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1988 O Son Do Ar
1990 Beira-Atlántica
1993 Ara-Solis
1997 Plenilunio
1999 Cabo Do Mundo

LUAR NA LUBRE - Plenilunio (1997)
Par MARCO STIVELL le 10 Avril 2020          Consultée 802 fois

En 1997 enfin, LUAR NA LUBRE est passé de groupe "local" en Galice, voire national en Espagne, à un rang international. Les premières parties de Mike OLDFIELD en 1993 ont payé, et ce dernier vient juste de publier l'album Voyager (1996), son effort le plus celtique, qu'il ouvre avec une reprise de "O Son do Ar" ("The Song of the Sun"). En outre, Plenilunio est le premier disque du groupe à bénéficier d'une diffusion large, grâce à un nouveau contrat avec la Warner (toujours d'actualité). C'est donc tout naturellement que l'artiste britannique est remercié plus que quiconque d'autres dans le livret.

On remarque aussi que de nouveaux changements ont été opérés. Avec le départ de Cris Gandara, le groupe est redevenu un septette. Daniel Sisto remplace désormais Dan Cerqueiro à la guitare acoustique ; il compose également deux morceaux pour l'album, "Cantiga de Falvan" et "Sol de Outono". Au violon, Xavier Cedrón se substitue à Andres Bardullas, mais c'est bien sa soeur Rosa, en lieu et place d'Ana Espinosa, qui s'illustre durablement et change le son de LUAR NA LUBRE avec distinction.

En plus de chanter, elle joue du violoncelle, et le groupe tient à user de ce duo de cordes pour rajouter quelque chose de "précieux" à sa musique, un peu comme la harpe celtique. Du fait de la diffusion par Warner, Plenilunio – ou pleine lune - est aussi la plus grosse production des Galiciens jusqu'alors (assurée par Michel Canada, également co-arrangeur pour certains titres), avec pas moins de six musiciens supplémentaires.

Presque dix ans après le premier album déjà et pour faire écho à OLDFIELD, Romero et le reste de LUAR NA LUBRE s'autorisent une nouvelle version de leur tube, "O Son do Ar". La mer pour le charme, la guitare pour remplacer l'orgue solennel d'origine, puis le violoncelle, la flûte et le clavier de l'invité Fernando Villar. Tout sonne plus limpide, on sent les années de maîtrise, l'envie de surfer sur la vague du succès en portant du mieux possible ce thème mystique, magnifique ! Idem ensuite pour la deuxième partie plus baroque, variation intelligente, et la danse finale avec gaïta.

Ce disque, en plus d'être superbement produit, regorge de trésors. L'enchaînement ballade-danse jig de "Ao-Tea-Roa"/"Roi Xordo" par exemple ; la manière dont le clavier et les small pipes de Romero se posent comme une fleur sur la première, quelle beauté ! Les synthés restent occasionnels chez LUAR NA LUBRE, mais pour quel résultat, à chaque fois ! Ce n'est pas si original pourtant, en Espagne comme en Celtie !

Il en va de même de la harpe celtique de Paula Oanes qui apporte beaucoup à "Sol de Outono", aux côtés de l'un des nombreux arpèges délicats de Daniel Sisto. Ceux-ci, souvent, ouvrent les morceaux de ce disque, preuve d'un raffinement certain, comme la progression et la densité du titre en question. Plus traditionnel, "Ronsel" a aussi une belle couleur marine, mélangeant rythmes latins avec reel nordique au tandem flûte/violon et solo de gaïta.

Seulement, nous l'avons vu, l'élément principal en nouveauté, et qui participe grandement à la qualité de l'opus, demeure Rosa Cedrón. En un seul album, elle chante plus que Ana Espinosa en trois autres, c'est dire ! Présente sur certaines danses, elle se révèle à l'aise et enchante "Pola Ponte de San Xoán", débuté comme un hornpipe, ainsi que le medley "Pandeirada das Flandeiras – Muiñeira de Ramelle" où l'accordéon se mêle au chant de façon très prenante.

Rosa Cedrón garde un timbre doux et son apport aux mélodies si particulières de "Os Teus Ollos" reste déterminant, comme le duo de violoncelle et violon sur la fin. C'est le deuxième single de l'opus (qui en compte quatre, dont "O Son do Ar" évidemment) après "Tu Gitana", délicatesse ibérique dans ce qu'elle a de plus beau et pur, quand elle est saupoudrée de cornemuse et de harpe celtique. Autre tour de force en chanson, la "Romance de Bernaldino e Sabeliña" faite d'ambiance médiévale, vielle à roue, percussions "cinglantes", violon répondant au chant ; en deux mots, une fine perle.

Sorti à point nommé en ce milieu d'années 90 béni pour le renouveau de la musique celtique en Europe, Plenilunio en constitue l'un des succès les plus grands, y compris artistiques.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Rosa Cedrón (chant, violoncelle)
- Xan Cerqueiro (flûtes)
- Daniel Sisto (guitare acoustique)
- Xulio Varela (bouzouki, guimbarde, percussions)
- Xavier Cedrón (violon)
- Patxi Bermudez (bodhrán, percussions)
- Bieito Romero (gaïtas, accordéon diatonique, vielle à roue)
- Xavier Ferreiro (percussions latines, effets)
- Xose Alvarez (mandoline)
- Paula Oanes (harpe celtique)
- Daniel Cerqueiro (guitare acoustique)
- Michel Canada (guitare acoustique, triangle)
- Fernando Villar (claviers)


1. O Son Do Ar
2. Tu Gitana
3. Ao-tea-roa
4. Roi Xordo
5. Os Teus Ollos
6. Ronsel
7. Pola Ponte De San Xoán
8. Pandeirada Das Flandeiras – Muiñeira De Ramelle
9. Sol De Outono
10. Cantiga De Falvan
11. Romance De Bernaldino E Sabeliña
12. Galaecia



             



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