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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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HAKEN - The Mountain (2013)
Par ELK le 30 Décembre 2023          Consultée 577 fois

Pour son troisième album, et six ans après ses débuts, le sextet britannique HAKEN nous offre avec The Mountain un disque absolument remarquable. Evacuons d’entrée la question du genre : rock progressif ou prog métal ? Le seul intérêt d’y répondre est de permettre à ceux qui seraient rebutés par un excès de guitares saturées et de chants agressifs de s’intéresser à l’opus. Eh bien cette fois, ils peuvent le faire sans hésiter : il n’y a rien qui puisse les heurter dans cette œuvre de 62’ qui, au contraire, nous réserve un parfait cocktail de tout ce que la musique authentiquement progressive peut nous proposer de meilleur.

En effet, nous avons affaire à une œuvre parsemée de références aux glorieux aînés (on pense souvent à GENESIS, YES, GENTLE GIANT, PORCUPINE TREE ou encore SPOCK’S BEARD), mais qui reste profondément personnelle tant la signature du groupe est unique, à commencer par celle de son prodigieux vocaliste, Ross Jennings. La grande virtuosité des musiciens et les complexités rythmiques et harmoniques dont ils truffent leurs compositions ne sont par ailleurs jamais gratuites tant elles contribuent à créer de la beauté et de la profondeur au sein de titres souvent longs, gorgés de rebonds, de surprises et de temps forts, mais toujours parfaitement fluides et cohérents. Pas de démonstrations inutiles ici, mais une bonne dose d’audace et de folie, portée par une inspiration sans faille pour nous inviter à un voyage en première classe dans un univers de beauté et d’harmonie que rien ne vient entacher. La promesse de sommets suggérée par la pochette est ainsi parfaitement tenue tout au long du disque.

Au petit jeu des meilleurs titres, soulignons le formidable "Cockroach King" qui revisite en beauté l’univers polyphonique de GENTLE GIANT avec de belles harmonies vocales qui s’entrecroisent, des breaks parfois aux sonorités de claviers incongrues, parfois Jazz, parfois presque métal, et finalement un élan mélodique passionnant de bout en bout. "Falling Back To Earth" nous contemple du haut de ses quasi 12’ de bonheur : une intro au piano-guitare bien pêchue, un chant intrigant et de grosses parties instrumentales soutenues par une section rythmique en feu (il y a même des lignes de basse totalement Jazz), des guitares fortes et virtuoses, des claviers facétieux et des poussées vocales prodigieuses. Les surprises ne manquent pas tout au long de ce titre décoiffant. L’intro de "Pareidolia" l’est tout autant avec de superbes sonorités orientales pour un démarrage épique au possible, avant l’entrée de lignes vocales envoûtantes nous conduisant à un refrain totalement addictif. Les développements instrumentaux qui s’ensuivent sont de toute beauté, et les 10’50 du titre passent à toute vitesse. "Somebody" vient magnifiquement mettre un terme à l’album dans une atmosphère apaisée, très proche d’un titre comme "Heartattack In A Layby" de PORCUPINE TREE. Les harmonies vocales y sont splendides et les mélodies font mouche sans coup férir, une très jolie fin décidemment.

Mais attention, ne négligeons pas le reste de l’opus : "The Path" est un court et fort réussi titre introductif, "Atlas Stone" dévoile des attraits parfois pop et Jazzy avec des prouesses rythmiques et des chœurs magnifiques, alors que "In Memoriam" déboule avec une intro piano digne des meilleures de Tony Banks, et un refrain canon. "Because It’s There" démarre par de superbes chants polyphoniques gorgés d’écho comme dans une église pour un résultat splendide. A noter : le titre de la chanson fait directement référence à la célébrissime réponse de l’alpiniste anglais Georges Mallory (décédé sur l'Everest en 1924) à qui on demandait pourquoi il tenait tant à gravir le toit du monde. "As Death Embraces" enfin est une jolie et courte ballade qui peut une nouvelle fois évoquer certaines œuvres de Steven WILSON.

Aucune faute de goût, vous l’avez compris, dans cet album voué à devenir une référence dans un genre dont il renouvelle parfaitement l’attrait. La symbolique de la montagne et les références au mythe de Sisyphe n’empêchent pas le groupe de se hisser vers les sommets du genre (je sais, elle était facile), et surtout de toiser la concurrence du haut de ce splendide opus que je vous conseille ardemment de découvrir si ce n’est déjà fait. Pour la peine, je me lâche et lui offre un 5 finalement bien mérité.

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- Ross Jennings (chant)
- Raymond Hearne (batterie)
- Diego Tejeida (synthé)
- Charlie Griffiths (guitare)
- Richard Henshall (guitare, synthé)
- Connor Green (basse)


1. The Path
2. Atlas Stone
3. Cockroach King
4. In Memoriam
5. Because It's There
6. Falling Back To Earth
7. As Death Embraces
8. Pareidolia
9. Somebody



             



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