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ROYAL REPUBLIC - Weekend Man (2016)
Par GEGERS le 5 Mai 2024          Consultée 116 fois

Deux mecs savent porter les rouflaquettes : Elvis, et Adam Grahn, le chanteur / guitariste de ROYAL REPUBLIC. Je vous ai déjà fait le coup de l'hagiographie de ce mec que je considère comme la personnification de la coolitude, le genre de gars que l'on imagine timide durant l'adolescence et qui, l'âge adulte venu, n'en a plus rien à foutre et arbore une banane volumineuse en guise de coupe de cheveux, son charisme maousse costaud en bandoulière. Sans complexe, et sûr de son talent, ce bon Adam est parvenu se hisser avec ses camarades en bonne place sur l'échiquier hard rock européen, notamment en Allemagne ou l'album Save The Nation a fait bonne figure dans les charts, les terres germaniques devenant le lieu d'ébats scéniques permettant au quartet de prouver, s'il était nécessaire, que s'il s'amuse en studio c'est bien en concert qu'il s'éclate.

Weekend Man quatre ans après son prédécesseur, une interminable attente à peine adoucie par la publication de Royal Republic and the Nosebreakers, sortie à mi-chemin entre album et EP, qui voit alors le groupe revisiter les morceaux de ses deux premiers albums dans un style country/bluegrass. Ce troisième véritable album permet au groupe d'affirmer un peu plus sa volonté de proposer une musique sans contraintes et sans frontières. Sur une base fondamentalement rock qui peut toujours rappeler THE HIVES, FRANZ FERDINAND ou DANKO JONES, le groupe exhale des vapeurs punk, pop, disco, new-wave par moments, qui donnent substance et saveur à cette quinzaine de titres à la construction simple et à l'interprétation enivrante. Ce n'est pas encore le "power-disco" de l'album suivant, mais tout de même, ROYAL REPUBLIC cherche avant tout l'efficacité, et se fait dansant et entraînant. De construction d'apparence simple, les morceaux ne s'étalent pas en fioritures et vont droit au but à l'image de "Here I Come (There You Go)" construit autour d'un riff mono-maniaque. Les mélodies sont fortes et immédiates, faussement nonchalantes et hautement addictives. ROYAL REPUBLIC redonne la vue aux aveugles, donne confiance aux timides, offre avec sa musique une modeste révolution.

"Walk !", qui est aussi définitif que celui de PANTERA mais dans un style différent, est un autre exemple de la capacité des Suédois à proposer un rock puissant, insouciant et ultra-efficace, une constante sur cet album. Plusieurs morceaux sont naturellement devenus une composante essentielle des setlists du groupe, à l'image de "When I See You Dance With Another", plus DANKO JONES que DANKO JONES lui-même, ou le rock survolté de "Baby", à l'énergie fortement contagieuse. La deuxième moitié de l'album se fait plus bariolée. Ainsi, "American Dream" voit les ROLLING STONES prendre du bon temps sur les plages californiennes, tandis que "Any Given Sunday" balance quelques ambiances new-wave qui se fondent parfaitement dans l'identité du groupe. "Follow The Sun", avec sa basse vrombissante, propose une progression très "smooth" et un refrain laid-back d'une grande beauté mélodique. Car ROYAL REPUBLIC ne tire jamais à blanc et ne galvaude jamais son énergie. Pensant ses morceaux pour la scène, le groupe soigne ses mélodies, ses ambiances, ses arrangements, et se fait capable de balancer des brülots volontairement bas du front, comme le punk "Uh Huh" aussi bien que des grosses machines rock bien huilées qui s'agitent les boulons autant qu'on se secoue le popotin à leur écoute ("Weekend Man").

Son impact à peine amoindri par un final un peu moins marquant (les titres "High Times" et "American Dream", présents sur l'édition limitée de l'album, se font assez dispensables), "Weekend Man" est l'album le plus percutant et abouti proposé jusqu'alors par ROYAL REPUBLIC, dont le sens de la concision n'entache en rien la théatralité et ce côté "bigger than life" qui donne au groupe sa saveur. Un troisième album comme un trio gagnant pour le groupe suédois qui, en l'espace de quelques années, s'est bâti un répertoire d'une solidité remarquable.

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- Adam Grahn (chant, guitare)
- Hannes Irengård (guitare)
- Jonas Almén (basse)
- Per Andreasson (batterie)


1. Here I Come (there You Go)
2. Walk!
3. When I See You Dance With Another
4. People Say That I'm Over The Top
5. Kung Fu Lovin'
6. Weekend-man
7. My Way
8. Follow The Sun
9. Uh Huh
10. Any Given Sunday
11. Baby
12. High Times
13. American Dream



             



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