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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  B.O FILM/SERIE

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Michael GIACCHINO - Jurassic World: Fallen Kingdom (2018)
Par DERWIJES le 22 Juillet 2019          Consultée 868 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Jurassic World : Fallen Kingdom, suite du Jurassic World de 2015, est sûrement le film le plus étrange de la série. Réalisé par l'espagnol Juan Antonio BAYONA, jusqu'ici connu pour des films d'horreur.

Fallen Kingdom reprend là où Jurassic World s'était arrêté et part de l'idée que l'île où sont les dinosaures est sur le point d'être détruite par un volcan en éruption, ce qui pousse nos héros à faire la course contre des méchants pour sauver autant de dinos que possible.
On a l'impression de voir deux films en un : la première partie se déroulant sur Isla Nublar prend des allures de films catastrophes : ça court, ça crie, ça se fait étriper dans tous les sens... L'action est menée tambour battant, on n'a pas le temps de s'ennuyer et on savoure quelques plans particulièrement bien troussés.
Puis vient la deuxième partie du film, où on passe soudainement à une ambiance de film d'horreur gothique façon Hammer. C'est aussi dans cette partie que tout part en grand n'importe quoi : on a un nouveau dino mutant tout puissant, une énième gamine reloue avec un plot twist sorti de nulle part, des raptors qui se comportent comme des Rintintins griffus, le tout avec un montage assez hasardeux. Le résultat final donne un film confus qui donne l'impression de ne pas savoir ce qu'il veut être et ne donne pas beaucoup d'espoir pour la suite.

Mais bon, ici on n'est pas à Première et on va plutôt regarder ce qui se passe sur le plan musical : Michael GIACCHINO est revenu à la baguette. Tant mieux, il avait fait du bon travail sur l'opus précédent ! Parviendra-il à sauver le film du naufrage ?

Et.... Non. Déjà, on retrouve sur le disque les deux défauts dont j'ai parlé dans ma chronique précédente. Trop de pistes courtes se succèdent brutalement ! Encore une fois, ça ne gêne pas plus que cela l'écoute, mais ça aurait pu être fait de meilleure manière.
Pas le temps de s'ennuyer en tout cas : Giacchino sort les grosses cordes dès le titre d'ouverture “This Title Makes Me Jurassic” (et continue d'insérer des jeux de mots dans chaque nom de pistes), on croirait justement la musique sortie d'un de ces films d'horreur de la Hammer dont je parlais plus haut. Autre nouveauté, la présence quasi-constante de chœurs. Comme tout le monde, j'aime bien un peu de chœurs par-ci par-là... Sauf quand ils sont aussi présents qu'ici, ça finit par lasser.

Ah, voilà, c'est bon, j'ai trouvé le mot qui traînait sur le bout de ma langue depuis le début de cette chronique : lassant. Comme le film qu'elle illustre, la musique ne veut pas nous laisser le temps de respirer. Les cuivres et les cordes pourchassent les protagonistes aussi inlassablement que les dinosaures et paradent. Elles occupent le premier plan et relèguent à l'arrière les quelques instruments comme la flûte qui tentent de se faire une place pendant les quelques moments un peu plus calmes. Parmi ces moments, on peut noter “Go with the Pyroclastic Flow”, un bon exemple de cette fameuse horreur gothique, ou “Keep Calm and Baryonix” qui mélange humour et suspense.

Ce n'est pas tant que la musique ici est ratée mais plutôt qu'il y en a trop. Passé la moitié de l'album, notre attention commence à divaguer devant ces 26 pistes quand même bien interchangeables, et je ne retiens vraiment que “Volcano to Death” pour accompagner la scène la plus triste et efficace, celle où -attention spoilers-, on assiste à la nouvelle disparition des dinosaures. Il y a parailleurs du charme dans “Raiders of the Lost Isla Nublar” et “March of the Wheatley Cavalcade”, on n'entend plus assez souvent ces bonnes vieilles lancées de cuivre de l'âge d'or hollywoodien, mais que c'est bon pourtant !

Vous l'aurez compris, je reste circonspect devant cette B.O. Pas de doute à avoir, Michael Giacchino sait accompagner des scènes d'action, mais le manque de variété dans les ambiances finit immanquablement par fatiguer l'auditeur.

Note réelle: 2,75/5, arrondi à 2/5.

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   DERWIJES

 
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- Michael Giacchino (compositeur)


1. This Title Makes Me Jurassic
2. The Theropod Preservation Society
3. Maisie And The Island
4. March Of The Wheatley Cavalcade
5. Nostalgia-saurus
6. Lava Land
7. Keep Calm And Baryonyx
8. Go With The Pyroclastic Flow
9. Raiders Of The Lost Isla Nublar
10. Volcano To Death
11. Operation Blue Blood
12. Jurassic Pillow Talk
13. How To Pick A Lockwood
14. Wilting Iris
15. Shock And Auction
16. Thus Begins The Indo-rapture
17. You Can Be So Hard-headed
18. Between The Devil And The Deep Blue Free
19. There’s Something About Maisie
20. World’s Worst Bedtime Storyteller
21. Declaration Of Indo-pendence
22. To Free Or Not To Free
23. The Neo-jurassic Age
24. At Jurassic World’s End Credits/suite



             



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