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DARK WAVE, COLD WAVE  |  STUDIO

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2015 Careless
2017 The Demonstration
2019 Modern Mirror

DRAB MAJESTY - The Demonstration (2017)
Par RICHARD le 27 Janvier 2019          Consultée 1201 fois

A l'instar de la mode et de ses défilés, la musique est elle aussi un éternel recommencement. De fait, depuis quelques années, le revival cold wave a indubitablement le vent en poupe. Même si son exposition grand public a récemment quelque peu diminuée si l'on pense par exemple à des groupes mainstream comme INTERPOL ou The XX (pour leur premier essai), il continue néanmoins à irriguer les univers d'artistes plus confidentiels mais tout aussi intéressants, si ce n'est plus. Pour preuve, DRAB MAJESTY qui avec ce second album nous proposait pour l'hiver 2016-2017 une très belle collection de titres glacés.

DRAB MAJESTY, c'est originellement Deb DeMure qui est arrivé sans crier gare en 2012 avec Unarian Dances, un quatre titres qui montrait déjà où l'Angeleno désirait en venir. Il s'est adjoint depuis peu les services de Mona D formant désormais un duo d'étranges Pierrot des ténèbres qui développent une esthétique toute théâtrale assez Do It Yourself qui doit tout autant d'assez loin à BOWIE qu'à GENESIS P-ORRIDGE. Bon, c'est vrai, maintenant, ils ressemblent de plus en plus à Michel POLNAREFF, mais ils continuent néanmoins à rester dignes et c'est tout à leur honneur. On décrit le plus souvent la musique de DRAB MAJESTY comme venant d'une autre planète. Cette dernière est toutefois bien connue et identifiée. C'est celle des années 80. Attention, pas celle de la coupe mulet, du jogging zébré façon Johnny CLEGG et du sac banane. Non, celle de givre qui annonce romantisme et sentiments tourmentés.

Avec The Demonstration, DeMure propose en effet un univers aux ambiances certes typées et référencées, mais qui suscite néanmoins l'intérêt, pour peu qu'on y soit sensible, naturellement. Revival, certainement, mais pas entièrement cependant. En effet, le groupe filtre au tamis de son talent ses influences pour en proposer une lecture des plus contemporaines. On pourra quand même aisément zapper les quatre remixes de fin d'album qui ne sont d'aucune utilité même si l'un d'eux est le fait de Martial CANTEREL, pape de la minimal wave actuelle outre-Atlantique. Concentrons-nous donc plutôt sur les onze titres.

DRAB MAJESTY dès le premier morceau, un court instrumental aux sonorités bizarrement bancales, nous amène rapidement dans son petit monde. Dès lors, s'offre à l'auditeur une porte grande ouverte sur de mélodieux espaces où sont convoqués pour un sombre sabbat certaines figures marquantes du mouvement. Bien que discrètes, elles planent en ombre plutôt bienveillante. Un passage incognito des SISTERS OF MERCY avec une boîte à rythme violente que ne renierait pas Doktor Avalanche sur « Kissing The Ground » ou une atmosphère maussade qui s'étire comme un jour sans fin à la CURE sur « Not Just A Name » donnent certaines lignes de force de ce périple nostalgique. DeMure regarde assurément dans le rétroviseur mais ça n'enlève en rien le plaisir de l'écoute. Regard admirateur plus qu'inquiet en fait.

En y réfléchissant bien, s'il y a une ombre majeure qui se dégage de cet album, c'est bien celle de CLAN OF XYMOX, groupe culte de ces scènes que j'apprécie tant. Le CLAN OF XYMOX des années 1984-1986 et non celui des années 2000. Le déjà classique dance-floor pour la famille ADDAMS « Too Soon To Tell » et le splendide « Cold Souls » rappellent en effet les très grandes heures des Néerlandais et plus particulièrement celles du magnifique album Medusa. Même spleen dansant, même mélancolie romantique traversés par mille tourments et portés par la voix profonde et expressive de DeMure. Difficile de rester insensible à ces titres catchy qui font à chaque écoute un effet qui ne devrait pas simplement qu'agiter les plumes des vieux corbeaux ! DRAB MAJESTY alterne avec la même efficacité titres enlevés (le spectral « Behind The Wall ») et morceaux plus calmes. C'est un album qui, pour en appréhender toutes les petites subtilités, demande un peu de temps. Moins évident qu'il n'y paraît de prime abord, DeMure a déjà marqué de son empreinte ce revival, mais pas que, encore une fois.

The Demonsration est une succession réussie de perles froides. Les musiques sombres sont un puits sans fond dans lequel DRAB MAJESTY vient recueillir la quintessence de ces univers émotionnels.

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   RICHARD

 
  N/A



- Deb Demure (chant, guitare,claviers)
- Camella Lobo (chant sur not just a name)
- Nicole Estllon (chant sur cold souls et behind the wall)


1. Induction
2. Dot In The Sky
3. 39 By Design
4. Not Just A Name
5. Hath No Form
6. Too Soon To Tell
7. Cold Souls
8. A Spire Points At The Heavens
9. Kissing The Ground
10. Forget Tomorrow
11. Behind The Wall
12. Too Soon To Tell (cold Cave Remix)
13. Forget Tomorrow (drew Mcdowall Remix)
14. 39 By Design (martial Canterel Remix)
15. Kissing The Ground (silent Servant Remix)



             



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