistaaaaance » (bien que ce qui reste ensuite en tête soient les « it could be wrong, could be wrong » du pré refrain) et bien sûr l'épique-romantique « I Belong To You ».

Musicalement parlant maintenant, plusieurs choses sont frappantes à l'écoute de l'album.
Premièrement, l'absence relative de guitares. Les adorateurs de « Stockholm Syndrome », ou du début de « Knights Of Cydonia », ou plus généralement les amateurs du jeu de guitare bourré d'effets à la Matthew Bellamy, risquent d'être déçus par sa discrétion.
Mais elle est supplantée par de nombreuses parties très mélodieuses au piano, en particulier dans la fameuse symphonie « Exogenesis », et ses interventions tombent toujours à point nommé, dès lors on les apprécie davantage que si l'album avait été inondé sous un flot de guitares.
Deuxièmement, les nombreuses influences musicales, avouées ou non, et parfois surprenantes. Il y a d'abord plusieurs emprunts à la musique classique. Matthew Bellamy étant un grand admirateur de Chopin, il a choisi d'inclure à la suite de la chanson « United States Of Eurasia » une reprise d'un de ses nocturnes, sobrement nommée « Collateral Damage ». Quant à « I Belong To You », elle contient en intermède une interprétation de « Mon coeur s'ouvre à ta voix », air populaire de l'opéra Samson et Dalila du compositeur français (cocorico !) Camille Saint-Saëns, dans lequel Matthew Bellamy baragouine dans un français approximatif, mais rattrape cela avec une voix magnifique, tout en contrôle et en émotion.
On était habitués à ce type d'influences sur les albums précédents. Mais celui-ci va plus loin. « United States Of Eurasia » lui-même est clairement assumé comme un hommage au groupe Queen avec un passage rappelant fortement « We Are The Champions » (juste avant le passage oriental), un son de guitare à la Brian May, et une construction typiquement Queenienne.
« I Belong To You », si l'on exclut l'intermède évoqué plus haut, surprend l'auditeur de par son style très inhabituel de la part de Muse, et qui rappelle par certains aspects les chansons de Maroon 5.
« MK Ultra » semble être une chanson typiquement Musienne et sans surprise, jusqu'au riff final que Rage Against The Machine n'aurait pas renié.
Dans le même registre, le final de la magnifique « Unnatural Selection » me rappelle un peu (mais là, c'est tout à fait personnel) « Hangar 18 » de Megadeth.
Attention, ne vous y méprenez pas, chez Muse, influences ne veut pas dire bête recopiage. Les chansons évoquées jusqu'à présent sonnent Muse, mais avec des petits détails accrocheurs qui font la différence.

Mais, parce qu'il y a toujours un mais, certaines tentatives sont moins heureuses, et donnent lieu aux deux pires chansons de tout le répertoire de Muse. Et je n'exagère rien.
« Undisclosed Desires » est un étrange mix entre du Depeche Mode et la chanson « The Boy Is Mine » de Brandy et Monica (admirez les références...) qui pourrait sans souci passer sur Skyrock entre deux chansons de Matt Pokora.
Quant à « Guiding Light », elle démarre plutôt bien avec une intro puissante en directe continuité avec la fin de « Collateral Damage », mais bien vite, la sauce retombe en une soupe monotone et insipide faisant penser à du mauvais U2. Le solo de guitare trop classique et trop court ne parviendra pas à la sauver du marasme.

Pour le reste, je ne vous commenterai pas chaque piste l'une après l'autre, ce qui serait long et fastidieux, je vais plutôt clore cette chronique par une analyse globale.
Finalement, ce qu'il faut retenir de cet album, c’est qu'il est à la fois dans la lignée d'Origin Of Symmetry et d’Absolution, mais en même temps surprenant par certains aspects, dont le mélange des genres. Il contient des chansons qui deviendront, au même titre que des « Newborn » ou « Stockholm Syndrome », des standards musiens (je pense surtout aux deux pistes « Unnatural Selection » et « MK Ultra ») et des morceaux innovants et réussis qui se tailleront une place à part dans leur répertoire, comme « I Belong To You » avec son rythme entraînant et son solo de clarinette, et « Resistance », qui reste pour moi après plusieurs écoutes LA perle de cet album. Il contient également des morceaux appartenant aux deux catégories à la fois, notamment les trois parties de la symphonie, dont la construction est inhabituelle, mais qui sentent très fort Origin Of Symmetry ; ainsi qu’un titre formaté single : « Uprising », en ouverture, qui contient des passages sympathiques, surtout vers la fin, mais qui motive un peu moins qu'un « Starlight » sur l'album précédent ; et enfin, des trucs vraiment horribles et qu'il vaut mieux oublier (« Undisclosed Desires » et « Guiding Light »).
Ma note s'élèvera donc à 3/5, les points en moins étant dus principalement aux deux daubes citées précédemment.

Remarque : Il semblerait que les photos à l'intérieur de la pochette (au moins les quatre disposées en carré) aient été prises devant la fameuse Battersea Power Station. Mais si, vous savez bien, Pink Floyd, Animals!
Alors, encore un hommage caché ? Décidément cet album recèle bien des mystères...

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   (2 chroniques)



- Matthew Bellamy (chant, guitare, piano)
- Dominic Howard (batterie)
- Christopher Wolstenholme (basse)


1. Uprising
2. Resistance
3. Undisclosed Desires
4. United States Of Eurasia (+ Collateral Damage)
5. Guiding Light
6. Unnatural Selection
7. Mk Ultra
8. I Belong To You (+ Mon Coeur S'ouvre A Ta Voix)
9. Exogenesis : Symphony Part I (overture)
10. Exogenesis : Symphony Part Ii (cross-pollination)
11. Exogenesis : Symphony Part Iii (redemption)



             



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