Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK N'ROLL  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Ricky Nelson
- Style + Membre : The Traveling Wilburys

Roy ORBISON - Lonely And Blue (1961)
Par ERWIN le 14 Septembre 2021          Consultée 505 fois

Roy ORBISON est déjà connu du grand public en 1961 lorsque paraît très tardivement son premier album. Le texan Roy faisait partie de la class 55 chez Sun Records avec Carl PERKINS, Jerry Lee LEWIS, Elvis PRESLEY et Johnny CASH, excusez du peu ! Pourtant, sa carrière n’a pas vraiment décollé, la faute probablement à son look et à son personnage trop sage, comparé au Killer ou au Pelvis ! Alors, il erre un peu entre les maisons de disques et finit par poser sa Rickenbacker chez Monument, une filiale de RCA. Voici donc son premier album où il pose sans ses fameuses lunettes fumées pour débuter, comme pour un nouveau départ, il a 25 ans.

"Only The Lonely", qui ouvre la discographie de notre artiste ténébreux, est l’un de ses plus grands succès. Il atteint la 2ème place du billboard, derrière la "I’m Sorry" de Brenda LEE, mais la première des tops anglais où Roy sera toujours prophète. Le ton est au doowop qu’on qualifie de rock’n’roll très doux, avec des choeurs souvent sirupeux. On est mid-slow avec des accents très pop sur "Come Back To Me" qui lui ressemble beaucoup, mais le rock’n’roll vit finalement ses derniers instants de gloire en cette année 61 et c’est sur ce genre de morceau qu’on en prend réellement conscience.

Bien sûr, la voix de Roy le fait toujours, alors les slows s’enfilent comme des perles avec toujours le même talent et cette voix magique. Cela nous donne "Pretty One". Tout comme la belle "I Can’t Stop Loving You". Ah si vous aimez les slows ou voulez emballer une nana en mode rétro, ce mec est parfait. Petit slow bien sirupeux adressé à tous les ados de la création, Roy sussure "I’ll Say It’s My Fault" sur un ton doowop mignonnet, mais il en fait trop sur "Here Comes That Song Again". Les choeurs féminins de "Raindrops" nous replongent quelques années en arrière, mais à nouveau, le ton évoque plus un teenage idol à la Paul ANKA ou FABIAN qu’un des ténors du rock. "Shalala tobewah yep yep doobidom"… Ah ça, "Blue Angel" est un stéréotype des onomatopées du doowop ! Pour les très ados de l’époque !

Quelques titres plus 'rock', même s’il s’agit d’un bien grand mot ! Car on oscille le plus souvent entre Pat BOONE et Ricky NELSON, ainsi sur "Blue Avenue" qui sonne même un peu cowboy avec de superbes intonations de Roy au chant. "I’m Hurtin" manque de fond mais "Today Teardrops" swingue vraiment bien, même s’il ne s’agit pas de rock’n’roll surpuissant, un joli solo de guitare en plus ! Très sympa ! En revanche, "Up Town" est bien chaloupée, on a clairement envie de taper du pied dessus, signe de bonne humeur, et cette fois le ton de Roy est plus rocky, on le sent joueur, ce qui est plutôt rare, le titre de cette livraison !

Nous avons quelques reprises, voyons voir : le succès des EVERLY BROTHERS "Bye Bye Love" ne peut sonner aussi bien qu’avec les voix de Don et Phil, aussi grand chanteur soit-il, Roy est seul, et les orchestrations enlèvent de la qualité à ce titre mythique. La reprise de Gene PITNEY "Twenty two Days" n’est pas vilaine, même si un peu trop mollassonne à mon goût. Des cordes à la pelle, nous voici avec la larmoyante "Cry" de Churchill KOHLMAN, et nous sommes plus proche des crooners que des rockeurs franchement, mais la compo se tient fort bien. La "A Legend In My Time" de Don GIBSON me paraît quand à elle un brin trop transparente.

Le ton est clair et lisible pour tout le monde ? Il semble tout de même que Roy ORBISON ait conservé un statut de pur du rock’n’roll en raison de sa présence dans les rangs des poulains de Sam Phillips entre 56 et 58 chez les Sun Records de Memphis. Mais nous sommes très loin d’ELVIS ou de Jerry Lee LEWIS, et la musique que compose et chante Roy en ce début de décennie sixtie s’apparente tout à fait au matériel proposé par Pat BOONE ou FABIAN, en plus variété - !-, ce qui n’enlève rien ni à sa voix magique ni à la qualité de ses slows. Mais si j’osais, je dirais que je regrette qu’il n’y ait pas plus de morceaux un peu plus rentre-dedans ! On reste sur un trois équilibré.

A lire aussi en ROCK N'ROLL par ERWIN :


LITTLE RICHARD
Here's Little Richard (1956)
Richard 1er le petit




Eddie COCHRAN
The Eddie Cochran Memorial Album (1960)
Classique des fifties


Marquez et partagez





 
   ERWIN

 
  N/A



Non disponible


1. Only The Lonely
2. Bye Bye Love
3. Cry
4. Blue Avenue
5. I Can’t Stop Loving You
6. Come Back To Me
7. Blue Angel
8. Raindrops
9. A Legend In My Time
10. I’m Hurtin
11. Twenty Two Days
12. I’ll Say It’s My Fault
13. Up Town
14. Pretty One
15. Here Come That Song Again
16. Today’s Teardrops



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod