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Simon COLLINS - All Of Who You Are (1999)
Par MARCO STIVELL le 5 Octobre 2023          Consultée 434 fois

Le fils de Phil COLLINS, nommé Simon, est le second enfant de la famille mais le premier naturel, puisque notre éminent batteur de GENESIS et sa femme d'alors, Andrea, avaient adopté une fille, Joely, née en 1972 soit quatre ans plus tôt que le blondinet qui nous intéresse. Autant cette grande demi-soeur, tout comme la petite d'ailleurs (à savoir Lily 'in Paris or not') préfèreront des carrières d'actrices, autant lui Simon et au moins un autre garçon de la fratrie disparate (Nicholas dit Nic, ultime batteur de GENESIS sans doute) voudront s'en remettre à l'héritage direct de leur père, un des plus grands musiciens du monde, quoiqu'on en dise. Avec une prédisposition pour la batterie, évidemment ; après tout, sans même parler de Phil seul, Simon en joue tout comme lui depuis l'âge de 5 ans.

À Vancouver, Canada, où il grandit auprès de sa mère, outre une passion marquée pour l'astronomie, COLLINS junior suit des cours de rythme jazz. Mais la batterie qu'il préfère apprendre, c'est auprès de son père et du fidèle Chester Thompson durant les tournées de GENESIS ou Phil solo, qui ne manque pas de la faire apparaître et jouer sur scène à ses côtés dès que possible, à une poignée de reprises sur "Easy Lover" notamment. Il adore également Keith Moon, Stewart Copeland ; bref, le bagage grossit vite. À côté de cela, dès 12 ans, Simon COLLINS découvre le piano et, dès 15 ans, les joies du songwriting chanté, dans divers registres allant du punk à l'électro, mais toujours, héritage oblige, avec une forte identité pop. Il se sent un peu à l'étroit dans les groupes de rock où il évolue et, à la fin de l'adolescence, il devient D.J pour des rave-partys de Colombie-Britannique.

Quittant celle-ci momentanément, il s'installe loin, à Francfort, en Allemagne, à la fin des années 90, où il signe un contrat éphémère chez Warner et peut enfin mettre à profit ses acquis, à travers son premier album, All of Who You Are, co-produit avec un certain Schallbau. Sorti en 1999, il s'agit d'un florilège d'écriture pop variée et d'improvisation bidouillée. On retrouve facilement le timbre nasal de papa Phil mais en plus léger, dans un timbre autrement chaleureux et plus masculin par définition. "Pride", single principal, est le premier symbole-en-retour de l'alliance fils-père, COLLINS senior venant faire les choeurs aigus des refrains. Ce morceau pop, outre les loops et effets multiples, conserve une veine tribale où la batterie, même altérée, demeure prépondérante, portant ce tout-électronique jusque dans le son des cornemuses écossaises pourtant vraies. Un titre qui porte bien son nom et qui, à défaut de se révéler totalement fidèle aux canons pop même en ces années modernistes, marque suffisamment le public allemand pour faire grimper les ventes de l'album à 100.000 pièces !

Le début de l'album est cependant le plus aride, avec un "All of Who You Are" orienté r'n'b, beau dans son traitement, avec notamment ses choeurs, sa coda où les cordes remontent, mais la durée de cinq minutes peut paraître un rien forcée, comme sur "Pride" et d'autres de l'album. "Coast", notamment, voit son final impro-électro un peu trop étiré, même si le côté pop optimiste et plage se trouve joliment distillé avant cela. Le meilleur morceau de la première partie est "Money Maker", avec son loop massif de basse-synthé et une formule efficace-fouillée à la DEPECHE MODE. Autre analogie que l'on peut faire, y compris au niveau du chant parfois, c'est avec Steven Wilson (PORCUPINE TREE, NO-MAN) notamment sur les très beaux et sombres "Sphere" ainsi que – et surtout – "Ocean Deep Inside". Outre la fin magistrale avec synthés et guitares qui se superposent, la mélancolie de ce morceau est très forte, et la grande valeur ajoutée, ce sont les choeurs de la très belle Tara MacLEAN, artiste canadienne aussi mais de la côte Atlantique.

De toute manière, pour Simon COLLINS qui gère la plupart des instrumentations/programmations, un alter-ego féminin, même différent d'un titre à l'autre, se révèle nécessaire en particulier dans cette seconde partie d'album. Les autres chanteuses, notamment l'Allemande Sandie WOLLASCH, contribuent beaucoup à la beauté des titres de fin d'album, à savoir le plus orienté dance "These Dreams" et mieux encore, la ballade "Light Years Away", épique en crescendo ainsi que "Jaded", pop-folk fine bien déguisée, sans doute la plus marquée par les années 90 finissantes. N'oublions pas la solaire "In My Life", bijou caché de l'opus. Un premier album peut-être un peu trop chargé mais solide, en termes d'écriture et de personnalité.

Note réelle : 3,5

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   MARCO STIVELL

 
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- Simon Collins (chant, programmations, instrumentations)
- Jörg Dudys, Tripe Pillowmint (guitares)
- John Wooloff, A.c. Boutsen (guitares)
- John Bertorelli, Bob Harrison (basse)
- Fart Goodwun (percussions, flûte)
- Alan O'reilly (bodhrán)
- Sheldon Clare (cornemuse)
- Tara Maclean, Sandie Wollasch (choeurs)
- Nena Gerhard, Linda Carriere (choeurs)
- Phil Collins (choeurs)


1. All Of Who You Are
2. Pride
3. Money Maker
4. Anymore
5. Coast
6. Ocean Deep Inside
7. Sphere
8. In My Life
9. Jaded
10. These Dreams
11. Light Years Away



             



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