Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Beak>, White Noise
- Membre : The Antlers
 

 Site Officiel (849)

SILVER APPLES - Clinging To A Dream (2016)
Par JOVIAL le 3 Novembre 2019          Consultée 960 fois

Peut-être par respect, plus certainement par indulgence pour service rendu à la nation électronique, on ne dit que rarement du mal des SILVER APPLES. Les pionniers, c'est toujours génial, quoiqu'ils puissent faire. On le concède, les deux premiers albums contenaient de très bonnes choses, pas toujours très accessibles, cependant encore valables à l'heure actuelle. Mais que dire du reste ? The Garden est plus une curiosité qu'autre chose, Beacon et Decatur sont catastrophiques et on ne parle même pas des remixes que Simeon COXE s'est entêté à sortir depuis quelques années. En faisant les comptes, le résultat n'est donc pas des plus brillants, et ce sont les trois-quart de l'œuvre que l'on peut facilement laisser de côté, Clinging To A Dream inclus.

Il faut dire qu'il s'en est passé des choses depuis Decatur. En 1998, un accident de la route contraint Simeon à interrompre sa tournée. Après six ans de convalescence, le constat est sans appel, il ne pourra plus jamais jouer de son fameux synthétiseur antédiluvien baptisé 'The Simeon'. Son camarade, Danny TAYLOR, s'éteint en 2005 à New-York. L'espoir de voir un jour le duo original revenir aux affaires s'est définitivement envolé. Mais Simeon COXE qui n'en démord pas se relance seul dans une nouvelle tournée en 2007, que complète bientôt la production de nouveaux singles et d'un E.P, Gremlins (2008). Longue tournée couronnée en 2016 par ce sixième album, alors paru sur le nouveau label de Simeon, Chicken Coop Recordings, qui a depuis réédité quelques autres disques des SILVER APPLES.

Malheureusement pour nous, Clinging To A Dream ne récompense guère notre patience, dix-huit ans après la sortie de Decatur. Il la mettrait même carrément à l'épreuve. Écoutez bien "The Edge of Wonder" en ouverture, car c'est pratiquement la seule chose que vous aurez envie de retenir ici. Ce disque fait l'effet d'une choucroute que l'on nous obligerait à manger pendant des heures, nous resservant la même louchée insensible, chaque fois l'assiette finie, le tout arrosé d'une pinte de stout qui n'enivre même pas. Clinging To A Dream est indigeste au possible.

Pourtant, ce ne sont pas les bonnes idées qui manquaient au départ. On retrouve ici les SILVER APPLES des origines, psychédéliques comme dans les sixties. Néanmoins, et c'est un très bon point, Simeon n'essaye plus d'imiter à tout prix ses premiers travaux et tente d'adjoindre à son idiome si particulier un nouveau dialecte. Il y a ainsi quelques surprises, en particulier ces "Colors" lysergiques, cette ronde infernale en compagnie de "Susie" ou bien ce "The Mist" impénétrable et moite.

Mais il a fallu que Simeon nous ponde à côté de cela des morceaux interminables et rébarbatifs, d'une lourdeur pouvant aller jusqu'à la crise de foie. La durée de vie de ce disque ne dépasse sans doute pas la vingtaine de minutes. Qui aura vraiment eu la patience de faire mieux ? Qui peut vraiment s'enquiller d'une traite une telle œuvre sans jamais ressentir l'envie de jeter au loin son casque et sa chaîne hifi ? Autant certains albums peuvent déranger et demander plusieurs écoutes avant de dévoiler leurs splendeurs, autant Clinging To A Dream n'en contient que peu, et n'est souvent rien d'autre que profondément ennuyeux.

En glanant quelques commentaires sur Internet, on lit souvent le même reproche fait à Clinging To A Dream quant à l'utilisation d'une boîte à rythme en lieu et place d'un batteur en chair et en os. Ce n'est pas forcément faux, un batteur aurait sans doute permis d'alléger ces structures pesantes et trop mécaniques. Danny TAYLOR est décédé, mais pourquoi ne pas avoir engagé quelqu'un d'autre, à l'instar de Michel LERNER sur Beacon ? Mystère. Mais, de toute manière, ce n'est pas là le principal défaut. Non, celui-ci réside encore et toujours dans la durée des pistes qui gagneraient beaucoup à être amputées d'une voire deux minutes, puisque rarement Simeon ne les allonge pour de bonnes raisons. Soixante années d'expérience ont peut-être fait de lui un créateur d'exception, mais on est encore loin du compositeur de génie.

Un 2/5 bien généreux

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par JOVIAL :


BIOSPHERE / DEATHPROD
Stator (2015)
Sto, stare, steti, statum




Robert RENTAL & THOMAS LEER
The Bridge (1979)
Entre aube et crépuscule


Marquez et partagez





 
   JOVIAL

 
  N/A



- Simeon Coxe (tout)


1. The Edge Of Wonder
2. Missin You
3. Colors
4. Nothing Matters
5. The Mist
6. Susie
7. Fractal Flow
8. Drifting
9. Charred Fragments
10. Concerto For Monkey And Oscillator
11. The Rain
12. The Edge Of Wonder (demo Version)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod