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- Style + Membre : Dire Straits

John ILLSLEY - Live In Les Baux-de-provence (avec Cunla Et Greg Pearle) (2007)
Par MARCO STIVELL le 29 Juin 2020          Consultée 1434 fois

Depuis quinze années ou presque que DIRE STRAITS fut mis en sommeil par un Mark KNOPFLER épuisé, on pouvait se demander ce qu'était devenu le reste du groupe, notamment le bassiste John ILLSLEY qui était le deuxième et dernier membre originel. Souvenons-nous que pendant les années-phares du groupe anglais, l'intéressé avait déjà publié une poignée d'albums sous son propre nom, et franchement sympathiques.

Au milieu des années 2000, John ILLSLEY rencontre CÚNLA, petit ensemble irlandais de musique traditionnelle, dans un pub du comté de Leicester, au centre de l'Angleterre. Durant l'été 2006, ils se retrouvent bien loin de là, au sud de la France, en pleine Provence, région très prisée des Britanniques qui s'y installent souvent, autant que des retraités fans de blues. Plus précisément, c'est au village des Baux, incarnation parfaite d'une identité folklorique forte elle aussi (même si beaucoup moins actuellement), que le bassiste choisit de relancer sa carrière par le biais d'un live. Comme un écho à On the Night (1993), ultime chapitre des grands succès, qui avait été lui aussi enregistré en direct et en grande partie dans le vieux sud français, un peu plus loin des Baux et de l'autre côté du Rhône, aux Arènes de Nîmes.

Depuis, le bassiste est devenu guitariste lead ! Il s'adjoint les services de CÚNLA et Greg Pearle, un chanteur de ses amis dont la voix rappelle celle de Mark KNOPFLER en plus rocailleuse. Ce dernier mène désormais sa barque en compagnie de Guy Fletcher, parfois de Paul Franklin et Danny Cummings, mais n'a jamais fait appel à ILLSLEY. En toute logique, ce dernier décide d'en faire autant à compter de ce live de 2007, et si le nom de DIRE STRAITS est présent, ce n'est que pour justifier les nombreuses reprises faites du répertoire du groupe, entre autres artistes sur ce live (Bob DYLAN, Leonard COHEN, SIMON & GARFUNKEL etc).

CÚNLA ne possédant pas de claviériste, Johnny Owens s'amuse à reproduire au fiddle (violon gaélique) les parties qui ont pu nous marquer comme l'orgue de "Walk of Life", hélas de façon parfois trop linéaire alors qu'une fois le thème reconnu, il aurait été bon d'y apporter des variations. Greg Pearle possède une voix très sympathique et adaptée à la plupart de ces morceaux, même "Cocaïne" de J.J. CALE, ce qui ne veut pas dire toujours : la différence sur "Mrs. Robinson" se fait cruellement ressentir par rapport aux timbres clairs de SIMON & GARFUNKEL. Un peu comme quand GENESIS, après avoir engagé Ray Wilson dix années plus tôt, lui a fait chanter "Invisible Touch" en tournée. Au moins, Pearle nous dispense des "wouhou!" de "Walf of Life" ! Et puis il a ses moments de gloire comme "Forever Young" de DYLAN

Quant à ILLSLEY guitariste, s'il n'est guère manchot et fournit des lignes plaisantes, la comparaison tient si peu avec KNOPFLER qu'il ne faut absolument pas la faire, sous peine de gâcher l'écoute. Après tout, cela reste un bon concert de musiciens britanniques qui font plaisir à un public enthousiaste. Savoir que "Sultans of Swing" fait partie de la set-list fait très peur au préalable, tant ce titre reste aux fondations de la gloire knopflerienne, mais ILLSLEY & co évitent fort bien la chose en remplaçant le crescendo et donc le solo final par une coda valsée et une jig irlandaise !

Cela en fera tiquer certains car l'avis des rockeurs voire des bluesmen concernant la musique celtique relève souvent du pur snobisme. Pourtant ici, non seulement ce n'est pas systématique, mais l'effet country-gaélique donne aux morceaux, même "Money for Nothing" voire "Expresso Love", une fraîcheur bienvenue. Et si les récréations instrumentales demeurent gentilles, elles entraînent des incursions agréables dans le blues de "Bright Lights Big City" (Jimmy REED), les emprunts au répertoire traditionnel irlandais ("Stars of the County Down" qui fait un peu pop-reggae, le reel instrumental du début).

En outre, on peut remercier John ILLSLEY, vétéran de DIRE STRAITS d'avoir, sans occulter les tubes, remis en avant les deux premiers albums du groupe, ceux de 1978 et 79 lorsque le son était plus roots que jamais (et là aussi, le snobisme par rapport à la suite... bref !). Versions moins bonnes qu'à l'époque, peut-être, mais entendre "Six Blade Knife", "Where Do You Think You're Going?" et "Once Upon a Time in the West" en concert après l'an 2000 fait toujours plaisir. Greg Pearle, avec qui ILLSLEY collaborera encore un peu sur disque par la suite, y chante parfois mieux que Mark KNOPFLER.

Note réelle : 3,5

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   MARCO STIVELL

 
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- John Illsley (guitare lead, choeurs)
- Greg Pearle (chant, guitare acoustique)
- Jason Carroll (basse)
- Steven O'keefe (batterie, percussions)
- Johnny Owens (fiddle, guitare électrique)
- David Kenning (guitare sur 7 et 8)
- Willie Gilbertson (harmonica sur 7)


1. Expresso Love
2. First We Take Manhattan
3. Instrumental
4. Six Blade Knife
5. Southern Man
6. Sultans Of Swing
7. Bright Lights Big City
8. Going Home (theme From Local Hero)
9. Cocaine
10. Mrs Robinson
11. Once Upon A Time In The West
12. Stars Of The County Down
13. Walk Of Life
14. Where Do You Think You're Going?
15. Money For Nothing
16. Forever Young



             



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