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2017 From The Fires
2018 Anthem Of The Peacefu...
2021 The Battle At Garden'...
2023 Starcatcher
 

- Style : Led Zeppelin, Buffalo Summer

GRETA VAN FLEET - Starcatcher (2023)
Par NESTOR le 28 Juillet 2023          Consultée 975 fois

Déjà le troisième album pour les petits jeunes de GRETA VAN FLEET. Un disque qui a la redoutable tâche de succéder au fantastique The Battle at Garden's Gate paru en 2021.

Depuis cette date, le groupe a intensément tourné, et il semble que cela a grandement influencé la manière d’aborder la réalisation de ce Starcatcher qui sonne plus brut et qui est produit de manière moins propre que son prédécesseur. Une évolution qui semble voulue et revendiquée par le groupe comme l’indiquait Sam Kiszka lors d’une interview donnée pour le NME. D’après lui, le quatuor avait à cœur de revenir au son plus brut de leurs débuts, et de faire revivre l’esprit « garage » de l’époque. L’objectif étant de rendre l'album plus « excitant, brut et énergique ».

Cela se ressent très clairement avec des morceaux de la trempe de "The Indigo Streak", à tel point que celui-ci sonne même parfois un peu brouillon. Par chance ce titre est sauvé par une dernière partie assez exaltante, notamment du fait de très belles parties de guitare. En termes d’ambiances musicales, nous sommes cependant assez loin des compositions soignées et des tentations - très légèrement - progressives du précédent disque.
Ce changement est illustré à merveille par le très court "Runaway Blues" (qui dure moitié moins longtemps que ce qui était jusqu’alors le plus court morceau des GVF), qui ressemble à une éruption Blues Rock quasi spontanée. Oserai-je dire une éruction ?

Même "Frozen Light" qui semble un peu plus élaboré dans son interprétation ne possède pas la qualité de son et la finesse des arrangements auxquels le groupe nous avait habitués. Cela n’en reste pas moins un très bon titre, mais qui ne parvient pas à se montrer imparable. Et qui ne possède pas la flamboyance d’un "The Weight Of Dreams", d’un "Broken Bells" ou bien d’un "Build by Nation" (The Battle at Garden's Gate). Et a peu près toutes les compositions pâtissent de ce choix que je trouve contestable en matière d’arrangements. Surtout qu’au-delà de ce côté un peu brut, la voix de Joshua Kiszka est la seconde déception de cet album.
Alors qu’il s’était montré impérial sur The Battle at Garden's Gate, ici, sa tendance naturelle à monter dans les aigus est parfois mal maitrisée, ou tout au moins, excessive. C’est notamment le cas sur "The Falling Sky" où le chant est bien trop souvent abusivement aigu, lorsqu’il n’est pas noyé dans une production castratrice. Cela porte clairement préjudice à la qualité du titre, qui ne brille déjà pas par sa très grande originalité. Dans d’autres morceaux, à l’image de "The Archer", c’est le léger écho posé sur le chant qui pénalise ceux-ci. Mais c’est vraiment sa propension à trop souvent pousser sa voix dans ses limites qui est un peu crispante.

Au final, il n’y a guère que "Meeting The Master" qui tire réellement son épingle du jeu en étant certainement la plus belle pièce de cet ensemble qui, par ailleurs, manque cruellement de titres réellement marquants et accrocheurs. Le caractère puissant et illuminé (dans son acception mystique) de ce morceau nous plonge sans peine sous son charme. Le reste n’est pas foncièrement mauvais, mais GRETA VAN FLEET ne parvient pas à se singulariser, comme il le faisait par le passé en proposant des morceaux à l’efficacité immédiate. Là, nous sommes plus dans une recherche d’ambiance mi Rock 70’, mi Blues-Rock. Au regard de cette optique, le résultat est parfois agréable, mais il ne parvient jamais à égaler l’intensité du plaisir que pouvait procurer The Battle at Garden's Gate. Pourtant, on sent bien qu’il ne manque pas grand-chose à un "Farewell For Now" pour que ce titre devienne un incontournable. Et c’est bien dommage.

Bon, puisque l’on parle de GRETA VAN FLEET, quid de la comparaison avec LED ZEPPELIN, l’éternel sujet lorsque l’on évoque le groupe ? A mon sens, le parallèle est ici nettement moins prégnant que par le passé. Nous sommes toujours dans le même type de musique, mais il n’y a guère que "Fate Of The Faitfull" et la guitare acoustique qui apparaît en introduction de "Meeting The Master" qui reprennent ouvertement des gimmicks de Led Zep.

Il n’en reste pas moins que si ce Starcatcher permet au groupe de s’émanciper de ses origines, il demeure une grande déception, qui est à la hauteur du plaisir qu’avait provoqué son précédent album et aux espoirs qu’avaient suscité l’arrivée de ce jeune groupe sur la scène Rock. C'est loin d'être un naufrage, mais c'est tellement décevant. Une production trop rêche, un chant mal maîtrisé, et la magie n’opère plus.

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   NESTOR

 
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- Joshua Kiszka (chant)
- Jacob Kiszka (guitare, chœurs)
- Samuel Kiszka (basse, claviers, chœurs)
- Daniel Wagner (batterie, chœurs)


1. Fate Of The Faithful
2. Waited All Your Life
3. The Falling Sky
4. Sacred The Thread
5. Runway Blues
6. The Indigo Streak
7. Frozen Light
8. The Archer
9. Meeting The Master
10. Farewell For Now



             



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