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BLANKENBERGE - Radiogaze (2017)
Par RICHARD le 4 Février 2024          Consultée 232 fois

On s'est récemment interrogé pous savoir s'il fallait séparer l'homme de l'artiste. Faut-il également séparer l'artiste de son pays d'origine ? BLANKENBERGE est un projet russe. En ces temps plus que troublés, il est sans doute opportun de se rappeler qu'un groupe ne doit pas être banni pour des faits dont il n'est aucunement responsable, encore plus lorsqu'il n'apporte à ma connaissance aucun soutien à qui-vous-savez. BLANKENBERGE, c'est tout simplement des notes et des mots. De la musique et rien que de la musique. Et quelle musique ! Voilà, c'est dit.

Si vous avez de la mémoire et si vous me faites de plus le plaisir de lire mes chroniques, vous vous souvenez sans doute de la haute estime que je porte à ce groupe de Saint-Pétersbourg. Il faut dire qu'en très peu d'années, les Russes ont su s’extirper de la mêlée shoegaze pour devenir un ensemble qui compte. Ils ont réussi sans renier leurs aînés à proposer des choses bien excitantes. L'alliance réussie entre autres de la voix angélique de Yana Guselnikova et des multiples couches subtiles de guitares a rapidement trouvé son public dans ce cercle restreint mais fidèle. Radiogaze expose déjà toutes les raisons qui font que BLANKENBERGE est si appréciable. Avec cet album, on comprend aussi pourquoi il n'a pas été un énième feu de paille.

Ce qui est de prime abord frappant à l'écoute de ces cinquante minutes douces et fiévreuses à la fois, c'est de constater que les Russes ont précocement semé avec aisance les graines de ce qui sera leur réussite future. Tout est à sa place. C'est précis, travaillé, orignal et les émotions débordent. Prenez ainsi les très bons et directs "So Cold" et "We". La voix de Guselnikova insuffle à ces textures une saveur pop que viennent contrebalancer des guitares tourbillonnantes. L'auditeur est déjà dans des hauteurs célestes, assailli qu'il est par ce délicieux bruit mélodique. BLANKENBERGE manie sans problème le chaud et le froid et, il faut bien l'avouer, pour le peu d’expérience d'alors, avec une efficacité certaine à l'image de "Somewhere Between" et de ses dernières secondes frappantes.

Comme les albums suivants, celui-ci traîne les ombres bienveillantes de SLOWDIVE et MONO, sans pour autant faire des Russes des clones. Le groupe esquisse des paysages sonores aux contours flous et fragiles qui alternent calme momentané et instants tourmentés (le superbe "Not Enough"). On se retrouve face à un classique mur de son à l'image de l'émouvant "Falling Stars" ou dans des espaces comme en apesanteur (le conclusif "Hopeless") que viennent déchirer de lointaines guitares. Sur Radiogaze, l'écho et la réverbération sont comme il se doit rois. Ils donnent à l'ensemble une sorte d'éclat en trompe-l’œil. Les Russes jettent sur leur toile une vive lumière belle et quasi aveuglante. Plus agréable sera la chute.

BLANKENBERGE est un projet assurément doué. Dès Radiogaze, il a su proposer une abstraction mélodique des plus délectables. Les Russes peuvent sans conteste être présentés comme un exemple de ce qu'est un shoegaze de qualité. De la musique, donc, rien que de la musique.

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   RICHARD

 
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- Yana Guselnikova (chant)
- Daniil Levshin (guitare,claviers)
- Daian Aiziatov (guitare)
- Dmitriy Marakov (basse)
- Sergey Vorontsov (batterie)


1. Disappear
2. Somewhere Between
3. Out Loud
4. Falling Stars
5. So Cold
6. Radiogaze
7. When
8. We
9. Not Enough
10. Hopeless



             



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