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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1969 Ad Gloriam
1971 Collage
1972 Uomo DI Pezza
1973 Felona E Sorona

LE ORME - Uomo Di Pezza (1972)
Par MARCO STIVELL le 25 Septembre 2019          Consultée 942 fois

Grâce aux ventes de Collage et après s’être offert un peu de repos en Sardaigne, LE ORME reviennent l’année suivante en 1972 avec un bel attirail de claviers, Mellotron et synthétiseur compris, ainsi qu’un nouveau bijou appelé Uomo di Pezza.

Ce disque, donnant l’impression de battre le fer tant qu’il est chaud et pour un résultat de haute voltige, demeure souvent vu comme un concept mais sans histoire conductrice, dédié au thème de l’amour avec une part large de surréalisme, de cauchemardesque et de charme antique à l’italienne ("Gioco di bimba" fait mention d’une statue de cire).

Il s’agit donc d’un nouveau tour de force de la part des ORME, qui ne changent pas leur formule en usant de durées courtes pour des morceaux-fleuves : le plus long, "La porte chiusa", dépasse à peine les sept minutes. Sur ce titre, entre deux parties prog musclées et hachées en intro et en conclusion (Pagliuca joue comme Peter Bardens le fera dans CAMEL dès l'année suivante !), on note une basse presque boogie et une excellente progression du chant de Tagliapietra soutenu par le tandem orgue/Moog.

Le même synthétiseur prend un ton baveur à la limite de l'acceptable sur "Figure di cartone", soulignant chaque couplet, mais en dehors de cela, c'est un très bon titre auquel des sons de flûtes sont incorporés. Le Mellotron s'illustre d'ailleurs sur "Breve immagine", tout droit venue d'un rêve à ce qu'il semble !

C'est que le chant de Tagliapietra a quelque chose de sacré, il apporte un charme précieux à tous ces morceaux, "Une dolcezza nuova" en tête. La sensualité des paroles est perceptible même pour quelqu'un qui ne parle pas italien, la femme inspire grandement les musiciens. Le chant marque des silences mais monsieur Moog n'est jamais loin. Et ces accords jazz, cette partie de piano si délicate elle aussi !

Mis à part "Alienazione", récréation fusion instrumentale légèrement en deçà, le niveau est encore bien haut. "Gioco di bimba" est le tube prog par excellence, propulsant les ventes de disque par sa trame surréaliste, son choix de ritournelle aux arômes de valse folk foraine avec clavecin, effet médiéval/baroque franchement joli. Une chanson lumineuse, augmentée d'une guitare 12 cordes. C'est de là que vient l'expression "uomo di pezza", "homme de papier" mais qui peut également signifier "homme de rien".

Une fois encore, l'avant-dernier morceau constitue une surprise forte. "Aspettando l'alba" mise sur les déformations des timbres d'instruments, clavecin et guitares passés au phaser. La ballade pourrait se contenter de rester simple, mais le songe débouche sur une partie marine absolument somptueuse, bruits de vagues par des synthés bigarrés, pluie de cymbales d'un Michi Dei Rossi loin d'être laissé pour compte sur ce disque... Waouh, quelle ambiance ! Une bravoure musicale exemplaire de la part du E.L.P. italien (moins pour le style que l'effectif).

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Tony Pagliuca (claviers)
- Michi Dei Rossi (batterie, percussions)
- Aldo Tagliapietra (chant, basse, guitares acoustiques)


1. Una Dolcezza Nuova
2. Gioco Di Bimba
3. La Porte Chiusa
4. Breve Immagine
5. Figure Di Cartone
6. Aspettando L'alba
7. Alienazione



             



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