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SHAKA PONK - Shaka Ponk (2023)
Par NESTOR le 3 Juillet 2023          Consultée 2392 fois

Peu de temps avant la sortie de leur huitième album éponyme, SHAKA PONK a annoncé que celui-ci sera son dernier et que la tournée qui s’ensuivra, The Final F##cked Up Tour, fera office de tournée d’adieu. Reste à savoir si ce que l’on doit donc considérer comme étant un chapitre final sera à la hauteur de la fantastique carrière de ce groupe si impressionnant sur scène.

Le premier sentiment qui vient à l’écoute de cet album est que, s’il ne comporte pas de « hits » aussi évidents que ses prédécesseurs, il parait très solide et bien produit. En effet, si aucun morceau ne sort réellement du lot, aucun n’apparait comme dispensable. Ce qui est déjà un bon point. Le livret de l’album contient un long texte du scientifique et philosophe Aurélien BARRAU (célèbre pour ses positions écologistes et ses alertes sur l’inaction face aux défis environnementaux), qui fait écho à certaines des raisons invoquées par le groupe pour motiver son sabordage, à savoir leur volonté de limiter leur empreinte sur la Terre.

Cela préfigure un disque à la forte orientation politique, au sens large, confirmé par le titre qui ouvre le bal, le très rythmé et Rock "D’essence" qui évoque l’addiction à la surconsommation d’énergie. Il est toutefois dommage que les paroles ne soient pas d’une clarté folle, notamment lorsqu’elles sont doublées, voire triplées… Un défaut qui vaut pour une grande partie de l’album, la compréhension des textes ayant été un peu sacrifiée sur l’autel de la puissance sonore. C’est un peu moins le cas avec "Alegria", dont certains passages ne sont pas sans rappeler NOIR DESIR, et dont le chant est bien plus accessible. Ce qui est paradoxalement presque dommage tant ces paroles sont obscures, un peu à l’image de celle des NOIR DESIR (une fois de plus).

Au-delà de ce petit « problème » de chant, ou pour être plus précis, de compréhension du chant, il faut reconnaitre que le groupe se montre très efficace et carré dans cette entame de disque. Un sentiment qui est confirmé par le très efficace et très Rock, "Dad'Algorythm", qui voit les SHAKA PONK lorgner un peu du côté d’AC/DC, ou de AIRBOURNE si l’on veut être plus juste. "1300 heures" est l’occasion pour le groupe d’apporter un peu de diversité dans son propos avec ce titre majoritairement lent et dont les textes sont mi chantés / mi parlés. La dualité entre passages calmes et parties plus lourdes est très heureuse. Il en va de même de la voix de Sam qui pourrait rappeler parfois celle de DIAMS dans cette diatribe qui vise notre système éducatif.
Comme pour tous les morceaux de l’album, le résultat est clairement probant, et ce, bien que, comme c’est majoritairement le cas dans ce disque, l’originalité n’est pas leur qualité première.

Ainsi, sur les refrain de "Je m’avance" et de "J'aime pas les gens", on peut trouver un petit côté RAMMSTEIN, qui ne fait que confirmer que nous avons là un album qui fait la part belle aux titres puissants et très Rock. Ce dernier titre me semblant, par ailleurs, un des moins intéressants du lot : nous sommes là en terrain bien trop connu, le groupe ne faisant que s’auto parodier, même si c’est de manière très honorable. Inversement, le meilleur morceau de l’album me semble être "Tout le monde danse" dont de nombreuses parties sont pourtant calmes. Mais la montée en puissance et en tension de ce titre se révèle saisissante et diablement efficace. Le chant de Sam semble y être habité. La chanteuse réalise également une prestation tout en charme sur le paisible "Il y a", sur lequel sa voix est un parfait pendant aux magnifiques lignes de basse de Mandris, l’apport de celui-ci sur bon nombres de morceaux étant remarquable.

Globalement nous avons là un album sérieux, mature, presque prudent, ce qui est un peu surprenant pour un groupe de la trempe de SHAKA PONK. Mais c'est, au final, loin d’être un souci. A mon sens, le seul réel (petit) point noir réside plus dans la diction qui n’est pas capturée de manière optimum dans plusieurs morceaux, ce qui nuit à leur efficacité. Mais ce n’est pas de nature à réduire le charme qui émane de ce très bon opus, dont on se réjouit déjà de voir l’exploitation sur scène, un terrain sur lequel SHAKA PONK ne compte pas beaucoup de concurrents capables de rivaliser avec lui.

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   NESTOR

 
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- Frah (chant)
- Sam (chant)
- Mandris (basse)
- Cc (guitare)
- Ion (batterie)
- Steve (claviers et samples)


1. D'essence
2. Alegria
3. Dad'algorythm
4. 13 000 Heures
5. J'aime Pas Les Gens
6. Je M'avance
7. Il Y A
8. Multiply
9. Tout Le Monde Danse
10. Resign



             



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