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BIRDY - Beautiful Lies (2016)
Par MARCO STIVELL le 27 Mars 2020          Consultée 795 fois

Que le troisième album de BIRDY soit son plus sombre, c’est un fait. Peut-être cela constitue-t-il un argument pour donner envie de l’écouter, surtout lorsqu’on fait partie du public indé sympathisant et qu’on a aimé son premier album.

Par contre, il était difficile d’imaginer que sa réalisation se ferait encore plus propre que celle de Fire Within, son deuxième, et même, disons-le tout de go, "grand public". Avec Beautiful Lies, Jasmine BIRDY se fond dans le groupe de Lana DEL REY & co.

Au cœur de cette ambiance triste et mélancolique gommant n’importe quel autre ton devenu difficile à envisager, les synthés sont aussi présents que le piano, les boucles programmées supplantent la batterie, et il se dégage une impression de torpeur qui imprègne les chansons. Un grand nombre de celles-ci, surtout à partir de "Lost It All" et jusqu’à "Save Yourself" incluse, laissent une sensation d’uniformité qui ne permet pas de bien les distinguer, même si l’écoute est loin d’être désagréable.

Il y a cette soul forte, tantôt traitée de manière gospel moderne et peu joyeuse, tantôt ballade folk mais sans trop de guitare, qui fait la qualité des chansons, plus que ce que l’on devrait retenir en priorité : la mélodie. C’est bien fait, bien interprété, bien produit, sans réel avantage quelle que soit la chanson. "Words", de plus, est une suite à "Deep End" mais en moins marquante. "Lifted" est notable par ses jolis "oouuuh!" et nous rappelle combien BIRDY est une chanteuse émouvante, sans besoin d’en faire trop. Sur "Lost It All", elle est à fleur de peau.

Peut-être est-ce justement pour cela que "Keeping Your Head Up" est la moins bonne chanson du disque. On ressent cette idée de mélodie forcée, avec un arrangement qui vise à dynamiser un album lent mais de manière isolée. Sur le plan rythmique, c’était chouette de vouloir donner l’illusion de mesures composées, pour créer un décalage, mais le chant doublé paraît bien froid. La température n’est pas bien élevée sur ce disque, et qui dit indé ici dit pop européenne nordique, dont votre serviteur n’est pas spécialement amateur. Sur "Growing Pains", les couplets asiatiques peuvent paraître sympathiques, mais la voix de BIRDY se retrouve noyée, un défaut vite gommé par la suite.

Heureusement, le piano régulier amène la chaleur et tout ce qui fait qu’on aime la chanteuse en plus de sa voix, ainsi que certaines chansons. D’abord "Shadow", l’un des morceaux porteurs, avec ses tambours, ses synthés judicieux, et BIRDY qui s’enfuit dans les aiguës.

Et puis les trois grands frissons de Beautiful Lies... "Deep End", langoureuse et magique, jeu de mots entre "depend" et "deep end" et propos fort dans un disque qui semble marqué de ruptures amoureuses. Avec son piano-voix, sa caisse claire militaire, un titre qui nous hante tout comme, beaucoup plus loin, "Unbroken", autre merveille de délicatesse, faite de cordes légères... Pour finir, "Wild Horses" (sans relation avec les ROLLING STONES sauf à la rigueur l’ambiance folk), single judicieux, effet gospel aussi bien géré pour lui-même qu’en soutien à la mélodie.

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Non disponible


1. Growing Pains
2. Shadow
3. Keeping Your Head Up
4. Deep End
5. Wild Horses
6. Lost It All
7. Silhouette
8. Lifted
9. Take My Heart
10. Hear You Calling
11. Words
12. Save Yourself
13. Unbroken
14. Beautiful Lies



             



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